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Le glas de la fainéantise publique

Publié le mardi 6 juillet 2010 à 01h48min

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Le renforcement de l’action des Inspections générales de services des ministères depuis l’avènement de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE), ainsi que l’avalanche de mesures (installations des commissions de discipline, mise en place du Comité des directeurs des ressources humaines, organisation d’une conférence annuelle des gestionnaires des ressources humaines, jauge bientôt de la qualité du service publique etc.), prises courageusement ces dernières années par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat commence à laisser tomber une pluie de braise sur le dos des paresseux de l’Etat.

Tellement, ils rivalisent d’avanie devant leur employeur. Les notions d’assiduité, de présence au poste, de qualité du service et de conscience professionnelle … sont ainsi foulées au pied. Les effectifs de la Fonction publique burkinabè avoisinent les cent mille (100 000) agents. Recrutés et affectés à des tâches spécifiques pour assurer le bon fonctionnement de l’Etat et du progrès de la Nation. Mais combien d’entre eux remplissent réellement leur contrat vis-à-vis de l’Etat ?

Cette interrogation dérange la conscience de plus d’un fonctionnaire. Car, elle interpelle chaque agent de l’Etat à une introspection. Une fois engagée, la plupart se contente d’une assurance sociale et s’arme d’une sureté contre toute inquiétude. A moins de se rendre coupable d’une faute extrêmement grave ou auteur d’un flagrant délit, avoir un poste à la Fonction publique revient à se mettre à l’abri de toutes les angoisses. Abusant de cet acquis, des fonctionnaires se plaisent à vaquer prioritairement à d’autres occupations pour compléter leur « nansongo ».

S’il leur reste du temps, ils iront faire un tour au bureau : « Ce n’est pas le champ de mon père ». Les affaires de l’Etat viennent après. Pourtant, les fonctionnaires burkinabè aiment afficher en toute hypocrisie dans leur bureau : « Le seigneur regarda notre travail et se réjouit. Quand il vit notre salaire, il pleura ».

A cette complainte, ils doivent avoir l’honnêteté d’ajouter : « Petit boulot, petit argent ». Bien que les huit (8) heures de travail journalier soient arrachées de haute lutte, des agents de l’Etat, et même des services les réduisent à leur guise. Bien qu’un décret précise les horaires légaux de travail : 7h à 12 h 30 mn pour la matinée, et 15h à 17h 30 mn pour la soirée. Les bureaux deviennent des galeries marchandes ou des hauts-lieux de causerie-débats.

Quand ils ne passent pas leur temps à consulter les magazines du PMU’B, la présence de certains agents au service n’est indiquée que par le sac posé sur leur chaise. Il est plus facile de les retrouver dans un bar ou sur le lieu de leur propre « deal ». Pourtant, les Burkinabè sont convaincus que les Asiatiques ne dorment pas. Qu’en Europe et en Amérique, tout bouge. Ils oublient de s’expliquer à eux-mêmes que le développement de ces continents repose aussi sur l’ardeur au travail de leurs populations.

Un pays « paresseux » ne saurait avancer. La Fonction publique burkinabè ne souffre pas fondamentalement d’une insuffisance de ressources humaines, ni véritablement d’une question de qualité des agents. Elle est confrontée en premier lieu à un problème de gestion efficace et efficiente de son personnel. Des structures de suivi, d’évaluation et du contrôle de l’action des agents ont longtemps sombré dans le laxisme.

Il n’est donc pas étonnant de voir des services où certains agents n’apparaissent que chez le billeteur à la fin du mois. Fiers de percevoir un salaire sans avoir travaillé. L’esprit de fonctionnariat devient un enclos entravant les initiatives de développement. Les agents publics en sont responsables et les organes de contrôle parfois coupables.

La lenteur administrative entretenue souvent par la paresse de certains agents, cause bien de mal à la Nation. Que ce soit pour les entreprises privées que pour le service public. A cause d’un seul agent, tout s’arrête. Pour une simple signature, l’on s’arroge des droits de magistrat suprême du pays. Une frange infime se tape tout le boulot, tandis que la grande majorité se tourne les pouces. Effectifs pléthoriques et inutiles dans des services, insuffisance d’agents ailleurs.

