Ah, l’aide de l’U.E !
Que seront certains Etats africains sans l’aide de l’Union européenne (UE) ? Hier encore, on ne parlait que de l’aide au développement mais, progressivement, certains pays du continent noir ne peuvent plus se passer de cette perfusion financière. C’est le cas aujourd’hui du Niger, dont le Premier ministre est à Bruxelles, ce 26 mai, afin de plaider pour le rétablissement de la coopération avec l’UE.
Une coopération suspendue depuis les contradictions politiques qui ont conduit au coup d’Etat de février dernier, qui a porté la junte militaire actuelle au pouvoir. Depuis que le respect de la « démocratie » et de « l’Etat de droit » est devenu la conditionnalité incontournable de l’appui financier européen, ceux qui le sollicitent doivent vraiment faire gaffe.
On n’est donc pas surpris de relever que dans le grand oral du chef du gouvernement nigérien, un accent particulier est mis sur le « retour à l’ordre constitutionnel », l’organisation d’élections libres et transparentes, et patati, et patata. Le discours de la délégation nigérienne a donc pour un seul et unique but de convaincre les autorités européennes afin qu’elles reprennent leur coopération avec le Niger. Une coopération cruciale pour ce pays, aux prises avec une crise alimentaire aiguë. Mais, en liant le destin politique d’un pays à une aide, aussi substantielle soit-elle, ne dénature-t-on pas la « souveraineté » du peuple ?
C’est vrai qu’« un peuple qui a faim n’est pas un peuple libre ». Mais cela suffit-il pour lier des exigences politiques aussi fondamentales que celles de la démocratie et de la bonne gouvernance à l’aide de l’Union européenne ? Et puis, a contrario, en conditionnant leur… mansuétude à des exigences institutionnelles, certes cardinales, l’accès à l’aide ne s’érige-t-elle pas en une sorte de mendicité internationale ? Il faut encore prouver, en effet, que l’aide si convoitée de l’Union européenne a effectivement contribué à plus de démocratie et de bonne gouvernance dans nos Etats…
Bark Biiga
Fasozine
Vos commentaires
1. Le 27 mai 2010 à 09:38, par Number6duNom En réponse à : Ah, l’aide de l’U.E !
Preums !!!
Moi je suis un farouche opposant à ces différentes aides et patati patata !!La présence de ces oiseaux de mauvaise augure surnommés Partenaires Technique et Financiers me dérange énormement parce que je suis chaque fois écœuré quand je vois au cours des discussions et à n’importe quel atelier l’influence oh combien pesante de ces supposés PTF pffff !!! Je vous assure que rien que le fait de réagir à cet article et à les évoquer me fais souffrir dans mon fort intérieur ! Mon avis est donc que ces sois disants partenaires soient tout simplement remerciés pour services -mon œil oui !- rendus et que mon pays se remette à être souverain dans tous les domaines !! Point barre !
Le 28 mai 2010 à 15:59 En réponse à : Ah, l’aide de l’U.E !
"Moi je suis un farouche opposant" nous dit Number6duNom ?
Enfin, pas si farouche que cela, vu qu’il se goinfre, à chacun de ces ateliers et autres formations qu’il décrient de petits fours et de per diems !
Cessons donc l’hypocrisie ! L’esclave qui n’a pas les moyens d’assumer sa révolte ne mérite pas d’être libre ! Disait un illustre de nos frère . . .
Ca ne sert à rien de venir se rouler dans la poussière anonyme d’internet, ca n’effraie personne et ne fais pas avancer quoi que ce soit.
Quand on refuse : On dit non ! POINT BARRE.
Tout le reste n’est qu’amusage de galerie !
2. Le 27 mai 2010 à 12:01 En réponse à : Ah, l’aide de l’U.E !
Mon frère ce que tu dis est bien vrai !mais on ni peu rien, les pays dits PPTE(pays pauvres très endettés) n’ont pas le choix, tu prends un pays comme le Burkina qui a besoin de construire des hôpitaux, des écoles, des universités,développé son agriculture,etc.Un tel pays
a sans doute besoin de cet cordon. A mon avis l’aide n’est pas mauvaise en soi mais c’est son usage qui pose problème. couper l’aide aujourd’hui c’est tué nos pays sous développé.Je pense qu’il conviendrait mieux de lutter activement contre la corruption, contre l’impunité,et la mal gouvernance qui sont les maux qui minent nos pays.