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Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

Publié le vendredi 12 août 2011 à 03h02min

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Le Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou de Bobo n’est plus en mesure d’assurer la restauration du personnel soignant des malades et de leurs accompagnants. Faute de qualité des repas servis par les services du réfectoire. Les responsables syndicaux, avec l’aval de leurs membres, après une Assemblée générale tenue le 28 juillet dernier ont alors décidé de la fermeture pure et simple de ce réfectoire. En plus du réfectoire, le personnel dénonce la qualité de service du gardiennage dont certains agents manquent de compétences requises pour bien assurer leur boulot. En outre, le service de nettoyage manque de matériels appropriés pour assurer la propreté des lieux.

A dire vrai, il ne manquait que ce grain de sable pour montrer à quel point cet hôpital qui en principe doit être une référence pour toute le grand Ouest ne répond plus à cet objectif-là. On se rappelle que ce n’est pas la première fois que le personnel soignant a manifesté pour exiger de meilleures conditions de prise en charge des malades. On se rappelle également des mesures prises à chaque fois pour trouver des solutions. Mais on a tout de suite l’impression après tout que rien n’est fait pour appliquer ces mesures-là.

En effet, à Sourô Sanou, quand ce ne sont pas les consommables qui manquent, c’est le bloc opératoire qui est fermé. Par manque de matériels. Quand ce n’est pas la pharmacie qui manque de produits, jusqu’aux fils de siture, à la bétadine et aux gants, en passant par le sparadrap et le coton hydrophile, c’est la pédiatrie (Ah !!! cette pédiatrie dont de nombreuses mères se souviendront qui manquent de places pour accueillir les enfants malades. Quand ce ne sont pas les ampoules qui manquent parce qu’elles ont été volées la nuit par qui on ne sait alors qu’il y a des vigiles, c’est les installations électriques qui sont défaillantes. Quant à l’imagerie, c’est-à-dire la radiologie et le scanner, ne demandez pas s’il y en a.

Tout le monde sait que ce sont les prestations que Sourô Sanou donne le moins. Il semble que le matériel y est toujours en panne. Faute d’entretien.
S’il vous plait, si un jour vous êtes à Sourô Sanou pour quelle que raison que ce soit, ne demandez jamais à aller dans les toilettes publiques qui sont à l’intérieur. Vous perdrez pour longtemps tout envie de vous soulager. Des urgences à la porte à la cardiologie en passant par la maternité, l’urologie, la pédiatrie, la réanimation, l’odontologie, l’ORL etc. ce sont des agents qui se plaignent à longueur de journée des conditions de travail.

Finalement, on est en droit de se demander ce qui se passe réellement à Sourô. Est-ce le gouvernement qui n’y met pas assez de moyens pour lui permettre de fonctionner normalement et remplir sa vocation primaire qui est de pourvoir aux soins des populations de cette partie du Burkina ? Ou bien est-ce tout simplement une question de gestion et de management comme le pensent certains ? Dans l’un ou l’autre cas, le gouvernement est en mesure de prendre ses responsabilités. Car, il s’agit d’une question existentielle, la question de santé. Depuis maintenant plusieurs années, on parle de détournements à Sourô Sanou.

Un ancien directeur général qui a eu la malchance de passer dans cet hôpital est même passé devant les dernières assises criminelles de la ville de la Cour d’appel de Bobo.
A dire vrai, il faut faire les états généraux de l’hôpital Sourô Sanou de Bobo. Autrement, voir plus clair qui fait quoi, quand et comment ? A la limite, s’il le faut, revoir l’organigramme et procéder sans complaisance à des nominations ou à des remplacements d’agents ou de personnels qui pourraient paraître indéboulonnables. Car à l’analyse, tous les directeurs qui y sont passés ne peuvent pas tous être de mauvais gestionnaires ? Ils ne peuvent pas non plus manquer d’ambitions pour réussir la mission qui a été confiée à leur nomination.
Cet hôpital ne peut pas manquer de tout en même temps. Il y a un autre problème ailleurs qu’on refuse de regarder en face.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 12 août 2011 à 07:55, par Oumou Dilli En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

    Encore Bobo et son dysfonctionnement !!! Bloc opératoire qui ne marche plus, une DG qui a tout mis à terre avant de partir, du personnel démotivé, des marchés de complésance pour les copains, pas de dialyse possible franchement il faut du cran pour vivre dans cette ville !!!
    Au fait pourquoi ne pas privatiser l’hopital puique tout y est payant ???

    • Le 12 août 2011 à 13:19, par Sakidi Sanou En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

      Sanou SOURO est privatisé de fait. Les agents qui y servent sont plus dans les cliniques que dans leurs etablissemnt d’origine. C’est raison qui fait que les soins y sont de moins en moins accessible. Et ça le syndicat n’en pipe pas un mot. L’Etat est en partie responsable et le personnel ? Fait il de son meiux ? Ne racket t-il pas le malade ? A t-il de la compassion pour le malade ? Ne detourne t-on pas des malades pour les orienter vers des cliniques précises ? Ce sont aussi des question qui meritent d’être posées.