Si ce ne sont pas des fonctionnaires qui fuient le poste pour lequel ils ont postulé pour se réfugier inutilement dans des bureaux en centres urbains ou s’insérer abusivement, sans qualification et inefficacement dans un métier qui n’est pas le leur, grâce à la complicité coupable de leurs « longs bras », c’est le système même qui ignore royalement leur emploi effectif. A Ouagadougou comme à Bobo-Dioulasso, c’est la ruée. Des services y comptent plus d’agent qu’il n’en faut alors qu’il en manque crucialement dans d’autres localités. Bienvenue l’errance et l’oisiveté. Et bonjour les fonctionnaires démarcheurs et dealers.

Le peu d’ordre introduit dans la gestion des ressources humaines des quarante et un (41) ministères et institutions a révélé qu’en 2009, la Fonction publique nationale se dévoile comme suit : 97 254 fonctionnaires et contractuels, 1 134 départs, 8 488 entrées, 187 décès, 153 licenciements. Sans compter les portés disparus. Pendant ce temps, les travailleurs relevant des forces de l’ordre, de la santé, des médias... sont sans répit. La volonté du Président du Faso de « valoriser le capital humain » au cours de son quinquennat (2005-2010), s’accompagne peu à peu d’une « action de conscientisation du personnel de l’Etat ».

Elle semble être en marche avec l’action conjuguée des comités de discipline installés sous la houlette du ministère employeur de l’Etat et de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat. Si le gouvernement s’est résolu à conférer au secteur privé le rôle de moteur du développement, il doit s’assurer que la Fonction publique est l’expression collective du progrès de la Nation.

La Fonction publique doit être le reflet de la quintessence de la politique gouvernementale en matière de développement multisectoriel et du progrès général. Celle du Burkina Faso existe et échappe jusque-là à la déliquescence connue sous d’autres cieux. L’Etat continue de remplir sa part de contrat en recrutant annuellement et en garantissant le salaire de tout fonctionnaire (gros travailleur, paresseux, absentéiste,...) à chaque fin du mois.

La réforme globale de l’administration publique qui retrouve maintenant tout son sens après avoir effectué sa mue dix ans après, doit mettre au pas ces paresseux et amener chaque fonctionnaire à tenir ses engagements vis-à-vis de la Nation. Elle gagnerait impérativement à nourrir la bonne gouvernance dans l’exercice des fonctions et l’accomplissement du service public. Il faut bien accepter de payer le prix du développement pour ressembler aux Asiatiques, aux Européens, aux Américains : travailler en toute âme et conscience pour la Nation.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 6 juillet 2010 à 08:39, par Kon N’doungtouly En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Continuez de faire votre travail de concientisation mr Jolivet , un jour où l’autre çà va payer . C’est ce genre d’article qui est à encourager et non celui de l’autre là ...
    Avec votre jeunesse d’âge, si vous restez sur cette ligne ,vous rendrez service à la nation .

  • Le 6 juillet 2010 à 08:55, par héra En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    chapeau mr Jolivet Emmaüs ! vous êtes le prototype même du journaliste bureaucrate ! votre photographie de la fonction publique est entachée par ce qu’on pourrait qualifier d’étroitesse d’esprit. se contenter de faire une analyse superficielle comme ça n’est pas flatteur pour votre journal. je suis du même avis que vous sur le fait que la fonction publique est une "grosse machine inutile" mais la cause est plus profonde. quand les nouveaux recrus débarquent à la fonction publique, ils sont fougueux, ils ont la hargne de travailler parce qu’ils veulent contribuer au développement de leur pays.Bref ils sont fiers de dire je suis un fonctionnaire ! Mais 2 à 3 ans après ils deviennent le prototype de fonctionnaire que vous avez su bien décrire : démotivés, absentéistes, dealers, etc. qu’est ce qui expliquerait cela ? je m’attendais à ce que vous recherchiez la racine même du problème. Alors mr Jolivet Emmaüs je vous saurai gré de tjrs rechercher les causes réelles des phénomènes avant de porter des jugements hâtifs. Vous auriez plus utiles si vous aviez pu dénicher la cause du mauvais comportement des agents de la fonction publique.

