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ARTICLE 37 : "Une question de vie ou de mort pour le CDP"

Publié le mercredi 31 mars 2010 à 05h19min

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C’est un verdict sans appel que la Convention nationale pour le Progrès du Burkina (CNPB) fait, dans la déclaration ci-dessous, de la situation qui prévaut au Burkina, où s’est constituée une "Coalition pour le dépouillement des paysans". A propos de l’article 37, le parti estime qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort pour le CDP.

Le 29 janvier 2010, après de multiples réclamations, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation convoquait le président de la Convention nationale pour le progrès du Burkina (C.N.P.B) pour lui notifier l’arrêté n°2009/102/MATD/SG/DGLPAP/DAPER daté du 31 décembre 2009 par lequel le ministre en charge des libertés politiques signait la reconnaissance du parti politique dénommé « Convention nationale pour le progrès du Burkina (C.N.P.B).

Il y avait alors 145 jours que le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation avait reçu le dossier de demande de reconnaissance. Pourquoi a-t-il fallu tant de temps au MATD pour donner suite à une requête dont le dossier, au dire des techniciens chargés de son instruction, ne comportait aucune lacune. Curieusement, le renouvellement des démembrements de la CENI s’est opéré en fin d’année 2009 et début d’année 2010 et la CNPB n’a pu y participer, faute de reconnaissance officielle. Nous sommes convaincus que c’est pour éviter la présence de militants de la CNPB dans les démembrements de la CENI que le MATD, apparemment instrumentalisé par le parti de son ministre, a mis 145 jours, au lieu du maximum de 60 jours que lui autorise la loi, pour délivrer à la CNPB son passeport politique. Cela est fortement dommageable pour le parti qui est fondé à demander réparation.

Les chargés des basses œuvres du parti au pouvoir nous ont empêché d’accéder aux démembrements de la CENI, mais ne peuvent nous bâillonner, maintenant que nous pouvons parler. Depuis un certain temps, l’actualité au Burkina Faso, en Afrique et dans le reste du monde est bien riche en événements sur lesquels les militants et sympathisants de la CNPB trépignent de soif de savoir ce que pense leur parti, soit pour guider leur réflexion politique quotidienne, soit pour les armer face aux débats qui ont cours sur leur lieu de travail ou de loisir. Le Bureau exécutif permanent de la CNPB livre ci-après la position du parti sur certains des points d’actualité.

1. De la catastrophe naturelle du 1er septembre 2009

La philosophie qui guide les actions de la CNPB étant le solidarisme, l’événement le plus marquant pour nous aura été la pluie diluvienne du 1er septembre 2009 et ses conséquences dramatiques. Cette catastrophe a déclenché un réel élan national et international de solidarité qui s’est soldé par plus de quinze milliards de francs de dons en nature et en espèces. Nous tenons à déplorer que la réception de ces dons ait été entourée d’une publicité télévisuelle tapageuse dont ont profité certaines personnes physiques et morales pour faire une publicité éhontée et gratuite de leurs affaires.

On ne connaîtra jamais d’ailleurs le montant exact de ces différents dons gérés exclusivement par le parti-Etat, qui a aussitôt vu là une occasion de propagande politique auprès des populations sinistrées et non sinistrées. Des propos tenus çà et là confirment l’exploitation, à des visées électoralistes, de la douleur des victimes par certains responsables du CDP. Un maire CDP n’a-t-il pas déclaré à l’occasion d’une distribution de vivres à des sinistrés : « Comme vous voyez, vos dirigeants ont pensé à vous en ces moments difficiles ; pensez à eux le moment venu ». Silence sur l’origine réelle de ces dons. La réinstallation des sinistrés a connu aussi de grosses bavures. La distribution des parcelles, des matériaux et des soutiens financiers à Yagma donnent lieu à des magouilles. Le nombre des bénéficiaires a connu une inflation importante : des « familles amies » non sinistrées à récompenser ont ainsi été frauduleusement glissées en bon rang dans le listing des victimes.

Le détournement des dons est manifeste et le tout puissant maire de Ouagadougou clame à haute voix et selon ses habitudes, drapé de toute la suffisance qu’on lui connaît. « Votez les arbres, votez les animaux…, les candidats du CDP passeront maintenant comme par le passé ». La CNPB, parti déclaré d’opposition, a apporté sa modeste contribution pour les sinistrés du 1er septembre. Nous estimons en conséquence que ces dons auraient dû être gérés par une équipe plurielle dans la transparence, l’équité, sans calculs partisans. Il n’est peut-être pas tard d’y penser, ce qui se passe à Yagma prouvant qu’il y a lieu d’être vigilant sur ce qui reste encore à distribuer. Ceux qui exploitent le malheur des sinistrés à des fins d’enrichissement personnel ou à des fins politiques chercheront un jour même un trou de rat pour se réfugier et ne le trouveront pas. Honte et malheur à ceux qui se repaissent du malheur des autres !

