LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

Publié le mardi 4 juillet 2023 à 12h26min

PARTAGER :                          
Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

Il faut imposer le dialogue aux groupes djihadistes en rendant l’initiative de dialogue aux villages avec comme axe principal, la gestion de la crise foncière en milieu rural et avec comme but assigné : la sécurité physique, culturelle et sociale partagée des communautés dans chaque village. C’est ce que défend dans cette tribune Mamadou Diallo, ingénieur du génie rural.

Dans l’entendement courant de la langue française, le dialogue est une « Discussion entre personnes, entre partenaires ou adversaires politiques, idéologiques, sociaux, économiques, en vue d’aboutir à un accord ».

Assurément, notre pays fait face à ce type d’adversité avec le djihadisme. Se voiler la face sur les termes de cette adversité, nous éloigne de la définition et mise en œuvre d’une stratégie militaire efficace et bien plus encore de la refondation de l’Etat qui est aujourd’hui, plus que jamais, à l’ordre du jour.

Dans nombre de zones sous leur contrôle, les groupes djihadistes après avoir œuvré au départ des services de l’Etat, ont engagé des modalités de gouvernement indirect des populations sur des thématiques diverses : gestion du foncier rural, agriculture, élevage, pêche, chasse, exploitation minière, commerce, justice, impôts (Zakat), pratiques religieuses, levée de troupes, police etc.

Sur l’ensemble de ces thématiques, l’Etat-nation a failli et les déclarations incantatoires sur ‘’le State building’’ (capacité à assumer les missions régaliennes) et ‘’Nation building’’ (cohésion et réconciliation nationales notamment) n’y pourront rien ! Chacun aujourd’hui peut honnêtement en convenir.

Alors, la sortie de la crise sécuritaire ne peut faire l’économie de donner des réponses viables à ces thématiques ; elles devront être autres que celles de l’Etat-nation post-colonial et être capables d’engager une décrue significative des insurrections villageoises dont la trame de fond est un monde rural en ébullition sur fond de tensions sur la gestion du foncier rural comme le souligne L’International Crisis Group (ICG).

Nous avons longtemps fermé les yeux sur cette réalité qui est alimentée par une décapitalisation (paupérisation) généralisée en milieu rural ; ces tensions résultent des contraintes diverses de l’économie politique villageoise : dynamique démographique, sécheresses récurrentes, compétition exacerbée autour de l’occupation et de la gestion des espaces ruraux, augmentation significative du taux d’occupation des terres arables, réduction de la fertilité des sols, politiques publiques défavorables aux exploitations familiales dans leur diversité sectorielle et économique.

Pour avoir la mesure de la crise foncière, il suffit de rappeler que l’unanimité est désormais faite quant à la bombe qu’elle représente à terme en milieu urbain ; on pourrait ajouter que les sanctuaires djihadistes articulent chacun, une forme spécifique de la crise foncière en milieu rural que les katiba instrumentalisent et tout particulièrement en relation avec la crise du pastoralisme qui en résulte.

Si l’on considère la dynamique migratoire interne dans notre pays, la crise du foncier rural pourrait alimenter une bombe bien plus destructrice encore si l’on considère tout particulièrement la loi 034-2009 relative au foncier rural, la loi 034-2012 relative à la réorganisation agraire et foncière, celles relatives aux codes forestier et minier. En effet ces lois ont engagé une libéralisation et une marchandisation des ressources naturelles afin de tourner la page à l’étatisation de la terre qui avait été actée sous le CNR.

Tous ces mouvements ont attaqué dans ses fondements le droit foncier coutumier dans toute la diversité de ses expressions sans pouvoir représenter une alternative viable à celui-ci qui, quant à lui, n’a pu engager les mutations indispensables au regard de la nouvelle donne contemporaine.

Alors que faire ?

