La fausse bagarre de l’opposition politique
L’opposition politique burkinabé, réunie autour de son chef, Sankara Stanislas Bénéwendé crie à la non ouverture du premier gouvernement de Luc Adolphe Tiao. Alors que, selon elle, celui-ci avait affirmé qu’il allait former un gouvernement d’ouverture. Sans doute ce que l’opposition n’avait pas compris, c’est de savoir à qui Luc voulait ouvrir son gouvernement. Dans tous les cas, l’opposition mène ici une fausse bagarre. On pourrait même dire qu’elle a aidé à couper le fouet que Luc a utilisé pour la frapper. D’abord, elle n’est ni de loin ni de près liée à la crise que connaît le Faso actuellement. Ce sont d’abord des élèves et des étudiants qui ont réclamé justice et vérité pour leur camarade.
Mort dans des circonstances troubles. Ensuite, ce sont des militaires qui ont manifesté pour plusieurs raisons. Puis des commerçants sont entrés dans la danse parce qu’injustement pris pour cibles par les manifestants, notamment militaires. Où se trouve le rôle de l’opposition politique conduite par Maître Sankara pour prétendre à une entrée dans un quelconque gouvernement ? S’il y a des gens qui devraient bénéficier de l’ouverture du gouvernement, ce sont les élèves, les étudiants ou encore les militaires et le monde de la justice et dans une moindre mesure les commerçants. Puisque finalement,ce sont eux qui ont mené le « combat ». A moins que l’opposition ait été à la base de tout ceci dans l’ombre.
Si c’en est ainsi, elle doit continuer à travailler dans l’ombre puisqu’elle se montre incapable de défendre publiquement les intérêts des Burkinabé. Elle doit donc s’en prendre à elle-même pour sa non clarté et son manque de courage politique.
Ensuite, politiquement, l’opposition est mal inspirée en demandant l’ouverture du gouvernement. Le Burkina Faso vient de sortir d’une élection présidentielle. Blaise Compaoré, soutenu par des partis politiques et des associations a été réélu en novembre dernier à plus de 80 %. A cette élection, le chef de file de l’opposition qui était candidat est arrivé troisième avec un score un tout petit peu plus de 6 % des suffrages exprimés.
Comment quelques cinq mois après veut-elle entrer dans un gouvernement alors que les fondements de la République ne sont pas aussi affaiblis qu’elle le pense ? Quel programme cette opposition allait-elle appliquer si on l’appelait dans le gouvernement ? La crise actuelle est que les Burkinabé demandent à leur président de s’occuper davantage d’eux, de prendre des mesures pour que les ressources du pays soient bien reparties, et que l’impunité, la corruption, le népotisme …soient exclus de leur vocabulaire parce qu’on les aura éliminés. La crise actuelle s’explique aussi par le fait que certaines personnes n’ont pas pris toutes leurs responsabilités à un moment donné.
Et finalement n’ont pas pu communiquer ni en haut ni en bas à temps. Jusqu’à présent on ne perçoit pas très bien le rôle de l’opposition. Si ce n’est les sorties médiatiques du chef de file sur des ondes de radios et télévisions internationales pour demander la démission du président Compaoré. Bref, d’ailleurs si j’étais de l’opposition, je refuserais de rentrer dans un tel gouvernement parce véritablement je n’ai pas de rôle à y jouer.
On comprend qu’elle nous appelle à une manifestation le 30 avril prochain. Mais qu’elle ne compte pas sur nous pour arracher le pouvoir et le lui remettre. Car, véritablement nous n’avons pas les mêmes revendications. Le peuple veut du pain, de l’eau, la santé, l’éducation, la paix, le développement, le bien-être. On espère qu’elle mettra tout en œuvre pour éviter des casses, des pillages et le vol dans les rues de Ouagadougou qui nous sont très préjudiciables.
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso
Vos commentaires
1. Le 25 avril 2011 à 23:41, par Kder En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Très bonne analyse.
Tout a été dit. Personne n’est dupe.
ET LISEZ CE QUI SUIT.
LOI PORTANT STATUT DE L’OPPOSITION
faire une déclaration officielle de son appartenance à l’opposition et la transmettre
ne pas accepter que ses militants occupent des postes politiques du genre
Article 4 : Pour être un parti de l’opposition, il faut :
au chef de file de l’opposition ;
hautes fonctions.