2. Des élections à venir

Le Burkina Faso connaîtra des consultations électorales en 2010, 2011 et 2012. La CNPB demande à tous ses militants de prendre part activement au déroulement du processus démocratique en cours, car il n’y a pas de démocratie, il n’y a pas d’alternance sans consultations électorales. Tout militant légalement en règle doit être fier d’être membre du corps électoral, car le corps électoral est un élément fondamental de tout scrutin. La CNPB voudrait exprimer ses inquiétudes sur la multiplicité des scrutins et sur la constitution du corps électoral. Organiser l’élection présidentielle, les municipales et les législatives en trois années consécutives nous apparaît abracadabrantesque. Les coûts d’organisation élevés de ces scrutins pèsent lourdement sur le budget de l’Etat. La CNPB propose ainsi d’organiser un scrutin unique pour les municipales et les législatives.

Les mandats des conseils municipaux seraient alors prolongés jusqu’à la date des législatives en 2012. Une telle prolongation s’est faite dans le passé et les possibilités juridiques pour la refaire ne font pas défaut. Cela épargnerait des milliards de francs qui, s’ils échappent à certains deals mafieux, permettraient d’améliorer les conditions de vie de certaines zones rurales. Le recensement du corps électoral entamé début mars par la CENI n’a, pour nous, aucune justification légale. Une simple révision des listes électorales aurait suffi. Mais voilà : un plan machiavélique semble avoir germé dans l’esprit des grands stratèges « Tukguilli », pour gagner facilement les élections :

- on décide que pour voter, il faut impérativement présenter sa carte d’électeur et une carte nationale d’identité burkinabè ;
- on organise des séances de délivrances massives d’actes de naissance et de CNIB en ciblant en priorité les personnes d’obédience CDP ;
- on lance une opération de recensement des électeurs sur la base de la présentation d’une CNIB ou d’un acte de naissance. Le sectarisme pratiqué dans la délivrance des actes de naissance et des CNIB conduit ainsi à des listes électorales dont la coloration politique dominante ne fait aucun doute. Mais voilà : l’adage populaire dit qu’une « grosse tricherie dévore son auteur ».

La lenteur administrative est telle que très peu de gens nouvellement répertoriés dans l’état civil ont reçu leur extrait d’acte de naissance. Impossible donc de se faire recenser sur les listes électorales et les agents recenseurs ont passé leur temps à bâiller aux corneilles. A cela s’ajoute un dégoût manifeste pour des élections qui, depuis deux décennies, n’apportent jamais rien de nouveau. Le recensement 2010 du corps électoral est ainsi un fiasco complet. Sous d’autres cieux, le Président de la CENI et le ministre chargé de l’Administration du territoire auraient déjà rendu leur démission. Mais nous sommes au Burkina Faso où la démission de hauts responsables pour incurie, incapacité, grivèlerie où autres délits d’éthique ne fait pas partie du vocabulaire de ces responsables, le seul cas qui soit arrivé faisant partie de l’exception qui confirme la règle.

3. Des célébrations d’anniversaires, d’événements nationaux ou de journées nationales, internationales ou mondiales

La CNPB reconnaît tout à fait normale la célébration de l’anniversaire de l’Indépendance de notre pays, ainsi que de certaines journées consacrées à des thèmes spécifiques.

Nous dénonçons cependant les dépenses sompteuses qu’occasionnent ces célébrations. Passe encore qu’au niveau national les centaines de 4X4 voraces en carburant des institutions, des ministères, des gros bonnets du monde des affaires ainsi que de la kyrielle des associations de soutien dilapident des dizaines de millions de francs pour ne pas être absents à une cérémonie présidée par le Président du Faso ; mais y a-t-il obligation d’offrir des banquets royaux à tous ces nantis à la fin des cérémonies ? Passe encore qu’au niveau régional, le transport des différents participants coûte le prix d’exécution de quelques forages d’eau. Là où le bât blesse, c’est quand les organisateurs saignent les populations pour boucler le budget d’organisation de ces festivités (par village : tant de plats de mil ou de riz, tant de moutons ou de gallinacés, telle somme d’argent par tête de bœuf ou par forage d’eau). Si l’on réalise que ce sont des maires CDP qui se livrent à de telles pratiques, l’on se dit qu’il s’est constitué au Burkina une « Coalition pour le Dépouillement des Paysans ».