Je postule qu’il est possible, sous le leadership des différentes autorités coutumières et traditionnelles villageoises, de rénover le droit foncier coutumier sous la modalité de la GESTION EN BIEN COMMUN DES RESSOURCES NATURELLES. Car dans son but et ses fondements, le droit foncier coutumier considère que la terre n’appartient pas à l’homme, mais que c’est l’homme qui appartient à la terre qui pourvoie à ses besoins ; d’où les rituels spécifiques et la puissance de leur symbolique ; d’où enfin le fait que dans toutes nos communautés villageoises chacun a droit à une portion de la terre commune afin d’assurer sa subsistance dans sa quête de Vie Bonne.

C’est sous cette philosophie que le flot migratoire des populations du plateau central résultant de la grande sécheresse des années 70-80 a pu être absorbé par les sociétés villageoises habitant l’Ouest, le Sud-ouest, l’Est, le sud du Sahel bordant le plateau central.

C’est aussi avec une telle vision du monde que, plus récemment, les rapatriés de la Côte d’Ivoire ont pu être accueillis et installés pour l’essentiel dans le Sud-Ouest et l’Ouest du pays.

C’est toute cette dynamique socio-anthropologique qui a contribué puissamment à une certaine réorganisation du peuplement dans notre pays et qui a permis jusque-là de mitiger la contrainte démographique, la baisse drastique de la fertilité des sols sur le ‘’plateau mossi’’ et les politiques rurales et agricoles néolibérales.

C’est à nouveau cette philosophie qu’il faut convoquer et lui donner plénitude dans la situation actuelle de la crise foncière en milieu rural comme alternative aux insurrections villageoises et aux situations pré-insurrectionnelles dans les autres parties du pays calmes d’apparence car, là-bas aussi, l’ébullition monte de manière souterraine.

Quelle stratégie opérationnelle dans la situation actuelle ?

Il est maintenant acquis qu’il sera difficile de sortir de la crise sécuritaire par la seule action militaire portée par les FDS et que le retour au village des PDI n’est pas à portée de main dans ces conditions.

Comme admis aussi maintenant, il faut prendre langue avec les groupes djihadistes, non pas comme une ruse de guerre ou comme une simple déclaration d’impuissance avec son corollaire d’appels sans lendemain aux ‘’frères égarés’’ à déposer les armes.

Il faut imposer le dialogue aux groupes djihadistes en rendant l’initiative de dialogue aux villages avec comme axe principal, la gestion de la crise foncière en milieu rural et avec comme but assigné : La sécurité physique, culturelle et sociale partagée des communautés dans chaque village (leur quête spécifique de Vie Bonne) au travers des composantes d’innovation et de changement ci-après :

• Le renforcement de la complémentarité, de la solidarité et de l’unité d’actions stratégiques socio-professionnelles : agriculture, élevage, pêche, chasse, sylviculture, exploitation minière, artisanat et commerce

• La reconquête et/ou le renforcement du respect mutuel entre communautés sur la base de la mémoire collective de chaque village (création, conflits passés et actuels et leur gestion, l’accueil et l’intégration de nouveaux arrivants ‘’allochtones’’ etc.)

• L’identification et de la gestion des besoins de mutation : économies familiales, jeunesse (éducation et instruction), statuts sociaux, Services sociaux de base et énergie, relations inter villageoises.

Malgré les coups de butoir puissants de la civilisation occidentale et une certaine déstabilisation, nos sociétés villageoises contemporaines disposent encore suffisamment de ressorts civilisationnels forgés par le génie ancestral pour engager une telle rénovation dont les modalités peuvent être ainsi esquissées :

Dans chaque village, les corps instituant que sont le chef de terre, le chef de village, le chef coutumier, le CVD (Conseil villageois de développement), élargis aux autorités religieuses, aux leaders d’opinion des communautés allochtones et des cadets sociaux, doivent délibérer et prendre des décisions sur ces trois composantes ainsi que sur les modalités de leur mise en œuvre efficace y compris les mécanismes de surveillance et de sanction.

