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Économies africaines : La Banque mondiale prévoit un rebond de 3,4% en 2024

Publié le mardi 9 avril 2024 à 14h09min

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Économies africaines : La Banque mondiale prévoit un rebond de 3,4% en 2024

La Banque mondiale a rendu public son dernier rapport, le lundi 8 avril 2024. Ce rapport intitulé « Africa’s Pulse » fait état d’un rebond de la croissance économique en Afrique subsaharienne. Il fait également des recommandations pour favoriser une croissance plus soutenue et plus équitable.

En Afrique subsaharienne, une reprise de la croissance économique est annoncée. Elle devrait atteindre 3,4% en 2024 contre 2,6% en 2023. Cette dynamique devrait être conservée en 2025 ou la croissance économique est attendue à 3,8%. La hausse de la consommation privée et le recul de l’inflation devraient être le principal moteur de la croissance. Même si l’institution de Bretton Woods fait état d’un rebond, la reprise reste néanmoins précaire. Selon le rapport de Banque mondiale, la médiane devrait passer de 7,1% en 2023 à 5,1% en 2024 et à 5% en 2025-2026. La normalisation des chaînes d’approvisionnement mondiales, la baisse constante des prix produits de base et les effets du resserrement monétaire et de l’assainissement budgétaire sont les principaux facteurs du ralentissement du taux d’inflation dans la région, a estimé la Banque mondiale.

Selon les projections, l’inflation devrait diminuer dans environ 80% des pays africains par rapport à 2023, mais elle reste élevée par rapport aux niveaux pré-COVID dans de nombreux pays. L’impact de l’instabilité politique et des tensions géopolitiques ont été mentionnés dans le rapport. Ils pèsent sur l’activité économique et pourraient limiter l’accès à la nourriture pour environ 105 millions de personnes menacées d’insécurité alimentaires en raison des conflits et des chocs climatiques. Face à une situation budgétaire qui reste vulnérable aux perturbations économiques mondiales, les gouvernements africains doivent prendre des mesures qui permettent de constituer des réserves indispensables pour prévenir ou faire face aux chocs futurs, lit-on dans le communiqué de presse.

D’après le rapport, les inégalités en Afrique subsaharienne, telles que mesurées par le coefficient de Gini restent parmi les plus élevées au monde, juste derrière la région Amérique latine et Caraïbe. Gabrielle Inchauste, coautrice d’un rapport de la Banque mondiale à paraître sur la lutte contre les inégalités en Afrique subsaharienne a expliqué dans le rapport que les inégalités en Afrique sont en grande partie dues aux circonstances dans lesquelles un enfant naît et sont accentuées plus tard dans la vie par des obstacles qui entravent une participation productive aux marchés et par une fiscalité régressive. « En identifiant et en remédiant plus efficacement à ces contraintes structurelles dans l’ensemble de l’économie, on peut ouvrir la voie à un avenir plus prospère », selon elle.

Le rapport Africa’s Pulse préconise plusieurs mesures pour favoriser une croissance plus soutenue et plus équitable, à savoir rétablir la stabilité macroéconomique, promouvoir la mobilité intergénérationnelle, soutenir l’accès aux marchés et veiller à ce que les politiques budgétaires ne pèsent pas plus lourdement sur les pauvres.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Source : Banque mondiale
Photo : AP/ Themba Hadebe

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