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Sortie de crise : "La leçon d’humilité de Blaise Compaoré"

Publié le vendredi 13 mai 2011 à 01h31min

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Tout le monde est unanime à reconnaître que notre pays vit un malaise social sans précédent, et la réaction du chef de l’Etat face à cela est diversement appréciée : ainsi, pour Alex Souleymane Bamba que vous lirez dans les lignes qui suivent, Blaise Compaoré, seul contre tous, a peut-être plié tel le roseau mais il n’a pas rompu. Il a fait le diagnostic du "tableau clinique" du patient "Burkina Faso" et s’est révélé être un autre Houphouët-Boigny avec "humilité, modestie, simplicité, grande qualité d’écoute et générosité en sus".

En toute humilité (et seul face à son destin et à son peuple…), Blaise Compaoré a récité les leçons d’Houphouët-Boigny. Il s’est souvenu. Il a écouté le murmure de sa population. Il a fait son introspection et pris la juste mesure de la situation nationale.

D’emblée, Il a fait le bon diagnostic. En l’occurrence, le "tableau clinique" du patient "Burkina Faso" était "poly traumatique". Son état nécessitait donc une réaction urgente sur tous les points sensibles. En tout premier lieu, il a eu la sagesse et l’écoute pour trouver, à chaque mal, le remède approprié.

La thérapie a consisté en un « exorcisme collectif » de la société. Celle-là a eu un effet cathartique sur la population, qui a ressenti la réaction du président comme de la considération et du respect à son égard. C’est pourquoi on peut le dire, Blaise seul contre tous a peut-être plié tel le roseau. Mais il n’a pas rompu. Il a saisi le sens du "malaise social" et a réagi en chef d’Etat lucide et modeste, mais déterminé à répondre aux doléances des différentes couches sociales de la nation.

Homme de dialogue et de grande pondération, ce militaire « madré » a réussi sa "mue" politique au point de devenir un « phare » dans la sous-région. Un autre Houphouët-Boigny : humilité, modestie, simplicité, grande qualité d’écoute et générosité en sus.

Paradoxe : cet homme n’aime pas du tout la violence alors que militaire de formation, on serait tenté de le croire. Que nenni. Du reste, c’est à l’aune de ces crises à répétition, que l’on découvre véritablement l’homme. Pour lui, la sécurité, la paix et le bien-être des Burkinabè est au-dessus de tout.

Et, pour cela, il est prêt à tous les sacrifices : préserver le Burkina de la violence et du désordre en montrant un sens élevé de l’amour de son pays, un « patriotisme vrai » loin des stéréotypes éculés et ringards de pays qui ont piétiné et renié les valeurs et vertus qui fondent leurs nations : rassemblement, terre d’espérance, pays d’hospitalité, fraternité.

Aussi chaque fois que les avatars de l’histoire ont voulu éprouver le peuple burkinabè, Blaise a su en tirer les enseignements et, puiser au plus profond de lui-même, pour trouver des solutions adaptées aux circonstances. Les réformes initiées depuis le "Collège de sages" (1999), attestent son engagement en faveur de la consolidation de la démocratie. Cela est une constante positive du PF. Il a le sens du compromis et des concessions.

Il a de la lucidité et de la clairvoyance. Cette crise l’aura, une fois encore, révélé. En homme tempéré et pragmatique, il sait qu’il faut associer toutes les « forces vives », et toutes les intelligences à la construction nationale. La composition de ses gouvernements en est une parfaite illustration. Les réformes envisagées visent à faire la promotion de la démocratie, et de l’Etat de droit. Ce n’est point pour s’accrocher à l’art 37 et faire un autre mandat. Il a tant donné à son pays… tant et tant… Cet autre… Houphouët.

Cet homme (qui revendique aussi et à raison, l’héritage du président Houphouët-Boigny) sait mieux que quiconque, que le dialogue est l’arme des forts.

Homme de son temps, et en prise directe avec les réalités de son pays, il n’ignore pas que, le temps des hommes providentiels qui se croient indispensables est révolu. Seul l’amour et la passion pour son Burkina natal lui importent. C’est avec les Burkinabè (et pour les Burkinabè) qu’il veut construire son pays définitivement débarrassé des psychoses et autres angoisses des temps jadis. Les réformes en cours obéissent à cet autre objectif, à cette nouvelle logique républicaine.

Homme d’écoute

A l’écoute de son peuple, il a appris à saisir ses moindres préoccupations. Aussi, s’efforce-t-il, autant que de besoin, de leur apporter les solutions idoines.

S’il a su (et pu) mettre avec modestie et engagement les Burkinabè au travail et, leur a rendu fierté et dignité, que les nihilistes sous la latitude Abidjanaise voulaient leur denier par obstruction et ostracisme. Il a aussi, et, surtout donné au Pays des hommes intègres, une quiétude et une stabilité que lui envient bien d’Etats africains.

