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Food First Information and Action Network-Burkina : Engagé pour le droit à l’alimentation pour tous !

Publié le mardi 21 avril 2015 à 21h36min

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Food First Information and Action Network-Burkina : Engagé pour le droit à l’alimentation pour tous !

FIAN Burkina (Food First Information and Action Network, Burkina), ONG de lutte pour le droit à l’alimentation, a procédé, le 18 avril 2015, au lancement de l’Observatoire sur le droit à l’alimentation et à la nutrition 2014. La cérémonie qui a eu lieu à l’Université de Ouagadougou a connu la participation d’ « organisations sœurs », dans la perspective d’une synergie d’actions pour une réalisation effective de ce droit fondamental.

L’observatoire est un document qui fait la rétrospective annuelle de tout ce qui a été fait en matière de droit à l’alimentation (les projets réalisés, les défis à relever, etc.). « Des Etats ont adopté dans leur droit interne, des dispositifs qui garantissent ce droit mais, ce n’est pas encore le cas pour tous les Etats et l’observatoire est un instrument de veille, de surveillance de politique publique. Chaque année, un bilan est donc élaboré sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire », a campé la présidente du Conseil d’administration, Dr. Valérie Edwige Soma. En claire, il s’agit d’un instrument qui permet de mener un plaidoyer auprès des Etats, pour une réalisation effective de ce droit fondamental qu’est le droit à l’alimentation. Sa publication est assurée par un consortium d’organisations non-gouvernementales (ONG).
« En tant que juriste, je mesure que le droit à l’alimentation est aussi un droit fondamental. A part le droit à la vie, c’est le premier des droits humains. De la même façon on peut dire qu’un être vous manque et tout est dépeuplé, de la même façon, on peut dire qu’un droit vous manque et toute vie est précaire. Et ce droit, c’est celui à l’alimentation. Si on meurt de faim, on ne peut rien réaliser. Après le droit à la vie, il faut que celui à l’alimentation soit une réalité avant que les autres soient accomplis » a soutenu Dr. Soma, justifiant en outre, la mobilisation de FIAN Burkina autour de ce combat.

Le plaidoyer, l’assistance et la formation comme moyens d’action !

Le droit à l’alimentation débouche sur les questions liées au foncier car, dit Dr. Soma, c’est un droit à deux composantes : le droit d’accès à la terre et le droit d’accès à l’eau. « Si on n’a pas accès à la terre, on ne peut pas réaliser ce droit à l’alimentation ; donc l’accaparement des terres est intimement lié au droit à l’alimentation. Raison pour laquelle, dans l’observatoire, on parle des entreprises qui s’accaparent des terres », a illustré la présidente du Conseil d’administration.
A l’en croire, le droit exige à l’Etat, trois types d’obligation. Il s’agit de l’obligation de « s’abstenir de faire quoi que ce soit qui va priver les individus de leurs moyens d’accéder à l’alimentation », du droit de protéger (c’est-à-dire qu’il doit prendre des dispositions pour empêcher que ce droit reconnu aux populations soit perturbé par d’autres acteurs privés) et, enfin, l’obligation de « donner effet », (c’est-à-dire prendre des mesure pour garantir le droit à l’alimentation aux personnes qui ne sont pas à mesure de le faire).
En plus des formations et plaidoyers, FIAN Burkina apporte assistance aux communautés dépourvues de leurs droits liés à l’alimentation. Ainsi, dès 2009, l’organisation a attiré sur la sonnette d’alarme sur la situation de Essakane « où I’m Gold avait commencé l’exploitation de la mine et certaines populations avaient été déplacées et relogées sur des terres impropres à la culture. Une équipe de FIAN Burkina est allée sur place pour constater ce qui s’est passé. Elle s’est rendu compte qu’il y avait effectivement des violations de droits humains, notamment le droit à l’alimentation », a retracé Dr. Soma, qui poursuit en ajoutant qu’il a été procédé à des enquêtes et des démarches ont permis de trouver un cadre de concertation entre les populations et la société. « Nous ne menons pas le combat à la place des populations mais nous sommes-là pour les appuyer … », a souligné la présidente du Conseil d’administration, Dr. Valérie Edwige Soma.
Pour mémoire, FIAN Burkina est une section de FIAN international (fondée en 1986), un réseau international pour le droit à l’alimentation. Elle est mise en place au Burkina depuis 2009 et s’est donné principale mission, la défense du droit à l’alimentation pour tous.
L’ONG se fixe désormais comme défi majeur de travailler à un réseautage avec les autres qui œuvrent dans le même domaine et élargir ainsi son champ d’action.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 avril 2015 à 15:29, par La revue En réponse à : Food First Information and Action Network-Burkina : Engagé pour le droit à l’alimentation pour tous !

    Bonjour.
    Merci à Fasonet et félicitations à M. Oumar L. OUEDRAOGO pour ce travail très important.
    FIAN BURKINA est une ONG à féliciter car le droit à une alimentation adéquate est aussi important en mon sens que le droit à la vie. Comment peut-on vivre si l’on manque de quoi manger. Quelqu’un disait que les droits de l’homme commence par le petit déjeuner et je trouve personnellement qu’il n’a pas du tout tort. Donc, du courage à FIAN BURKINA et à tous ses membres. Il faut des gens dynamiques et engagés, ayant le sens du sacrifice pour défendre les droits de nos vaillants producteurs souvent injustement dépossédés de leurs terres par les riches.
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

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