Pour la journée mondiale de la femme, la CNPB éprouve du dégoût à voir le côté festif qui prend de plus en plus le pas sur le côté réflexion sur la condition de la femme. Ce n’est pas en décrétant le 8 mars férié, en finançant l’organisation de grands djandjoba, en faisant aux femmes des cours politiques avec les pagnes qu’on ouvre l’esprit de la femme sur les problèmes réels qui sont les siens. Il faut repenser la philosophie même de cette journée et la remettre sur des rails qui conduisent vers une vraie émancipation de la femme. La célébration du cinquantenaire de notre Indépendance donne déjà la mesure de ce qu’elle va coûter au contribuable. Les manifestations prévues rien que pour le lancement des activités commémoratives (feux d’artifices, djanjoba, concerts, bals populaires) nous laissent entrevoir que pour le 11 décembre 2010, la note sera salée, très salée.

La CNPB pense que cette célébration d’anniversaire ne doit pas nécessairement rimer avec bamboula, ce d’autant qu’aux côtés de ceux qui festoient sur le compte de l’Etat, le vrai peuple qui fait gagner les élections crève souvent de faim. Les Romains du temps de Néron réclamaient à leur empereur « du pain et des jeux ». Sans même le consulter, les dirigeants du peuple burkinabè lui offrent des jeux payés sur son dos, mais pas de pain. Le financement du côté festif de ce 50e anniversaire pourrait être utilisé de manière plus profitable à Bobo. Et que dire de cette irresponsabilité qui a conduit à déraciner des centaines d’arbres dans la ville, sans penser que ces arbres avaient aussi leur histoire à raconter, à l’occasion du jubilé d’or.

4. De l’impunité

Le Burkina Faso peut s’enorgueillir d’avoir des structures de contrôles sectorielles ou étatiques qui travaillent en toute probité. Des rapports très concis sont produits qui offrent les éléments fiables de poursuite contre des sangsues du Faso.

Mais voilà : black out complet. Sous d’autres cieux, les révélations concernant les abus d’utilisations des fonds de la CNSS auraient provoqué des démissions. Mais nous sommes au Faso où on ne laisse pas tomber un ami qui peut vous faire trébucher ou tomber aussi. La célèbre déclaration sur la morale qui agonise au Faso n’a pas pu soulever un brin de paille. Le pouvoir ne se complait-il pas toujours dans cette ambiance d’agonie délétère ? L’attention attirée, il n’y a pas longtemps, sur un risque de patrimonialisation du pouvoir au Burkina Faso n’est-elle déjà pas perçue comme un coup d’épée dans l’eau ? A l’évidence, le Burkina Faso semble s’apparenter à cette république du « YA FOUY » contée par un humoriste de RFI. Mais attention, car quand il n’y aura pas fouy, NGAO…. !

5. De la Taxe de développement communal (TDC)

La vignette ressuscitée en pleine crise et en pleine période de pauvreté généralisée apparaît comme un mépris de la misère de nos populations à 90% désœuvrées. Les députés de la majorité qui ont voté la loi vivent-ils en marge du peuple ? Si des contributions communales doivent être demandées, c’est aux plus nantis. Si des sacrifices doivent être demandés, c’est à l’Etat dont le train de vie est toujours au-dessus de ses moyens. La CNPB n’invitera jamais ses militants à violer la loi mais met en garde ceux qui votent aveuglement pour faire plaisir à une catégorie de citoyens à l’abri du besoin.

6. De l’article 37 de la Constitution

L’article 37 de notre Constitution fait la une de toute la presse depuis le début de l’année. La réalité du débat sur cet article est tout simplement une question de vie ou de mort pour le CDP. Ce n’est pas le départ de Blaise Compaoré qui pose problème ; c’est qui lui succèdera. Le syndrome RDA de 1978 est révélateur. Faute de consensus sur la candidature d’une des trois plus hautes personnalités du RDA de l’époque, appel a été fait à Sangoulé Lamizana (Paix à son âme) pour être le candidat du parti à l’élection présidentielle. Cela a provoqué l’éclatement du RDA avec la naissance du Front de Refus. Au CDP, actuellement, ils sont plusieurs prétendants à la succession.

Et comme aucun d’eux n’est sûr d’avoir le soutien des autres s’il était promu dauphin d’une façon ou d’une autre, alors on se mobilise pour un statu quo avec Blaise qui a l’avantage de préserver les avantages de tout un chacun. Mais ils oublient, ces gens-là, que nul n’est éternel et que tôt ou tard il y aura une succession. Cela fait partie des lois de la nature. Alors, de grâce, ne touchons plus à l’article 37. L’éternel clairon du CDP, à la musique cacophonique ou dissonante, et ses thuriféraires au patronyme éloquent , au lieu de s’en prendre aux évêques du Burkina dont la CNPB loue le courage et le sens du devoir, devraient inviter tous les leaders d’opinion à faire courageusement entendre leur voix. Lorsqu’on est investi berger, on doit montrer au troupeau qu’on mène le chemin qu’on estime lui éviter les écueils de la route.

