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Révocation du maire de Koudougou : un ex-conseiller brise le silence

Publié le mardi 9 août 2005 à 07h25min

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"Les poursuites judiciaires engagées par le Conseil des ministres contre le maire de Koudougou et certains conseillers peuvent être annulées dans un souci d’apaisement et de réconciliation". C’est le souhait d’un ex-conseiller communal de Koudougou. Il lève, dans cet écrit, un coin de voile sur la crise.

Suite à la révocation du maire de Koudougou en conseil des ministres du 27 juillet 2005, et après avoir pris connaissance des erreurs ou fautes graves que ce dernier auraient commises, je me permets de faire l’analyse suivante en tant que conseiller communal du temps de l’exercice du maire Zoma Emmanuel.

Le MATD (ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation) n’a pas été très convaincant pour permettre d’apprécier objectivement les faits reprochés au maire Marcellin Yaméogo. N’étant pas du même bord que l’ex-maire Yaméogo, je reconnais qu’une part de responsabilité incombe à l’ancien maire Zoma Emmanuel et à la Direction générale de l’urbanisme et de la topographie.

Comment le lotissement dit sauvage de Koudougou a-t-il été initié ? C‘est après l’élection de M. Zoma Emmanuel à la mairie de Koudougou que le Conseil communal a pris l’initiative de lotir 9 des 10 secteurs de Koudougou.
Le maire a piloté le projet du début jusqu’au démarrage des travaux sous les conseils du directeur de la topographie, actuellement inspecteur technique au sein de son ministère.

Alors, nous sommes vraiment étonnés qu’on dise que le lotissement a été fait sans autorisation. Même le dépouillement des offres a été fait en concertation avec ce dernier et c’est d’ailleurs le même directeur qui a établi des critères de sélection des cabinets et qui a procédé à leur notation.

La responsabilité des services techniques ne fait donc aucun doute. L’élaboration des plans a été faite à l’Urbanisme. Alors, ne cherchons pas des poux sur un crâne rasé. Quant à la gestion administrative des lotissements, nous disons que chacun des deux maires doit répondre de ses actes.

Par conséquent, pour la paix dans la ville de Koudougou, nous demandons aux autorités burkinabè de s’impliquer en mettant un Conseil communal comprenant tous les partis politiques ayant des élus à Koudougou, pour la conduite du mandat de l’ex-maire jusqu’aux élections de 2006. Je pense qu’il ne faut pas à tout prix réclamer le retour de Marcellin Yaméogo a la tête du Conseil communal. Cela prouverait que l’autorité de l’Etat n’est pas respectée.

Je lance un appel au calme et je souhaite qu’une fois de plus la ville de Koudougou ne soit pas marginalisée. Les poursuites judiciaires engagées par le Conseil des ministres à l’encontre du maire et certains conseillers peuvent être annulées dans un souci d’apaisement et de réconciliation des fils et filles du chef-lieu de la province du Boulkiemdé, afin qu’après les différentes élections, nous puissions ensemble reprendre le développement de notre chère ville Koudougou.

S.Z. Ex-conseiller communal à Koudougou

Le Pays

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