  • Le 6 juillet 2010 à 09:08, par tapsaid au Maroc En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Article à lire par tous les burkinabés(nabés pour abréger), même ceux qui ne travaillent pas pour l’État.Une chose importante est ignorée par les nabés:le processus de développement est très sensible à la négligence et au manque de rigueur.Cela est simplement dû au fait que pour construire un édifice chaque brique qui y contribue joue un rôle TRÈS IMPORTANT.Un système quel qu’il soit ne peut fonctionner que si les sous-systèmes qui le composent fonctionnent normalement.Fonctionner normalement sous-entend avoir les mêmes objectifs que le système global.Ce que je veux dire est qu’il suffit qu’un employé fasse 2h de retard pour compromettre tout un plan de développement d’un pays.À bon entendeur,salut.

  • Le 6 juillet 2010 à 09:46, par thor En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    bonjour, si cette comité est mise en place ça sera bien. Car le constat que moi je fais c’est au niveau des enseignants surtout du primaire qui sont inscrit dans les universités à ouaga, il vient faire deux mois à Ouaga en laissant les élèves seul en classe. Et on c’est qu’au burkina quand on commence à appeler le nom d’un fonctionnaire à la radio c’est que son absence vaut 3 mois. Donc on fait 2 mois dehors 1 mois à l’école et ainsi reprend la boucle.

  • Le 6 juillet 2010 à 10:03, par le fonctionnaire En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    je pense qu’il ya un fait très important qui merite d’etre soulevé, c’est surttout l’injustice au sein de notre fonction publique, comment comprendre qu’un cadre recruté avec une maitrise et formé pendant deux ans soit moins payé qu’un agent cycle C ( niveau BEPC) par ce que tout simplement le ministère de son affection n’a pas droit à des indemnités, et vous voulez que ce dernier deja très frustré ne cherche pas de gauche à droite de quoi surivre ? que vaut au burkina un salaire sans indemnité ? moi je lance un appel au ministre de la Fonction Publique de vraiment prendre ce problème au serieux car les agents sont demotivés. quelque soit bon vouloiur dès que tu pense à cela tout l’envie de sacrifice disparait en toi

  • Le 6 juillet 2010 à 10:58 En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Tu as tout dit mon frere..rien que hier, je pensais au laxisme de certains fonctionnaires de l’etat et je me demandais si cela n’etait pas le reflet du gouvernement...Cette phrase "ce n’est pas la maison de mon pere" m’enerve..les gens oublient que si tout va bien, c’est bien pour tout le monde...quand cava mal, il en est de meme..bref...le jour ou je deviens Ministre de la fonction publique, il ya plein de gens que seront mise en garde...

  • Le 6 juillet 2010 à 11:12 En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Merci pour cet article en espérant que ceux qui s’y reconnaîtront redoubleront d’ardeur pour plus de résultats individuels et partant le developpement de notre chère patrie.

  • Le 6 juillet 2010 à 11:50 En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Oui mon frère...Les fonctionnaires sont les plus gros travailleurs...il y en a qui bossent le week end et descendent à des heures impossible pour boucler certains dossier sans aucun avantage en sus..C’est vrai que c’est le lieu où se cachent des bras cassés aussi...et des millionnaire qui ne foutent rien et champion en magouille..c’est malheureusement les petits qui triment et dans ces petit il y a nécessairement des dealers...Dur Dur mais au fait nous somme héritiers des français regardez ce qui s’y passent ! arrêtons les voleurs aux cols blancs pou rouges

