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19e FESPACO : Une initiative française de soutien au doublage des films africains

Publié le mardi 8 mars 2005 à 19h07min

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Le ministère français des Affaires étrangères a porté à la connaissance des réalisateurs africains, la possibilité qui leur est offerte dorénavant de faire le doublage de leurs œuvres filmiques ou vidéographiques dans la langue de leur choix.

Cette révélation a été faite le 2 mars lors d’une conférence animée par quatre panélistes : Etienne Fiatte du ministère français des Affaires étrangères, Martin Coh, directeur du National film and television institute (NAFTI) du Ghana, Jérôme Kawapa, directeur du Centre de formation audiovisuelle et de production (CIFAP) et Pierre Barrot, attaché audiovisuel régional de l’ambassade de France au Nigeria. Dénommée "Fonds images Afrique", l’initiative française de soutien aux réalisateurs africains "est un mécanisme nouveau d’aide directe à la production cinématographique et télévisuelle africaine", a justifié Etienne Fiatte, le fonctionnaire français du ministère des Affaires étrangères.

Créé le 1er janvier 2004, le fonds est alloué sous forme d’aide sous la supervision d’une commission présidée par le réalisateur burkinabè Idrissa Ouédraogo, précisent les panélistes. Portant sur trois volets, le fonds a pour objectifs "d’accroître et diversifier la fabrication de programmes africains", "d’accroître la place des films africains en Afrique" et enfin, de "renforcer la présence des images africaines dans les grilles de programmes".

S’insérant dans le cadre de la diffusion des productions africaines, le doublage des films ou des œuvres vidéographiques est l’un des aspects de cette contribution de la France. L’initiative en cours consiste à traduire en anglais, une œuvre réalisée en français avec l’avantage d’élargir le public touché.

L’expérience se mène depuis un an au Ghana avec le concours du l’institut NAFTI, indiquent les panélistes. "Les aventures de Wambi", un feuilleton pour enfants d’un réalisateur burkinabè est l’œuvre sur laquelle a porté l’expérience du doublage. Quelques extraits de la version anglaise du feuilleton ont été donnée à voir à l’assistance. De même "Les Bobodioufs", une autre réalisation du Burkina est en voie d’être doublée, ont révélé les animateurs de la conférence.

Expliquant la technologie utilisée, Jérôme Kawapa a dit que celle-ci fait recours à un logiciel de doublage permettant également le sous-titrage. II a toutefois précisé que la qualité du doublage est tributaire de la réalisation préalable "d’une version internationale de doublage". C’est une copie de l’œuvre sans son, en dehors du bruitage ambiant, a-t-il expliqué.

Le logiciel utilisé permet de donner l’illusion que les personnages parlent réellement la langue utilisée par le doublage. "Contrairement au sous-titrage, le doublage a pour effet de tromper le spectateur. