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Ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale : Problèmes d’indemnités, agents en colère

Publié le lundi 26 septembre 2005 à 07h09min

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Un groupe d’agents sociaux est indigné par les comportements du ministre
de l’Action sociale et de la Solidarité nationale et de la directrice des
ressources humaines dudit ministère . Par un écrit parvenu à notre
Rédaction, ceux-ci dénoncent le blocage de leurs indemnités.

Il s’agit entre
autres, de l’indemnité de sujétion, de l’indemnité des directeurs de garderies,
et de l’indemnité spéciale de permanence ou d’accueil.

Le traitement des dossiers de ces différentes indemnités par la direction de
la solde et de l’ordonnancement du ministère des Finances et du Budget
connaît des lenteurs. Les agents expliquent ce blocage par les "irrégularités
dues à la légèreté et à la complaisance avec lesquelles la liste des
bénéficiaires du nouveau régime indemnitaire a été établie au mépris de
l’article 26 du décret N°2001-397/PRES/PM/MEF/MEFPDI du 13 août 2001,
soutiennent les agents.

En effet, l’article 26 dudit décret dispose que :
"l’indemnité spéciale de permanence ou d’accueil des cas sociaux à domicile
est une somme mensuellement versée aux personnels des catégories A et B
du ministère chargé de l’action sociale en poste dans les structures
déconcentrées où il n’existe pas de structures d’accueil des cas sociaux et
utilisant leur domicile à des fins professionnelles. Les bénéficiaires sont
désignés par arrêté conjoint".

C’est ce dernier point qui a été mis en cause.
Car une réunion, disent-ils, du 21 novembre 2001 à la salle de conférences
Elie Sarré du ministère, a décidé de l’éligibilité de tous les travailleurs de
l’action sociale à tous les niveaux à cette indemnité.

Conséquence, le
ministère des Finances et du Budget a relevé le non respect des dispositions
de l’article 26 par une lettre en date du 24 décembre 2001. Par l’entremise de
la direction de la solde et de l’ordonnancement, il a recommandé une liste
des bénéficiaires basée sur les structures déconcentrées du ministre de
l’Action sociale et de la Solidarité nationale.

"Les agents végètent dans la misère"

De l’avis des "agents révoltés", rien n’est fait au sein de leur ministère pour
corriger cette irrégularité et soulager les travailleurs en détresse. Les dossiers
sont actuellement bloqués pour des raisons que seule la directrice des
ressources humaines du ministère connaît, s’indignent-ils.

Ils relèvent que le
ministre ne fait rien pour résoudre le problème des indemnités et pire,
ordonne à la direction de la solde de retenir mensuellement 30 000 F sur le
salaire des agents qui, par leurs propres démarches, avaient obtenu la
correction de leurs indemnités". En outre, ils soutiennent que le ministre a
donné l’ordre à la même direction de la solde de ne plus traiter les dossiers
individuels des agents de l’Action sociale. Cette situation joue sur le moral
des agents et par voie de conséquence sur leur rendement professionnel.

En
effet, le sentiment d’injustice, de laissé-pour-compte et de paria tue l’initiative
et annihile l’ardeur au travail, rappellent-ils. Au niveau social, les agents
sociaux végètent dans la misère. En raison de cette situation, soutiennent-ils,
"des foyers des agents sociaux sont menacés de rupture, des familles sont
divisées, l’avenir des enfants hypothéqué. Par ailleurs, ils font observer que
"des agents sociaux triment, couverts de dettes, mal nourris, mal vêtus, mal
logés, malades, sont la risée des populations".

C’est au regard de toutes ces
difficultés que ce groupe d’agents a tenu à informer l’opinion nationale de
l’insouciance de leur ministre de tutelle et de la directrice des ressources
humaines dans la résolution du problème des indemnités. Ils appellent le
Premier ministre afin qu’il se saisisse de cette information pour résoudre le
problème pendant qu’il est temps. Egalement, ils invitent leurs collègues à se
tenir prêts pour des actions d’éclat et d’envergure afin "de sonner le glas de la
"mariamite".

Synthèse : Hounsoyadama Alain DABONE (Stagiaire)

Le Pays

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