  • Le 6 juillet 2010 à 12:08, par GH. En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    votre article est interressant.il pose là un vrai un vrai problème dans nos administrations. je crois qu’il serait interessant de mener une vrai étude sur le terrains afin d’objectiver les causes profondes de ce phénomèe pour esperer y trouver des solutions idoines.cmt un fonctionnaire peut - il en arriver à afficher un réel desinterêt pour le travail qui est la source de sa sourvie ?c’est vrai comme le décrivez dans vtre article, il peut y avoir des causes personnelles, propres aux fonctionnaires.Mais,ce que je voulais vraiment préciser,c’est pour nombreux d’entre eux, ils sont le plus souvent de serieuses victimes d’un systhème dont eux même peinnent à s’en sortir. il s’agit de l’emploi effectif des agents et de la description claire des poste d’emploi. Moi mêm qui écrit je suis dans la même situation et je vous dit que je suis un cadre de la santé mais c’est à peine si on m permet de toucher à un journal dans m service.

  • Le 6 juillet 2010 à 12:20, par ahmed En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    je suis un fonctionnaire de categorie B.j’ai 100000f par mois et je suis à OUAGA. loyer chambre salon 25000f, electricité eau:10000f, popotte:30000f, vivres:12000f, carburant:15000f. en cas de maladies je suis obligé de m’endetter. dites moi suis-je corruptible ou incorruptible ? doit on vivre ainsi pace qu’on est agent de l’Etat ?

    • Le 6 juillet 2010 à 14:11, par ivanov En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

      toi tu vaux mieux ;moi je suis fonctionnaire catégorie B aussi
      et je touche 68322F par mois ;je dois rester au bureau ce qui signifie pas d’activités hors service pour combler le vide ;que faire ??????...c’est vraiment dur dur d’être intègre dans de telles conditions

  • Le 6 juillet 2010 à 12:40, par La vérité En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    La vérité est là, toute crue, le problème se trouve dans le manque de justice qui caractérise notre administration. Présentement, il existe dans l’administration 2 catégories d’employés. Vous avez ceux qui ont été recruté sur concours,grâce à leur performance et il y a ceux qui l’ont été sur dossier et directement par les administrations concernées. Cette dernière catégorie d’agents a pions-sur-rue. En fait, soit disant qu’ils ont été recrutés suivant le droit privé, ces derniers ont tous les avantages possibles et des salaires consistant. Aussi, il n’est pas rare dans ces situations de voir une secretaire qui touche plus que son directeur. No comment !

  • Le 6 juillet 2010 à 12:44 En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Du courage à ceux qui sont chargés de nous faire travailler. Mais qu’on se rappelle que nous n’allons pas inventer l’organisation du travail. Vendredi, je suis resté dans les rangs pendant 2 heures à la Sonabel pour payer ma facture. J’ai eu pitié de moi, de la Sonabel et de mon pays d’avoir une telle misère. Je me suis felicité de ma patience. C’est donc un ensemble de solutions à apporter à notre pays par un renforcement de nos initiatives pour l’interet national.

  • Le 6 juillet 2010 à 14:57, par Quid En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Un laisser aller total !
    Un secret ? prenez l’exemple sur l’armee ou il est tres tres difficile d’etre absent sans autorisation prealable quel que soit le motif.
    Il serait de bon ton d’approcher les structures des ressources humaines des armees pour avoir gratuitement des solutions aux "problemes" qui se posent ds la fonction publique. Salut a tous