Et sur cette base, chaque village ou groupe d’affinité de villages, prendra langue avec les groupes djihadistes actifs sur le terroir afin d’engager le dialogue et la recherche d’accords qui s’imposeront à chacun y compris les mécanismes de suivi et de sanction.

Dans cette optique, les forces vives de la nation devront donner crédit à l’Etat burkinabè au travers du Président de la Transition, pour déclarer de manière solennel un cessez-le-feu d’une durée de 6 mois renouvelable.

Sur cette base, les structures de coordination des autorités traditionnelles et religieuses lanceront un appel solennel aux groupes djihadistes à donner leur accord au cessez-le-feu décidé par l’Etat burkinabè au travers de leurs propres canaux de communication.

L’accord des groupes djihadistes, authentifié par les canaux internationaux spécialisés donnera ainsi le top départ du dialogue et du retour des PDI dans leurs villages respectifs afin d’y engager elles aussi le dialogue.

Le retour des PDI dans leurs villages, sera accompagné par une campagne de solidarité nationale afin d’assurer pendant 6 mois deux repas quotidiens à chaque ménage.

Alors ainsi s’esquissera, le premier pilier essentiel de la Refondation de l’Etat : le village comme échelon de base d’une approche délibérative et participative de l’action publique.

Et la suite ?

Nous aurons alors, dans l’intermède étroit et fragile ainsi ouvert, la chance malgré tout, de prendre notre destin collectif en main afin de cheminer-en dépit des menaces, doutes et obstacles divers qui ne manqueront pas-vers les autres étapes de la Refondation grâce à la confiance retrouvée dans le génie ancestral nègre.

DIALLO Mamadou
74 50 18 59

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2023 à 13:50, par Citoyen ordinaire En réponse à : Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

    Il ne faut pas enfumer les gens avec n’importe quelle théorie ! Decreter un cessez-le- feu de 6 mois sans savoir qui est ton adversaire et s’il adhère à ton cessez-le-feu ? Qui est fou ? Pour qu’il y ait un cessez-le-feu, il faut qu’on se connaisse et comme personne ne veut dire qu’il est le représentant de tel groupe (sauf le Chef de l’Etat, chef des Armées), il n y aura jamais de dialogue sincère dans tous les cas. Et puis quand on parle de l’échelle village, c’est quel dialogue on va instaurer dans un village vidé de ses habitants. La condition première est tout le monde regagne son village d’abord, que chaque institution villageoise reprenne ses sa place (chefs de village, chef de terre, chef de quartier, organisation féminines et de jeunesse, etc.) afin que ce qui va être dit engage tout le monde. Sans cette condition, pas de dialogue. On ne dialogue pas avec des cases vides et des arbres d’un village ! Arretons avec ces bla bla bla et gagnons du temps dans autre chose, mon ami !

  • Le 4 juillet 2023 à 14:59, par Julli En réponse à : Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

    L’idée de départ de cet article est déjà une aberration. On n’impose pas le dialogue à un adversaire quel qu’il soit, à plus forte raison aux terroristes. Ensuite, un Etat par définition ne dialogue pas avec des hors-la-loi. C’est aux terroristes de rejoindre la légalité. En plus on ne connait pas les revendications des terroristes. L’auteur mélange les concepts "State building", "Nation building", Etat-nation. Le thème du gouvernement indirect sur les populations et les ressources est une généralisation. C’est peut-être vrai pour le centre du Mali. Mais les terroristes à motos qui tuent les villageois au nord, à l’est, au centre du Burkina ou dans la boucle du Mouhoun et qui disparaissent dans la nature font de la terreur. Ils ne gouvernent pas les villages. Un autre point sur le droit foncier. Dire que l’homme appartient à la terre est faux. Dans le système traditionnel, c’est la terre qui appartient à la communauté, aux morts et à la génération à venir. C’est pourquoi dans beaucoup de villages il est interdit de vendre la terre. Il y a beaucoup de mélanges dans cet article. Bref l’idée même pour un État de négocier avec des terroristes signifie la capitulation. C’est ce que le pouvoir actuel et la majorité des Burkinabè ont compris. Négocier c’est la fin de l’Etat-nation au Burkina.