Aux termes de la présente loi, sont considérées comme hautes fonctions, les
fonctions de Premier ministre, de président du Conseil économique et social, de
ministre, toute fonction de rang ministériel, de directeur de cabinet des institutions
et des ministères, les fonctions de représentation spéciale et toute haute
fonction de nature politique dont l’occupation est incompatible avec le statut d’opposant.
Le 26 avril 2011 à 07:52, par lilboudo En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Quand on ignore la réalité de la po au faso, on se tait : l’opposition n’a jamais été d’accord avec le texte que vous citez, c’est le pouvoir (cdp et adf) qui lui en a imposé.
Et puis, dire que ce sont les élèves et commercants qui doivent profiter de l’ouverture est faire preuve d’un machiavélisme cynique ! Parce que justement ce que ces derniers ont réclamé, l’opposition l’a toujours crié haut et fort pendant des années. Si elle n’a récolté que 20% des voix aux dernières élections, c’est justement pour raison d’instrumentalisation de la misère de la pop (achat de conscience) des chefs coutumiers, des réseaux commerciaux et financiers (les gouroux de la finance sont les membres d’honneur de la fedap bc) et j’en passe...
Vous refusez de voir la vérité en face, et c’est tout à votre mérite... de mettre le feu au pays.
2. Le 25 avril 2011 à 23:50, par Patenema Mathieu En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
C’est vraiment l’expression plurielle sinon ce genre d’article aurait pu etre oublie’.
Le 26 avril 2011 à 13:15, par SOME En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
C’est plutôt votre réaction qu’il faudrait peut-être revoir.
je pense que c’est ce genre d’article que la "majorité silencieuse" des burkinabé voudraient voir. C’est l’antidote aux putshisme déguisé en "OPPOSITION POLITIQUE".
3. Le 26 avril 2011 à 00:24, par Sniper de Chicado En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Pour une fois je suis d’accord avec l"expresse du Faso. je suis contre meme que le president recoive "cette opposition la". ils n’ont qu’aller chercher des voix sur le terrain. ils n’ont qu’aller former les citoyens. on attends pas un coup d’etat pour arriver au pouvoir. ministre pour quoi faire ?
4. Le 26 avril 2011 à 01:02, par Naabrollé En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Bonjour !
Je crois que vous n’avez pas bien compris !
Est ce que l’opposition souhaitait rentrer dans le gouvernement ?Non !Et toute crise institutionelle concerne tout le peuple dont l’opposition est une partie du bras politque qui aspire à gouverner !J crois que vous etes contre l’opposition et dire qu’elle ne represente pas grand chose est sinonyme de mauvaise foi !Vouloir ramener la crise à ceux qu vous citez n’est pas intelligent du tout !Et quand vous craignez les casses venant de l’opposition, allez voir du coté des militairessi vous etes objectifs !Peronne n’atteindra encore cette cime et eux au moins sont connuset c’est clair !Soyez objectifs !Je comprends pourquoi vous etes à votre niveau !
Le 26 avril 2011 à 13:21, par HILAIRE En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Je pense que le journaliste a plutôt bien compris.
Il n’ y avait qu’à écouter Maître Benewendé Sankara sur les radios internationales.
Tout colle à ce monsieur... sauf la stature du président Thomas Sankara dont il veut profiter.
thom Sank avait le "BURKINDI".
5. Le 26 avril 2011 à 01:04, par Gbagbo En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Je pense que l’opposition n’a rien comprit jusque la,ils ne savent pas qu’ils font rires.Il n,y pas d’opposition au Burkina Faso il n’y a que des maniaques qui n’aspirent qu’arrive au pouvoir que par la rue,Mr Sankara Stanislas Bénéwendé doit savoir que le peuple Burkinabè n’est pas idiot,Vouloir toujours profite d’une situation d’instabilité pour arrive au pouvoir,ils me font rire. Ils doivent allés se faire cuire des oeufs au bord du goudron.