  • Le 6 juillet 2010 à 16:33 En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Je suis parfaitement d’accord avec cet article, mais il y’a lieu de mentionner que l’auteur ignore beaucoup de la Fonction Publique.
    Ecoutes ! je suis un fonctionnaire, lorsque j’ai commencé, je travaillais même les samedi sachant qu’on n’a pas droit aux heures supplémentaires. J’exécutais mon contrat d’objectifs à 100% jusqu’au jour où je me rends compte que mon effort bénéficiait seulement à mon supérieur hiérarchique car les travaux que j’exécutais, relevaient de ses attributions et pour lesquels il avait des avantages. mon supérieur avait une dotation trimestrielle en carburant, mais c’est avec mon maigre salaire que j’achetais du carburant pour aller travailler les samedi. Reconnaissons tous que le fonctionnaire est très mal payé chez nous au Burkina, certains n’ont même pas d’indemnités. Vous imaginez un agent qui doit payer le loyer à 20.000 F, eau + electricité à 7.500 F, restauration à 30.000 F (1.000 F/jour) et le carburant pour aller au service : 10.000 F/mois Total=67.500 F. Combien reste à cet agent pour se soigner ? qu’en dirons-nous pour un agent qui a une petite famille à nourrir ?
    En tout cas pour ceux qui connaissent le salaire d’un fonctionnaire moyen savent ce qui restera après les 67.500 F.
    Comment voulez vous qu’un agent qui detient une ordonnance de son enfant et qui ne sait pas comment l’honorer, refuse 5.000 F d’un fournisseur, à moins que cet agent ne veuille la mort de son enfant.
    Bon ! écoutez la ! ne vous foutez pas des gens hein ! qu’est-ce que vous croyez ? c’est le système mème qui est pourri voila pourquoi. Savez vous combien d’avantages ont les Directeurs, les chefs de service ? ils n’achètent pas de carburant, ils travaillent moins.
    jarrete sinon je vais tout deverser sur l’article.

  • Le 6 juillet 2010 à 17:03, par major En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    le developpement d’un pays repose surtout sur la capacité de son secteur privé à accroitre la valeur ajoutée de son economie.l’auteur de cet acticle ou ce sois disant journaliste est l’image du pays. Personne ne cherche à comprendre ce ki se passe dans la fonction publique ,pourkoi les gens desertentles bureaux ...etc.Mon type il faut sortir hors de ton pays,tu va comprendre.fo pa rester dans les debats de cabaret comme le disait l’autre.Malgré tou ce que vous avez signalé,notre administration reste parmis les meilleures dela sous regions.Aujourdhui au burkina le niveau de vie augmente mais les salaires restent bas,donc chacun essaie de combler le vide en donnant des cours ou mener d’actvités.Mon journaliste il fo etre realiste’tu es au burkina. Dans le privé,il ya equité entre rigueur et salaire.Mais mon types sort un peu de ton pays et va voir ailleurs.

  • Le 6 juillet 2010 à 19:12, par NIKI En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Salut
    Tout ça c’est bien. Il est bien vrai que y’a des services ou y’a une pléthore d’agent et qui passent leur temps à jouer au PMU’B et qui au finisse ne font rien. Par contre y’a des services ou le personnel manque du stricte nécessaire pour travailler. Pour preuve à l’hôpital Sanou Sourou de Bobo, le laboratoire n’est plus à mesure de faire même une simple Glycémie. L’hopital tout entier marche à ralentie car démuni, comment peut-on dans ce cas reprocher à un agent de n’avoir pas fait son boulot ? Un hôpital universitaire de référence !

  • Le 6 juillet 2010 à 19:49 En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Mes frères tout ce qui est dit dans l’article est beau, mais un adage dit que quand tu vas dans un village où tout le monde danse sur la tête les pieds en l’air, fait la même chose. C’est la leçon que j’ai tiré après mon séjour à un poste de responsabilité. En voulant travailler honnêtement et bien, j’ai été relevé de mes fonctions sur écrit à mon ministre de mon supérieur hiérarchique immédiat. J’ai demandé que l’inspection technique du ministère vienne voir mon travail avant que je ne m’en aille. Leur conclusion lors du briefing : "il y a eu mauvaise gestion avant lui et c’est tombé sur sa tête". En fait, ce qui ont organisé cela, n’avaient plus les avantages qu’ils s’octroyaient indûment avant moi. Alors ils ont même dit à l’inspection technique que j’étais trop rigoureux ! Mais la sanction (mon remplacement) était déjà tombée. Ce même responsable a été nommé ailleurs comme directeur. Il a fallu des écrits dans la presse pour que certaines de ses pratiques mafieuses soient rendues publiques, mais il est toujouirs à son poste après la descente de l’inspection technique au moins trois fois dans son ancien poste. Ce même directeur a couvert celui qui est venu me remplacer lorsqu’il a fait tonneau avec un véhicule neuf (de moins de six mois de mise en circulation) sans ordre de mission. Et ce véhicule ne sert à rien aujourd’hui malgré les millions que le service a injectés dedans ! En fait, il faut avoir la bonne carte et tout est permis. Aujourd’hui j’ai refusé des postes de responsabilité car ce que j’ai vécu je n’arrive pas à comprendre comment sans une sortie de l’inspection et sur simple écrit d’un responsable, au sommet de l’Etat, on prenne des décisions qui ridiculisent après ces mêmes décideurs. Ma conviction est qu’il faut qu’au Burkina on s’arrête de se chatouiller et rire en même temps. Je crois en ce que dit le premier ministre, mais il est dans un système où il n’a pas les mains libres. C’est un fait vécu et ce n’est pas les beaux discours qui me feront changer d’avis.Que Dieu sauve le Burkina, sinon comme disent les enfants on est en laisse guidon !