  • Le 4 juillet 2023 à 15:11, par SOME En réponse à : Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

    Quelle que soit la definition du mot « dialogue », ce qui sied, c’est de chercher a savoir pourquoi c’est seulement aujourd’hui que tant de voix se levent pour ne trouver d’autres voies que le fameux dialogue. Pour dialoguer il faut etre 2 dia-), alors qui sont les 2 parties en confrontation ?

    D’ores et déjà il convient d’ecarter cette antienne selon laquelle on est en lutte contre des djihadistes. Non le burkina n’est pas en lutte contre une religion, mais contre des terroristes. Si ceux qui dirigent ce terrorisme sortent du bois pour venir demander a negocier, alors là oui ! il est du devoir de l’etat de se mettre à table, mais pas à n’importe quelle condition. Mais en premier, ces responsables terroristes doivent commencer par se montrer et assumer leur acte de rebellion.

    « Sur l’ensemble de ces thématiques, l’Etat-nation a failli et les déclarations incantatoires sur ‘’le State building’’ (capacité à assumer les missions régaliennes) et ‘’Nation building’’ (cohésion et réconciliation nationales notamment) n’y pourront rien ! Chacun aujourd’hui peut honnêtement en convenir. » Non ! moi je n’en conviens pas du tout car votre demarche n’est point honnete. J’eus preferé, mon cher Diallo, que tu aies fait cette demarche depuis le debut de cette crise. Vous preparez déjà la suite de la guerre perlée à mener apres la victoire ineluctable de l’armée burkinabe afin d’empecher le pays d’aller de l’avant. Mais sachez que cela ne passera pas comme votre demarche malhonnete ne passera pas.

    Il est de bon ton aujourd’hui pour tout un chacun de jeter la pierre contre le CNR sans meme se poser la question sur les raisons profondes qui ont amené le CNR a nationaliser la terre. Et d’ailleurs revoyez ce decret de nationalissation de la terre et les termes. Si c’était suivi, la question de la terre ne se poserait pas aujourd’hui. Quand est-ce a été créé ce probleme sinon apres l’asssassinat de sankara et l’accaparement des terres par ces memes assassins ? Par ce que tu appelles si bien les politiques rurales et agricoles néolibérales. Et c’est effectivement là ou se situe le problème actuel de la crise fonciere comme tu l’ecris si bien.

    Contrairement a toi, je soutiens que ces « freres egarés » doivent comprendre que c’est a eux de faire la demarche contraire et reconnaitre s’etre trompés. Il n’y a pas de negociations a faire ! Tu as ue arme tu combats, on te liquide car nous sommes en guerre, point barre ! celui qui se rend, on le remet dans le circuit du pays pour le vivre ensemble.

    Il faut imposer le dialogue aux groupes djihadistes en rendant l’initiative de dialogue aux villages avec comme axe principal, la gestion de la crise foncière en milieu rural et avec comme but assigné : La sécurité physique, culturelle et sociale partagée des communautés dans chaque village (leur quête spécifique de Vie Bonne)
    Voila les fausses solutions pour glisser les peaux de bananes sous les pieds des gouvernants pour une revolte future ethniciste. Non ! C’est l’etat qui est garant et qui gere le vivre ensemble selon son organisation et ses preorgatives regaliennes. Tu parles comme si ces structures de reglement du vivre ensemble n’existaient pas. Alors pourquoi ces « freres egarés » n’en ont pas fait ussage auparavant ? ce genie ancestral negre dont tu parles, n’existait-il pas avant ? Pourquoi c’est seulement maintenant qu’il faut le redecourir ? C’est louche !
    SOME

  • Le 4 juillet 2023 à 15:34, par Badini En réponse à : Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

    Mais selon vous qu’est ce qui justifie que des compatriotes prennent les armes contre leur propre peuple au nom de ce que vous parlez " manque de dialogue" répondez à cette question.