    • Le 12 août 2011 à 14:34, par adams En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

      pardon mais il ne s´agit pas de la ville

      je trouve qu´il est temps maintenant au gouvernement de prendre les choses au serieux.
      c´est un endroit où tout lemonde peut y passer comment des choses comme ca peuvent se passer ? et le ministaire de la santé alors ?ils font quoi ? même si on privatise mais c´est qqch c´est dans notre pays ils doivent se charger du bon fonctionement des agences ou services, privés ou pas
      s´ils aiment la POPULATION.

  • Le 12 août 2011 à 09:04, par Cool En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

    C’est déplorable, c’est honteux et révoltant de voir des choses pareilles dans son pays. La deuxième ville du pays quand même ! Si c’est pas le manque de gaz médical, c’est l’autoclave qui est indisponible ou les médicaments qui sont en rupture etc. On a mis combien de millions dans les festivités de la fête de l’indépendance ? juste le rond-point à coûte 300 millions !!! On a vraiment un sérieux problème de priorité dans ce pays.
    Ayez pitié des gens qui meurent quoi !!! ah !!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 12 août 2011 à 13:33, par Sakidi Sanou En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

    Apparemment votre analyse ne charge que le gouvernement et la direction de l’hoital. Mais comme vous l’avez conclut : tous les directeurs passés à Sanou Souron ne peuvent pas être des mauvais gestionnaire. Pourquoi donc ça ne cloche pas :
    1-Même si le gouvernement octroie la totalité du budget de l’ETAT à Sanou Souro, tant qu’il n’yaura pas une prise de conscience du personnel, rien ne changera dans cet établissement. On continuera à donner des produits d’urgence aux services et les malades n’en beneficieront pas. Ne pensez vous pas souvent que certaines pannes ressemblent plus aux sabotages ? Certaines rupture ne sont elles pas dûe aux vols et et détournement des praticiens eux même ?
    Les produits vendus aux malades par le personnel sont ils le fait du gouvernement ?
    2-Nos hôpitaux ne repondront jamais de leurs missions tant qu’il n’y aura pas une deconnection entre les cliniques privées et les hôpitaux. Tant que les agents auront le loisir d’aller et venir entre ces deux entités, l’une des deux entité sera brimée au profit de l’autre. Que soit dit en passant, je ne suis pas contre la promotion des cliniques privées mais je souhaite qu’il recrute l’entièreté de leur personnel.
    3-Etat generaux ? Mais des hçopitaux dans leur emsemble et non celui de Sanou SOURO seulement. Aucun de nos hôpitaux n’est hospitalier en réalité, seulement les situations varient d’une structure à une autre.
    Pourquoi le syndicat se permet d’aller fermer les refectoires ? C’est du syndicalisme terrorisme et c’est pas bon dans un hôpital.
    Ils disent que la qualité des repas n’est pas bonne. Mais que disent les malades ? Je suis de SANOU SOURO et je reste convaincu que certains malades venu des provinces lointaines préfereraient cette mauvaise qualité à une absence totale de repas.
    Le tout nouveau DG recruté sur test sera installé le 25 août 2011 et il aura plein du pain sur la planche. Il n’y a pas que du Maïs à SANOU SOURO

    • Le 12 août 2011 à 14:30, par naba yemdé En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

      En tout cas celui qui vole les médicament d’un malade, n’hésistera pas à faire main basse sur le médicaments de l’etat.
      Ce que tu évoque est plus lié à l’éthique professionnel qu’à une question de moyen. Il fut un temps où un enseignant avait le remord en voyant echouer son élève à un examen ; où c’etait un devoir moral pour un médecin de sauver son patient ; c’etait l’époque où la morale vivait.

    • Le 12 août 2011 à 16:13, par Amado En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

      La Direction est responsable de tout dysfonctionnement dans l’hopital. Si la Direction n’a pas la latitude d’imposer des changements et resoudre les problemes, c’est que l’Hopital est geré à un niveau plus haut. C’est ainsi le pouvoir de Blaise. Vous n’avez rien vu encore.

  • Le 12 août 2011 à 13:37, par mao En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

    c’est vraiment deplorable un centre hospitalier de cette renommée qui est censée etre le lieu ou les populations de toutes une région doivent recevoir les soins dans ce etat c’est houteux . je pense que le gouvernement doit prendre ses responsabilités face a cette situation c’est inconcevable qu’un hopital surtt le CHUSS soit dans cet etat . s’il le faut qu’on organise des etats généraux pour regler ce probleme definitivement et je pense que le gouvernement Luc TIAHO a beaucoup à faire avec bien sure avec l’aide et soutient des populations pour une gestion efficace et efficiente de cet hopital
    merci

    • Le 12 août 2011 à 15:27, par ouedro En réponse à : Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

      L’aire de responsabilité de sanou souro ne se limite pas à la région des hauts-bassins seulement. Sanou souro reçoit les malades referés par les CHR de dédougou, banfora et gaoua.
      En un mot, il couvre quatre région sanitaires et administratives : sud_ouest, hauts bassins, cascades et boucle de mouhoun.
      C’est donc avec la vie des population de ces régions qu’on s’amuse.
      Au lieu de reclamer l’amélioratio de la qualit des repas, on ferme le refectoire. C’est ¨drôle quand meme.

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