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Soutien à Hermann Yaméogo : Il y a Ladji et Ladji

Publié le jeudi 30 août 2007 à 08h17min

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Dans un écrit : "Panégyrique d’Hermann" paru dans notre édition du jeudi 16 août 2007, Ladji Traoré, enseignant de son état, faisait l’apologie du président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD). Confondu à l’auteur dudit écrit dont il est l’homonyme parfait, Ladji Traoré, admirateur, lui, de Nasser, N’Krumah... et de Thomas Sankara, fait la mise au point suivante

Monsieur le directeur, Vous avez publié dans votre parution n° 6949 du jeudi 16 août 2007 un écrit d’un certain Ladji Traoré sous le titre sulfureux « le panégyrique d’Hermann ».

En raison de l’homonymie quasi parfaite qui me lie à ce panégyriste de la coordination d’un Comité de soutien (à qui ?), une confusion grotesque s’est produite. C’est ainsi que de nombreuses personnes, proches et lointaines, ont été abusées par cette homonymie quasi parfaite et se sont manifestées à moi afin de s’assurer pour les uns et pour les autres, de se rassurer si j’étais l’auteur des lignes incriminées. Compte tenu de ces multiples et multiformes sollicitations, il s’est créé un besoin de clarification pour lequel, je vous saurai gré de bien vouloir publier la présente.

Avant tout propos, je remercie vivement le panégyriste Ladji Traoré qui, je le crois, est un frère, enseignant de son état, pour m’avoir révélé l’existence d’un homonyme quasi parfait et surtout pour avoir fourni le « sabab » pour que je fasse l’objet de tant de sollicitudes. Il m’a permis de me rendre compte de tout ce que je représentais aux yeux de nombreuses gens. Je ne savais pas que je comptais autant.

Je le félicite aussi pour le cours d’histoire. En effet, je suis de ceux qui pensent et déplorent le fait que les Burkinabè, les générations montantes ne s’intéressent pas ou très peu à l’histoire en général, du moins à l’histoire politique de leur pays. Il suffit de demander le lieu où repose Daniel Ouézzin Coulibaly pour se rendre à l’évidence. Or, il faut de l’avenir au pays et ce n’est pas en oubliant chaque jour l’ouvrage de la veille qu’on se construit un lendemain. Je l’encourage donc pour les rappels historiques.

Je tiens aussi à remercier du fond du cœur tous ces gens qui, de près et surtout de loin, se sont donné la peine de s’enquérir de mes nouvelles. Ils auraient pu, comme certains, se contenter de leurs supputations tout en obscurcissant leur ignorance. En se donnant la peine de m’approcher, ces gens-là ont montré leur sens élevé de l’esprit de famille, d’amitié et de camaraderie. Qu’ils en soient remerciés.

Je ne suis pas et je ne suivrai pas des individus

Je profite donc pour affirmer à eux et à l’opinion que je ne suis pas le Ladji Traoré, enseignant et panégyriste en ses temps perdus. Du reste, je ne saurais être celui-ci pour au moins les raisons suivantes : D’abord je ne suis pas enseignant quoiqu’il s’agisse d’un noble métier.

Ensuite, mes convictions socio-politiques, fruits d’une éducation, d’un environnement familial et social, m’imposent une démarche aux antipodes de celle utilisée par mon quasi homonyme : je ne suis et ne suivrais pas des individus. Je suis un idéal, des valeurs qui, incarnées par des hommes, se traduisent dans leurs comportements. Si ce sont les comportements de Maître Hermann Yaméogo qui ont sublimé mon quasi parfait homonyme au point qu’il lui dédie bruyamment ce panégyrique, qu’il m’envoie réjoui pour lui.

Mais moi, petit fils d’un ouvrier qui a pris conscience de sa condition sociale, ce sont les valeurs incarnées par les Nasser, Nyobe, Lumumba, N’Krumah... et Thomas Sankara que je poursuis humblement. Pour autant je ne me suis pas empressé de faire de l’apologie à ces dignes hommes. Je me contente simplement de tirer la substantifique moelle de leur vie à travers leurs destins fabuleux, leurs échecs et succès. J’avoue que ce n’est pas choix aisé.

