Comme à chaque édition depuis quelques années déjà, Paris a accueilli la soirée de présentation du FESPACO qui permet de prendre date avec les professionnels et les promoteurs du cinéma africain dont la capitale française est l’un des carrefours de rencontre.

Pour l’occasion, le staff du festival (MM Sanhour Méda, président du comité d’organisation, Baba Hama, délégué général, Ardiouma Soma, chargé de la programmation, Apollinaire Baghnyan, représentant à Paris) était accompagné par une brochette de personnalités nationale, parmi lesquelles M. Luc Adolphe TIAO, président du Conseil supérieur de l’information, les ministres Mahamoudou Ouédraogo et Monique Ilboudo et bien sûr l’ambassadeur du Burkina à Paris, S.E.M. Filippe Savadogo.

Les centaines d’invités (au premier rang desquels les représentants des partenaires traditionnels du festival comme le ministère français des Affaires étrangères, TV5, Arte, ...) qui ont pris d’assaut l’auditorium du Forum des images pour l’occasion ont été tenus en haleine par une animation acoustique de Mory Kanté et la projection du film « Ouaga saga » de Dany Kouyaté.

On peut d’ores et déjà retenir que le palmarès officiel du FESPACO connaîtra un grand changement lors de la prochaine édition. L’Etalon de Yennenga sera décliné désormais en trois prix : l’Etalon d’or, l’Etalon d’argent et l’Etalon de bronze pour le long métrage. Dans la section court métrage, il y aura le Poulain d’or, le Poulain d’argent et le Poulain de bronze.

Cette évolution du palmarès du festival qui permettra certainement d’élargir le nombre des heureux lauréats est une des principales innovations annoncées par son staff dans la capitale parisienne. On peut retenir aussi que chaque édition du FESPACO sera désormais placée sous le parrainage d’une personnalité et pour l’édition 2005, c’est le comédien français Richard Bohringer qui a été choisi. Un choix qui, selon M. Baba Hama, se justifie par la participation de M. Richard Bohringer dans les films africains et par sa présence sur les fronts où se défendent les causes africaines.

Toujours au titre des innovations, la section tv-vidéo connaîtra l’institution du Grand Prix de la tv-vidéo et le Grand Prix de série sitcom. Des innovations qui, selon les responsables du FESPACO, donneront certainement plus de visibilité aux œuvres en compétition qui le méritent.

Quant à la compétition officielle, sont en lice 68 films pour le palmarès officiel. Parmi lesquels, 20 longs métrages de dix pays, 20 courts métrages de dix pays, 22 films vidéo de 14 pays et 6 films de la diaspora qui concourront pour le prix Paul Robson.

Le Burkina Faso sera honorablement défendu à cette 19 édition du FESPACO avec quatre longs métrages et cinq courts métrages dans la compétition officielle, deux longs métrages dans la section « Panorama des cinémas d’Afrique » et une dizaine d’œuvres dans les sections fictions et documentaires TV-VIDEO.

Le staff du FESPACO a tenu à féliciter les cinéastes pour l’évolution qualitative, tant au plan technique qu’artistique de leurs œuvres qui ont principalement traité de la liberté, la démocratie, la religion, les conflits interethnique et la pandémie du SIDA.

Les lieux de projection seront aussi diversifiés à cette édition du FESPACO qui célébrera les cinquante ans du cinéma africain. Aux salles classiques (Nerwaya, Burkina, Oubri, Centre culturel français Grand Méliès) s’ajouteront des salles de conférence comme celles de la CGP, du CBC et du Petit Méliès. Et deux écrans géants seront installés au stade du 4-août et au SIAO.

Toutes ces salles seront mises aux normes avec l’appui d’Afrique cinéma et particulièrement dans les deux salles couvertes (Nerwaya et Burkina), les projections se feront en dolby stéreo. Et comme le respect de la programmation conditionne la réussite du festival, un appel a été lancé aux cinéastes pour le respect des délais d’envoi de leurs œuvres au comité d’organisation.

Les présidents des différents jurys ont également été annoncés : M. Souheil Ben Barka présidera le long métrage, M. Sanvi Panou le court métrage et Mme Chantal Bagilishya la TV-vidéo.

Rappelons-le, le thème de la 19è édition est « Formation et enjeux de la professionnalisation » ; un thème qui, selon M. Baba Hama, sera un cadre de réflexion sur la problématique de la formation, objet de préoccupation dans les secteurs d’activités du cinéma africain.

Cyriaque paré

Les films burkinabè au 19è FESPACO

Compétition officielle- Longs métrages

 « La nuit de la vérité » de Fanta Régina Nacro,
 « Ouaga saga » de Dani Kouyaté,
 « Sous la clarté de la lune d’Appoline Traoré,
 « Tasuma, le feu » de Daniel Kollo Sanou)

Compétition officielle - courts métrages
 « L’autre mal » de Tahirou T. Ouédraogo,
 « Descente » de Jacky Ido,
 « Rencontre en ligne » d’Adama Roamba
 « Safi la petite mère » de Rasmané Ganemtoré
 « Tiga au bout du fil » de Rasmané Tiendrébéogo

Panorama des cinémas d’Afrique - Longs métrages
 « Delwende (Lève-toi et marche) » de Pierre Yaméogo
 "Sofia" de Boubakar Diallo

Dans la compétition fictions et documentaires TV-VIDEO, on relève en tout onze œuvres burkinabè et une douzième coproduite avec le Mali.