7. De certaines situations politiques hors du Burkina

- La crise politique au Niger, suivie du coup d’Etat, a retenu l’attention de la CNPB. Ce qui s’est passé dans ce pays voisin et ami est l’illustration même de l’égocentrisme et de la mégalomanie qui finissent par aveugler les dirigeants africains après quelques années de pouvoir. Ils pensent alors, soutenus par d’irréductibles courtisans, que sans eux sur le trône, leur pays ne pourra qu’aller à vau-l’eau. L’exemple du Niger prouve que le peuple n’est pas taillable et corvéable à merci et que le jour où il crie : assez ! , des têtes couronnées tombent.

- Au Gabon, la dynastie Bongo semble s’enraciner profondément. Les principaux opposants, comptant chacun sur ses propres forces, ont réalisé tard que seule l’union faisait la force et ont créé pour les prochaines batailles électorales un parti d’union nationale. C’est le grand médecin après la mort. L’exemple gabonais devrait servir aux opposants d’autres pays africains.

- Les dernières « régionales » françaises nous donnent un bel exemple de maturité politique. Les adversaires d’hier se donnent la main pour réaliser un vote sanction contre le pouvoir dont la gestion de la décentralisation est jugée catastrophique. C’est un passage obligé pour tous les vrais opposants de tous les pays.

- En côte d’Ivoire, en Guinée et au Togo, notre pays semble être à l’honneur, son Président étant à tous les fronts pour y ramener la paix. Toutefois, il serait souhaitable que le président ait un regard plus circonspect et attentif sur nos propres problèmes de l’heure (vie chère, TDC, article 37, etc.) qui, si on n’y prend garde, risquent de constituer un large front d’embrasement social.

Dès sa naissance, la CNPB n’a laissé planer aucune ambiguïté sur son positionnement sur l’échiquier politique national. La CNPB est résolument un parti d’opposition. Pas de cette opposition basée sur des querelles d’individus, mais d’une opposition basée sur des différences de projets de société. La CNPB recherchera et travaillera à ce que les partis d’opposition se fédèrent pour former un front uni, seul capable d’assurer l’avènement d’une alternance démocratique au Burkina. S’unir ou périr doit être le mot d’ordre de l’opposition réelle au Burkina.

Face au « tukguilli » politique, administratif et économique du pouvoir, « tukguilli » soutenu par l’injustice, le favoritisme, la corruption et l’impunité, seule l’union citoyenne et républicaine des vrais opposants pourra sauver le Burkina d’un avenir où 1% de Burkinabè accapareront 99% des richesses du pays et évolueront toujours exponentiellement plus riches et plus arrogants ; et où 99% de la population végéteront toujours exponentiellement plus pauvres, plus ignorés, plus avilis et plus asservis.

Au moment où les chrétiens du monde entier s’apprêtent à célébrer la fête de Pâques, nous ne pouvons terminer cette déclaration sans souhaiter une bonne et sainte fête à tous les chrétiens du Burkina. Puissent-ils par leurs prières, contribuer à faire du Burkina un havre de paix et de développement solidaire, véritable et profitable à toutes les couches sociales.

Ouagadougou le 25 mars 2010

Liberté – Solidarité – Développement

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2010 à 08:55, par n’maway En réponse à : ARTICLE 37 : "Une question de vie ou de mort pour le CDP"

    Bien dit. Merci a vous.

  • Le 31 mars 2010 à 09:19, par lilboudo En réponse à : ARTICLE 37 : "Une question de vie ou de mort pour le CDP"

    Doucement, doucement ! Vous serez enterré avant même la naissance ! Je comprends votre fougue, mais ayez l’esprit critique plutot que l’esprit de la critique. Le peuple ne suivra pas un parti d’opposition qui n’a pas d’autres idées que l’accusation. Présentez nous d’abord votre programme, et quand vous serez assez connu, on décidera si vous pouvez constituer une alternative du CPD. Les problèmes que vous évoquez sont assez connues, ce n’est pas pour cela que toutes les insuffisantes du pays relèvent de sa responsabilité...

  • Le 31 mars 2010 à 20:43, par somsida En réponse à : ARTICLE 37 : "Une question de vie ou de mort pour le CDP"

    Avec le nombre impressionnant de partis politiques, il est difficile de mettre des noms (de responsable) sous les étiquettes (cigles)
    De grâce, ayez la responsabilité de signer vos écrits.
    Si c’est le Président ou le SG du Parti, il porte son nom.
    Ceci nous permet de juger de votre honêteté dans ce que vous dites. Surtout si vous dites la vérité comme c’est le cas ici

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