  • Le 4 juillet 2023 à 18:05, par Commando En réponse à : Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

    Mon frère Diallo Mamadou, Il ne faut nous distraire. Nous avons depassé ce stade. Dialogue-dialogue, nous ne faisons que noius defendre contre des agressuers. le dialogue est sans issue. Dialoguer d’ailleurs avec qui ??? ces jeunes maigrichons de moins de 20 ans qui se ballade dans nos brousses avec des kalach ou bien c’est avec leurs chefs dont certains sont au mali, en mauritanie ou en Algerie ??? L’experience a montré que ça ne marche pas. Au contraire, cela permet aux terroristes de meiux se reorganiser et plus faire mal. La seule solution qui vaille est d’imposer la paix a ces terroriste et à leurs maitres. Dialoguer avec ces gens là qui ont fait tant de mal au pays, c’est leurs accorder la legitimité. D’ailleurs, ils sont là a nous attaquer depuis, ont il formulé une revendication ???? Vous venz parler de foncier, de terres, ou bien vous en savez plus ce que nous constatons. Il faut quitter dans ça. On ne veut pas etre distrait.

  • Le 4 juillet 2023 à 22:02, par Passakziri En réponse à : Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

    BonjourMr Diallo,
    Merci pour cet effort de réfkexion, mais la pratique risque d ’être difficilement applicable. En résumée c’est scénario qle MPSR1 voulait déroulé , mais nous lui avons dit qu’on se demande comment les villageois avec leurs nues peuvent dialoguer avec des gens en Kalachs. Non c’est pas possible. ensuite, du moment odes burkinabé ont osé prendre les armes pour persécuter d’autres burkinabè, sur quelle base dialoguer ? Quelle suite donner aux préjudices qu’ils ont volontairement causés à leurs victimes ? sans oublier que nous n’avons pas de terres à donne à qui que ca soit . Les promotteurs immobiliers ont déjà tout bouffé. D’ailleurs qui vous dit que ceux qui attaquent os poplations ont ces révendications ? Si c’était le cas , ils auraient bien passser par les voies habilitées pour leurs révendications. Mais prendre les armes pour nous d´ßeranger, non , nous n’avons pas d’autre choix que de pratiquer le slogan du pays : la patrie ou la mort, nous vaincrons.

    Passakziri

  • Le 4 juillet 2023 à 22:34, par Ciroyen ordinaire En réponse à : Burkina : Sortir de la crise sécuritaire en donnant une chance de succès au dialogue

    Décidément, il n’est jamais agréable de traiter son compatriote de malhonnête mais je ne peux faire autrement que de voir Mr Diallo dans ce manteau de malhonnête. Depuis quand on dialogue avec quelqu’un qu’on ne connaît pas et qu’on jamais vu ? Il me semble que c’est seulement avec Dieu que les hommes dialoguent sans le voir physiquement ! Mr Diallo veut-il nous faire croire sont des des dieux et peuvent nous imposer n’importe quelle condition de dialogue. S’ils sont honnêtes qu’ils se fassent connaître physiquement et qu’ils nous disent pourquoi ils tuent des populations à mains nues, pourquoi ils violent les femmes, volent les biens des pauvres populations ! C’est avec les maisons vides, les arbres et les animaux sauvages qui occupent les villages vidés de leurs habitants qu’il faut aller négocier ou quoi ? Arrêtez vos malhonnêteté et laissez les gens tranquilles. Avec ça, on osé parler de développement ! Les Occidentaux nous ont vraiment eus !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique