Ce vaccin injectable vient en complément au Vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) bivalent (type 1 et 3) qui était donné aux enfants après l’élimination de la polio de type 2 et donc son retrait du VPO. Il concerne les bébés de seize semaines ou quatre mois de vie. Selon le ministre de la Santé, Nicolas Méda, l’introduction de ce Vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) permet de réduire le risque de réémergence du poliovirus sauvage de type 2 qui a été éradiqué. Son introduction intervient dans un contexte international marqué par la persistance de la poliomyélite dans des pays comme le Nigeria, le Cameroun, la Guinée.

Au Burkina Faso, depuis 2009 , aucun cas de polio n’a plus été enregistré. C’est donc dans le but de poursuivre les efforts d’éradication de cette maladie que le pays a décidé d’introduire le VPI dans la vaccination de routine. Une introduction qui constitue un tournant décisif dans la lutte contre la poliomyélite dans notre pays. Il vient porter à quatorze, le nombre total de vaccins du programme élargi de vaccination.

Les mères appelées à faire vacciner leurs enfants

Le ministre d’Etat auprès de la présidence, Simon Compaoré, représentant le président du Faso, a rappelé que c’est en réponse à la déclaration de l’Assemblée mondiale de la santé de 2012 qui fait de l’éradication de la poliomyélite une urgence de santé publique mondiale, que le Burkina Faso a souscrit au plan stratégique d’éradication de cette maladie. Ce plan préconise le renforcement des systèmes de vaccination à travers le remplacement des vaccins antipoliomyélitiques oraux par le vaccin antipoliomyélitique inactivé par voie injectable.

Mais pour obtenir les résultats escomptés à travers l’introduction du VPI, c’est-à-dire une immunité de groupe, il faudrait une couverture vaccinale de 95%. Il est donc important, selon la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Burkina Faso, Dr Alimata Diarra/Nama, de déployer les efforts nécessaires pour atteindre ce taux.
Le risque s’il n’était pas atteint est le retour de la poliomyélite à long terme.
A ce propos, le président du Faso, par la voix du ministre d’Etat Simon Compaoré, a invité le personnel de santé, ainsi que les parents, notamment les mères, à faire en sorte que chaque enfant puisse bénéficier de chaque vaccin selon le calendrier vaccinal en vigueur au Burkina Faso.

En rappel, le président du Faso, Roch Kaboré, a été désigné « champion de la vaccination » par l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, pour soutenir les investissements visant à améliorer la santé des familles des pays pauvres à travers l’amélioration de l’accès à la vaccination.

A lire aussi : Santé : les journalistes sensibilisés à l’introduction du vaccin antipoliomyélitique inactivé dans la vaccination de routine (http://lefaso.net/spip.php?article84581)

Justine Bonkoungou
Lefaso.net