Ce sont des acquis inestimables que chaque Burkinabè doit s’atteler à préserver comme la prunelle de ses yeux. Le patriotisme qui est une valeur sacrée au Burkina, ne fait pas bon ménage avec le désordre et l’intolérance "mère" de tous les vices. C’est pourquoi il faut saluer la sagesse du grand peuple du Faso et en féliciter tous les acteurs qui, dans un sursaut patriotique, de très grande dignité, ont tous compris que le Burkina était au-dessus des incompréhensions, des querelles politiciennes, des contradictions dialectiques et des différences d’opinion. Ce qui s’est passé chez le voisin ivoirien est à méditer : un pays meurtri, désorganisé et sans âme.

La grandeur d’esprit d’Hermann Yaméogo

C’est pour cela qu’il faut saluer, à sa juste valeur, la récente sortie de Me Hermann Yaméogo qui, dans un français châtié et un langage bien à propos, a rappelé à l’ordre des négateurs des évidences d’un Burkina qui, malgré tout, a avancé, a évolué et s’est développé. Pour l’occasion, « l’Avocat tribun » a montré une grandeur d’esprit et un sens des responsabilités qui l’honorent. Il épouse enfin les « habits d’homme d’Etat ». Il se met au dessus de la mêlée et recentre le débat. Au passage, il fait la leçon à ceux qui pensent que c’est en déniant à Compaoré tout mérite, qu’ils seront crédibles ou bien vus. Erreur de calcul ! Faute !

Le peuple a de la mémoire. Il sait qui est Compaoré et ce qu’il a fait pour son pays. C’est pourquoi Me Hermann Yaméogo dénonce cette « politique à la petite semaine » et, demande de donner une chance aux réformes. Aussi, fait-il la nique aux partisans du « Tout sauf Compaoré ». Le leader de l’UNDD se désolidarise ainsi de ceux qui veulent emprunter des raccourcis pour parvenir au pouvoir illégalement. Comportement ubuesque et drôlâtre pour des prétendus démocrates.

Hermann a battu en brèche les "thèses séditieuses" des parvenus et autres opportunistes qui ne prospèrent que dans la chienlit. C’est ce qu’on appelle prendre ses responsabilités !

Il en est de même pour le sage "Ram Ouédraogo" et le "jeune Loup" de l’arène politique burkinabè, Maxime Kaboré pour son élévation d’esprit. Ses propos pleins de sagesse tenus ce vendredi 6 mai sur les antennes de la Télévision burkinabè au journal de 20h montrent bien la lucidité des populations et leur attachement aux valeurs de fraternité et de paix.

Les nouveaux chantiers politiques (réformes) et sociaux (satisfaction des revendications) ouverts par le président Blaise Compaoré et, mis en œuvre par le nouveau Premier ministre Luc Adolphe Tiao et le nouveau gouvernement, apportent des réponses claires aux attentes des Burkinabè. L’intérêt et la considération que la communauté internationale accorde au Burkina, sont une chance qu’il faut préserver et promouvoir.

La pluie de ces derniers jours est un bon présage pour l’avenir. L’eau sera abondante. Les greniers seront pleins, la fraîcheur se substituera à la chaleur. Demain sera meilleur qu’aujourd’hui dans l’amour du prochain et du partage. C’est ensemble et dans le dialogue que l’on construit les grandes et les plus belles œuvres. Le monde entier salue le sursaut patriotique de tous les Burkinabè pour leur hauteur et grandeur d’esprit qui a mis à l’abri leur (notre) beau pays (…)

Bamba Alex Souleymane
Journaliste professionnel
Consultant en stratégies et relations internationales
Conseiller spécial du Premier Ministre de Côte d’Ivoire

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 13 mai 2011 à 02:04 En réponse à : Sortie de crise : "La leçon d’humilité de Blaise Compaoré"

    Nous demandons a ces sycophants d’outre lagunes d’attendre un peu avant de souffler a fond leur trompette de griot. Nous voulons vraiment eteindre les braises ici. On vous remercie, mais ce sont des conseillers comme vous qui ont flatte Gbagbo et mettre la CI dans ses dedales. Laissez Blaise travailler serieusement comme il semble le faire actuellement. Si c’est pour vos perdiems, ne vous en faites pas, vous les aurez tout de meme.

    Les murmures dHouphouet, je crois que Bedie les a entendus, mais, il a cree l’ivoirite. Donc svp. Stop.

    Merci.

  • Le 14 mai 2011 à 17:28, par ledeliguidi En réponse à : Sortie de crise : "La leçon d’humilité de Blaise Compaoré"

    les journalistes qui ecrivent pour des petits sous . Vraiment la couruption est grande a Ouaga . Je demande a tout le monde d’avoir un esprit critique de ne pas croire les ragots ecrits ici.

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