6. Le 26 avril 2011 à 10:10, par KOAMBYAABA En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
cet article me rappelle les positions trop partisanes d’une bonne partie de la presse ivoirienne tout au long de la crise ivoirienne. je ne savais pas que cela pouvait être connu dans mon pays. nous ne sommes qu’au début de la crise et je parie que si par malheur, elle s’aggrivait, on vous verra à l’oeuvre entre d’inciter à la haine. c’est vraiment regrettable de votre part d’avoir cette lecture malhonnête de la situation nationale. dans tous les cas, hier les journaux pro-gbabgo insultaient, appelaient à la haine, meconnaissaient les douleurs de ceux d’en face, qualifiant de bissap du sang qui coulait, aujourd’hui, ils crient au secours. avec raison gardée et humanisme, n’attisont pas les flammes de la haine dans notre beau pays, car ses germes n’en manquent pas. aidons le pays à les détruire davantage. Dieu n’est pas seulement aux temples, il est aussi dans notre chambre, à la maison, au bureau, au marché et partout !
7. Le 26 avril 2011 à 10:27 En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
voila qui est bien dit ! Bel article !
8. Le 26 avril 2011 à 10:31, par Le laic En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Je savais que l’express du faso était un "affilié" mais je ne pouvais m’imaginer que professionnellement il pouvait avancer des contre vérités. Par exemple, comment peut on dire aujourd’hui que cette crise est seulement conséquente aux mouvements des élèves et étudiants réclamant la vérité sur le meutre de Justin ZONGO ? C’est qu’on n’a encore rien compris et en tant que journaliste c’est à plaindre. Parce que c’est occulter la marche du 08 avril passé et de tout ce que la coalition mène depuis des lustres pour réclamer une bonne et saine gouvernance dans nos administrations publiques et privées. En résumé la redistribution des richesses. Avez vous suivi les militaires qu’un journaliste de france24 a interrogés et diffusé l’après midi du jour de pâques ? "Le peuple souffre silencieusement dans la misère" 2 termes très importants à retenir : silencieusement et misère ; ça veut tout dire.
9. Le 26 avril 2011 à 12:14, par Le Patriote En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Vous faites un faux proces a l’opposition politique. Elle n’a jamais demande a entrer dans le gouvernement. Elle a juste constate que, apres avoir annonce un gouvernement d’ouverture, Blaise et LAT n’ont pas fait appel a l’opposition. Il s’agit d’operer un constat, et non une revendication. De grace, ne faisons pas dans le dilatoire !
10. Le 26 avril 2011 à 12:46, par to Yellé En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Il ni y a pas d’opposition au Burkina il y a que de coureurs de postes et de qu’els poste.Ils ne veuillent faire la même chose que le silence de BLaise a permit de faire,détournement sur facturations,délie dinicier.Car il y a aucune personne dans l’opposition qui puisse se targué de défendre sa ligne politique dans son secteur dans son village dans sa ville on est juste beau parleur devant un micro,a partir de maintenant s’il y avait des audits dans les services combien y échapperons comme ceux donc ont critiques.
11. Le 26 avril 2011 à 13:11, par Eti En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
Que cette opposition nous colle la paix ! opposition irresponsable ! Marchez seuls sans nous ! Personne ne vous supportera dans cette mascarade !!
12. Le 26 avril 2011 à 14:25, par une citoyenne En réponse à : La fausse bagarre de l’opposition politique
pour une fois, je suis d’accord avec l’expresse du Faso
Pourquoi,c’est maintenant que l’opposition crie comme des chien affamés ?
Maître bénéwendé Sankara qui fait souvent des déclarations tonitruantes sur la presse doit être conséquent avec lui même :
peut il se reclamer chef de file de l’opposition quand lui même a été bâtu par Arba lors des dernières élections présidentielles ?
Pire, il a refusé d’aller voter en prétendant que la carte d’électeur etait illégale, pourtant il n’a pas appélé ses partisans à s’abstenir. Supposons qu’il ait été élu sur cette base, allait t-il refusé d’être investi parce que élu avec des cartes d’électeurs dont lui même a remis en cause leur légalité ?
Voilà l’opposition burkinabé, ce quelle est, opportuniste de manière générale.
Ceux qui ont de vraies idées comme Bado, sont qualifiés de fous !
L’opposition n’a pas sa place dans ce gouvernement ! Si elle veut y arriver, elle doit procéder autrement plutôt que de profiter d’une situation d’instabilité.
A bon entendeur salut !