  • Le 7 juillet 2010 à 14:48 En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Par rapport à cet article, je pense qu’il faut aussi chercher les causes du laxisme, il y a plusieurs raisons qui ont été évoquées plus haut et aussi celles qui ne l’ont pas été. Je prend l’exemple d’un fonctionnaire compétent, assidu à son poste, travaillant plus des 8 heures prévues par les textes, fréquemment les week end et qui a plus de vingt ans de service et qui n’a jamais été décoré ; sous le nez de ce fonctionnaire, on décore, je dirai par affinité celui qui n’a pas la moitié de toutes ces qualités. Distes-moi franchement comment est-ce que ce fonctionnaire modèle doit-il se comporter par la suite. Il faut ne faut pas attendre la veille du départ à la retraite pour décorer ceux qui ont vraiment du mérite, ce n’est pas juste de décorer les fainéants ou décorer deux fois les mêmes personnes alors que d’autres n’ont jamais bénéficier. Nos responsables doivent mettre les affinités de côté et tenir compte du mérite de leurs agents pour éviter qu’ils ne tombent tous dans la fainéantise car il existe encore des travailleurs consciencieux.
    Un lecteur de la fonction publique

  • Le 8 juillet 2010 à 11:59, par Un grand admirateur du journaliste En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

    Justement voilà pourquoi tous les fonctionnaires qui ne sont pas fainéants mais qui ont été amenés par la force des injustices à rallier la vague des paresseux doivent saluer le courage de ce journaliste qui m’étonne de jour en jour en tant que rédacteur d’un média d’Etat. Il n’a fait que jeter un pavé dans la marre afin que les responsables de notre administration publique saisisse les différentes réactions pour rectifier le tir. A Major, j’aimerais seulement signaler que l’auteur de cet article est loin d’être un soi-disant journaliste ni animé d’une étroitesse d’esprit. Il a de l’audace et s’est arrêté là où il faut pour susciter la réflexion. Renseignez-vous. Pourquoi cet écrit n’engendrerait pas un grand reportage pour tout déballer et permettre au ministre Ouattara et au chef du gouvernement visiblement nourris de bonnes intentions d’avoir une grande lecture des dessous de notre service public et prendre le taureau par les cornes. De grâce, ne découragez pas certains journalistes comme Jolivet qui ose ouvrir les brêches là où les autres hésitent.Courage mon grand.

    • Le 12 juillet 2010 à 10:57, par ka ya woto En réponse à : Le glas de la fainéantise publique

      Une seule solution : vendre tous les services du Gouvernement. On verra, cela va changer du tout au tout. Par exemple quand un prof de Lycée récupère 6H par semaine comme boulot officiel et va travailler 18H dans le privé qu’en dites-vous ? C’est vrai, le salaire burkinabè est un perdiem (dixit BONGO)/ Mais si l’on voit ce que ce fonctionnaire fait aussi, on pense que son perdiem est trop ! La solution, vendre les services du gouvernement. L’on licenciera tous ces fainéants. Les bons seront gardés et le salaire des fainéants économisé servira à mieux remunérer les bons. Mais là, je vois les paresseux crier : ils veulent nous tuer ! Ecoutez, vous travaillez peu et vous voulez nbeaucoup d’argent, ça ne marchera pas ! A commencer par les syndicalistes !

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