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Bac et accès à la catégorie "A" : Le SYNATEB s’oppose

Publié le mardi 31 octobre 2006 à 08h28min

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Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) a tenu, les 27 et 28 octobre 2006, son 13e conseil syndical ordinaire au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou. Placée sous le thème "Décentralisation et syndicalisme : enjeux et perspectives pour les travailleurs de l’éducation de base", cette rencontre a regroupé 34 sections provinciales constituées de 110 participants.

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) s’est vivement opposé à l’exigence du baccalauréat pour les concours professionnels d’accès à la catégorie "A" dans l’enseignement, au non-lieu dans l’affaire Norbert Zongo, aux affectations arbitraires, à la vie chère au Burkina, à la suppression des indemnités des stagiaires de l’ENAM, etc.

C’est en substance ce qui ressort de la résolution finale du 13e conseil syndical du SYNATEB, tenu les 27 et 28 octobre derniers au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou. Selon cette résolution finale, le bac n’étant pas le diplôme de base de recrutement au ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), le conseil syndical a "exigé son retrait pur et simple car c’est une décision injuste, discriminatoire et réductrice des charges de l’Etat".

Une dizaine de motions de réclamations du même genre ont été lues au cours de la cérémonie de clôture. En ce qui concerne la décentralisation, axe principal du thème de ce 13e conseil ordinaire, Tahirou Traoré, secrétaire général du SYNATEB, appelle à la vigilance des citoyens.

Pour lui, "cette communalisation intégrale du pays s’accompagne déjà du désengagement de l’Etat du secteur de l’éducation à travers les transferts progressifs de l’enseignement aux collectivités locales, d’où la nécessité pour le SYNATEB de se pencher sur la question en vue d’analyser la situation pour en tirer toutes les conséquences qui s’imposent".

Tahirou Traoré a ajouté que la communalisation découlait des stratégies de lutte contre la pauvreté, qui sont, dans les faits, "un cynique approfondissement des Programmes d’ajustement structurels imposés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international". Il a aussi félicité le bureau national des syndicats pour sa détermination face aux "mesures impopulaires telles que les augmentations intempestives des prix des hydrocarbures, de l’eau, de l’électricité, le port obligatoire du casque, etc".

En termes de recommandations, le conseil a exigé l’octroi des indemnités de logement au personnel administratif et à l’organe de gestion, la budgétisation de toutes les rencontres pédagogiques, la gratuité de l’éducation pour les enfants, l’augmentation des salaires et des pensions de 25%, et la dotation des circonscriptions d’éducation de base en moyens logistiques dans les meilleurs délais.

Le SG du SYNATEB a lancé un appel de boycott des rencontres pédagogiques sans rémunération, et exhorté les sections provinciales à la mobilisation générale pour les mots d’ordre de grèves nationales.

Par Luc DABOU (Stagiaire)

Le Pays

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