L’objectif de cette journée est de mettre en lumière, de célébrer la diversité, le dynamisme des jeunes femmes dans les différents domaines de la recherche en offrant une tribune et un cadre d’échange aux doctorantes des universités et centres de recherche du Burkina Faso. Il s’est agi également de contribuer à valoriser leurs travaux de recherche.

Au menu de ce carrefour de promotion de la recherche scientifique féminine : des présentations de travaux de doctorantes et post-doctorantes burkinabè ; des débats thématiques ; une table ronde autour des parcours de chercheuses expérimentées ; un prix au meilleur poster scientifique de la journée. À noter que celles qui ont présenté leurs travaux ont été sélectionnées à la suite d’un appel à candidature. Leurs recherches ont porté sur des thématiques telles que : la santé, les ressources naturelles, l’agronomie, les sciences biologiques, les sciences humaines et sociales, pour ne citer que celles-là.

Des questions ont été posées aux candidates à la fin de leurs présentations pour plus d’éclairages concernant leurs recherches

A l’issue des délibérations, c’est Sountong-noma Faïzatou Sorgho qui a été sacrée lauréate au concours du meilleur poster scientifique. Ses travaux ont porté sur la « Prévalence des parasitoses urinaire et intestinale chez les populations vivant autour de l’agropole du barrage de Soum ». À travers ses recherches, la gagnante a voulu déterminer les cas de maladies chez les populations. En outre, de faire en sorte que les décideurs adoptent les recommandations et dispositions proposées afin de protéger les habitants de ces zones.

« Une telle journée est à féliciter. Elle permet de partager les résultats de nos études, de rencontrer d’autres chercheuses et d’acquérir de nouvelles connaissances au regard de la diversité des études qui ont été présentées. Je suis très heureuse d’être la lauréate de cette 9e édition. Cela me challenge encore plus et je suis motivée à faire mieux dans mes recherches », a dit heureuse, Sountong-noma Faïzatou Sorgho.

A droite, Fabrice Courtin a félicité Sountong-noma Faïzatou Sorgho (à gauche) et l’ensemble des candidates

« L’IRD est dirigé par une femme »

A cette occasion, le représentant de l’IRD, Fabrice Courtin a déclaré ceci dans son allocution : « Organisée autour des travaux de doctorantes et de jeunes chercheuses issues de différentes disciplines scientifiques, à l’occasion de la journée internationale de la femme, cette journée a pour objectif de rendre compte du dynamisme des femmes qui entreprennent des recherches dans tous les domaines des sciences.

C’est l’occasion pour moi de vous adresser un message d’espoir et d’encouragement, en rappelant tout simplement que l’IRD est dirigé par une femme, madame Valérie Verdier, notre présidente directrice générale, qui est phytopathologiste de formation.

Cette journée vise à promouvoir l’apport des femmes scientifiques dans le développement durable. Cette initiative de l’IRD est partie du constat que malgré le rôle primordial de la femme dans le développement des pays, elles sont encore largement sous représentées dans le monde de la recherche », a-t-il justifié.

Pr Yvonne Bonzi a qualifié cette journée de celle « du donner et du recevoir »

Fabrice Courtin a ajouté que l’IRD défend le modèle d’une science de la durabilité, c’est-à-dire une recherche qui se veut co-construite avec ses partenaires, pluridisciplinaire, multi-acteurs, équitable, ouverte à la société, et qui vise à avoir un fort impact sociétal et environnemental.

L’organisation de l’édition 2024 est le fruit d’une collaboration entre l’IRD et l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ).

Les participantes ont profité de cette occasion pour faire du réseautage

Des dires de la Pr de chimie organique à l’UJKZ et par ailleurs modératrice à cette journée, Yvonne Bonzi « le droit des femmes est également celui en lien avec l’éducation et plus précisément celui de la recherche scientifique. Je suis toujours partie prenante de cette activité. Nous venons à chaque édition pour partager notre expérience afin d’encourager nos jeunes sœurs et leur donner des conseils. C’est une journée où on apprend également à travers les différentes thématiques présentées », a-t-elle souligné.

En rappel, la journée « Femme et recherche pour le développement » a été initiée pour la première fois en 2016 au Burkina Faso.

SB
Lefaso.net