Comme on peut se rendre compte, il s’agit d’un chemin ardu et semé d’embûches, sur lequel nombreux sont les dignes fils de l’Afrique qui sont tombés en martyrs. Aussi, ce choix que j’ai fait consciemment m’impose une méthode, une démarche que je dois absolument suivre, quelles que soient les pertes personnelles que cela exige de moi.

C’est pourquoi, je ne choisirai pas a priori la voie de presse pour dire quoi que ce soit à qui que ce soit. Des cadres appropriés, pour le moment adéquats, existent pour ce faire.

C’est au "gagdnga" qu’il faut tresser des lauriers

Enfin, parce que sans fausse modestie et comme nous sommes dans le registre des hommages, il sied plutôt à ce que ce soit une frange importante de la classe politique dont Maître Hermann Yaméogo qui rende hommage à l’ensemble de la jeunesse patriotique, progressiste et panafricaniste du Burkina Faso.

Et pour cause : Maître Hermann Yaméogo sous l’idéologie libéral a collaboré au côté du Président Blaise Compaoré, il n’a pas changé d’un iota. Aux cotés des partis d’oppositions regroupés dans le G14, il est toujours resté égal au libéral qu’il était. Il a été dans « la meute de loups du collectif », c’était toujours « nous pas bouger ».

Mais depuis son rapprochement de la jeunesse panafricaine, il a compris qu’il ne pouvait aboutir nulle part sinon que (.....) en persistant sur la route de « je m’en fous ». Au regard de ceux dont il voulait le compagnonnage, il a eu le courage d’adapter ses moyens à ses fins.

Il s’est mis en phase avec les valeurs de la jeunesse ; il est devenu socialiste. Il a quitté les commodités du libéralisme pour se retrouver dans le camp de la lutte, des progressistes. C’est tout à son honneur car nombreux sont ceux qui, en pareille situation, allaient s’encastrer dans un entêtement suicidaire de caprins.

Pour avoir réussi là où de nombreux enfants terribles dont celui tant redouté de Ziniaré ont mordu la poussière, pour avoir contribué à une mutation positive d’un politique de la trempe de Maître Hermann Yaméogo, c’est bien à la jeunesse burkinabè toute entière et atomiquement à l’enfant de Labola, au « gagdnga » de Ouagadougou que l’on doit tresser des lauriers.

Bref, ma réaction n’est pas une diatribe contre Maître Hermann Yaméogo que je respecte, ni contre l’auteur de l’écrit incriminé ni contre quiconque. J’ai voulu tout simplement dire « qu’il faut que par la vertu de l’exemple et la force de la conviction, nous puissions changer positivement la société. Le discours doit déterminer l’action, l’idée engendrer le réel ».

C’est à cette condition et à cette condition seulement que nous pourrions amener le peuple burkinabè à clamer en choeur avec le poète : « Nous voilà ! La parole nous vient toute humide de la sueur et du sang de notre peuple. Nous avons remonté notre histoire et nous avons connu l’aurore.

Notre esprit et nos mains sont pleins de la graine de l’aurore et nous sommes prêts à la semer sur cette terre du Burkina et à la défendre pour qu’elle porte ses fruits ».

Et de tous les pays frères d’Afrique, de notre Faso s’il en reste encore l’exemple, la voix des peuples répondra désormais « qu’il en soit ainsi ; que la liberté soit conquise dans chaque parcelle de l’Afrique ». Que Dieu bénisse l’Afrique et ses dignes fils ! Avec le peuple, Victoire !

Sanlet Adama Ladji Traoré,
Juriste

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 30 août 2007 à 12:21, par Aziz Boulkiemdé En réponse à : > Soutien à Hermann Yaméogo : Il y a Ladji et Ladji

    Il y a encore des gens qui font confiance à HEMANN YAMEOGO !!!??? La lutte contre la pauvreté a encore du chemin.

    • Le 30 août 2007 à 18:19 En réponse à : > Soutien à Hermann Yaméogo : Il y a Ladji et Ladji

      je ne comprends pas pourquoi une si longue dissertation de ce ladji traoré juste pour dementir
      qu’il n’est ni de près ni de loin l’auteur du panégrique d’hermann.
      Pourtant le qualificatif d’enseignant etait bien mentionné pour lui faire comprendre à ceux qui l’ont pris pour l’autre ladji traoré que ce n’est pas lui.
      Ainsi si tous ces milliers de ladji traoré devraient repondrent le journal serait submergé .
      D’autres part sachez que hermann reste un des meilleurs animateurs de la scène politique nationale.par consequent sachez qu’il compte et comptera toujours dans cette faune politique des sympatisants ,et cela le resultat d’une election ne poura le changer.

      • Le 1er septembre 2007 à 20:17, par internaute anonyme En réponse à : > Soutien à Hermann Yaméogo : Il y a Ladji et Ladji

        "Parento", je m’adresse à Mr Sanlet, j’ai éprouvé vraiment une réelle joie en parcourant ton écrit ! Je me rejouis de constater que tu es, quoiqu’il arrive, un homme de principes ! Depuis la vie tumultueuse à la FAC de Droit de l’U.O, lieu d’affrontements de tous les courants politiques, jusqu’à nos jours, tu es resté le même homme que j’ai connu et avec qui j’ai toujours pris plaisir à échanger ! Enfin, .... C’était juste un clin d’oeil pour t’apporter mon soutien ! Tu sais très bien qui je suis, car il n’ y a qu’une personne en France pour t’apostropher ainsi ! N’est-ce pas ? Allez, à plus tard ! Merci !

        • Le 2 septembre 2007 à 14:11, par billy En réponse à : > Soutien à Hermann Yaméogo : Il y a Ladji et Ladji

          juste dire comme quelqu’un que la mise au point si c’est bien de cela qu’il s’agissait ne demandait pas tant de propos. il aurait fallu peut etre dire une réplique. en tout cas sanlet, tu gagnerais a dire véritablement dans quelle rivière tu te baigne ? as tu fait mauvaise fortune de ton rapporchement avec hermann ? votre soit disant mouvement patriotique n’avait -il pas clamé que ce dernier est comme tes n’krumah et lumumba ? on est pas amnésique jusqu’a ce point. il vaut mieux retourner tranquillement chez bénéwendé. ça te ressemble pas.
          un ami qui te comprends plus.

          • Le 5 septembre 2007 à 15:16, par ON A TOUT COMPRIS En réponse à : > Soutien à Hermann Yaméogo : Il y a Ladji et Ladji

            Monsieur Bily ne comprend rien ou est simplement amnésique sinon j’étais a cette rencontre de la CPJ et personne n’a dit que Hermann Yaméogo est comme Krumah ou s’il veut mais à peur de le dire Sankara. Les animateurs ont dit et ils maintiennent qu’il a été le seul politique a se prononcer clairement sur la crise ivoirienne. Qu’en au rapprochement avec Hermann, l’écrit du camarade sanley ladji montre clairement et c’est son mérite que c’est hermann qui s’est rapproché de la CPJ jusqu’a perdre son ame de libéral. Alors à Cesar ce qui doit revenir a Cesar et a la jeunesse digne et patriotique ce qui doit revenir a la jeunesse. Et puis si c’avait été dit comme ton amnésie te fait croire pourquoi sanley ladji oserait il faire sa mise au point ?
            Quant a bénéwendé, Sanlet ne l’a jamais quitté ; il est militant de base tout comme il est militant de la CPJ et Monsieur Bénèwendé sait très bien pourquoi et comment !
            Allé,cher ami qui comprend rien, c’est de la part d’un véritable ami et camarade de Sanlet qui comprend bien depuis qu’il a tout compris.
            ON A TOUT COMPRIS

        • Le 5 septembre 2007 à 14:58 En réponse à : > Soutien à Hermann Yaméogo : Il y a Ladji et Ladji

          Je voulais juste remercier le "parento" de TRAORE ladji Sanlet. Comme ce dernier l’a si bien dit on constate maintenant que même tres loin à Paris y’a des gens très nombreux qui pense à lui. Pour le reprendre :"qu’ils en soient remerciés" !
          Moi, j’ai cautionné son écrit parce que les polititiciens doivent éviter de tenter d’embrigader la jeunesse par des tours de passe- passe:Tel homonyme en bas de tel écrit ; tel autre en bas d’un autre écrit et on s’en sortira pas ; que chacun ait le courage de ses actes et tout se passera bien. En tout cas merci d’avoir montré la voix a suivre a la jeunesse burkinabè qui est en perdition. Si on a trois jeunes comme sanlet ladji, le biurkina Faso est sauvé.Merci sanlet d’avoir dit les "gouè".
          Un combattant le CHE

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