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Que passe-t-il au projet ZACA ? J’ai le droit de savoir !

Publié le vendredi 17 novembre 2006 à 07h46min

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L’auteur de l’écrit ci-dessous, un ancien résident de Zangouétin se demande ce que devient le Projet ZACA. Face à la "somnolence" dudit projet, il pose un certain nombre de questions, dont il attend les réponses de qui de droit.

Les rumeurs les plus folles courent sur le Projet ZACA. Sont-elles vraies ou fausses ? Je suis comme saint Thomas qui ne croit que ce qu’il voit. Mais, j’ai beau ne pas vouloir porter du crédit aux rumeurs, elles sont insistantes, précises et peu rassurantes.

J’ai eu récemment une conversation avec une personne qui est en général très avertie, qui m’a complètement retourné. J’écris pour réclamer des réponses claires des responsables du Projet et même des autorités de ce pays qui ont installé ces responsables.

Le mot réclamé est expressément choisi parce que je crois avoir droit à des réponses à plus d’un titre. 1- Je suis un citoyen burkinabè en règle vis-à-vis de ses devoirs.

Je vote chaque fois que mon suffrage est sollicité, je paie mes taxes, etc... je suis de surcroît du parti majoritaire qui gère actuellement et j’espère pour longtemps le pouvoir d’Etat.

2- Je suis un ancien résident de Zangouétin. J’ai été dédommagé et déguerpi par le Projet ZACA. Aujourd’hui, quand je passe dans cette zone, j’ai les larmes aux yeux. Je vois l’herbe qui pousse sur les traces de ce qui a été naguère ma chambre.

L’arbre qui était dans notre cour où je m’asseyais tous les jours pour manger est tristement arrêté dans cette broussaille.

Les rumeurs sont-elles fondées ?

3- Je travaille dans la construction et c’est même à ce titre que le Projet a eu mon adhésion au départ et que je suis de près son déroulement. Les rumeurs qui me sont parvenues sont multiples, mais je vais exposer celles qui m’inquiètent le plus.

Y a-t-il des problèmes d’eau souterraine et de sol qui empêchent les constructions ?

Est-il vrai que le Projet a des problèmes de gestion financière ?

Est-il vrai que le camp fonctionnaire qui a été déguerpi appartient à TAN ALIZ ?

Les quartiers restants dont Koulouba seront-ils aussi déguerpis ?

Est-il vrai que des appels d’offres d’études ont été annulés et passés de gré à gré à l’Agence G2 Conception ?

Est-il vrai que les marchés de bitumage de la ZACA ont été passés de gré à gré ?

Des explications s’imposent

Est-il vrai que le directeur technique a démissionné ? et pourquoi ? La situation de la ZACA est-elle aussi alarmante pour que le directeur technique quitte le navire ? Si tout ce qui m’est parvenu par la voie des rumeurs est faux, que les responsables en charge du dossier m’éclairent.

Si mes questions restent sans réponse, je prendrai désormais ces rumeurs pour fondées L’une des qualités principales du Président du Faso est de savoir s’entourer d’hommes d’action (qu’on aime ou pas) qui font avancer les dossiers qu’on leur confie.

La nomination du présent directeur qui a suscité beaucoup d’espoirs a été acclamée par les journaux qui ont favorablement et unanimement apprécié sa qualité d’architecte pour gérer la phase de construction. Après deux ans d’inactivité, on est en droit de se demander ce qui se passe pour que ce projet qui a réussi la phase de déguerpissement d’un quartier, pourtant de réputation belliqueuse, soit dans cette somnolence.

Ouédraogo R. Salifou

Trame d’accueil de Ouaga 2000

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 17 novembre 2006 à 09:11 En réponse à : > Que passe-t-il au projet ZACA ? J’ai le droit de savoir !

    Voici une série de questions utiles auxquelles il conviendrait d’apporter des réponses claires et précises. Ces questions, émanant de plus, d’un militant C.D.P. est dénuée de critique politicienne. Voyez-vous, l’échec d’une politique particulière dans un projet, n’incombe pas, au premier chef, à Monsieur Blaise COMPAORE, Monsieur Salif DIALLO, M. PARAMANGA ou M. François COMPAORE. C’est l’inactivité et la nonchalance de ces hommes d’actions sur le terrain qui fait que la responsabilité présumée des têtes de ponte peut être utilement recherchée. De grâce, je dis à ceux qui sont désignés dans ce projet, "travaillez", "travaillez", comme le laboureur le disait à ses enfants dans la fable de la fontaine. Sinon, demain, ne venez pas chercher la responsabilité du pouvoir dans la gestion de ce projet qui peut, sans doute, changer la face de la capitale. A moins que les sous n’aient été utilisés pour Ouaga 2000 ? Mais répondez. Le Gandaogo National, France.

  • Le 17 novembre 2006 à 19:27, par Bin Laden En réponse à : > Que passe-t-il au projet ZACA ? J’ai le droit de savoir !

    Si l’hypocrisie tuait, le CDP [Cont ti Di lad Poui. — lire en langue française : Donnez-nous on va Manger d’abord et Partager ensuite... désolé pour la mauvaise écriture en langue mossi ] n’aurait autant de militants que les rectificateurs du 15 octobre ; ... du moins ce qui en reste.

    Vous savez mieux que quiconque que c’est Blaise Compaoré, sa famille et la belle-mère nationale qui gèrent les affaires du Burkina.

    (Un de nos martyrs, Norbert ZONGO disait : C’est le Burkina des affaires qui gère les affaires du Burkina..." Etant du CDP, c’est vraiment curieux que vous ne sachez pas cela.

    Je pense avoir répondu à l’essentiel de vos questions.

    Cotés hydrogéologie, pédologie, topographie, gnagnagna gnagnagna,... des solutions techniques existent.
    Le Burkina à des fils et des filles capables de régler proprement cet aspect.

    • Le 24 novembre 2006 à 05:35 En réponse à : > Que passe-t-il au projet ZACA ? J’ai le droit de savoir !

      Et alors qu’attendez-vous pour préconiser vos solutions ? Vous avez signé Bin Laden ? Curieux non ? En tout état de cause, je suis resté sur ma soif après ce débalage inutile.
      Le gandaogo national, France.

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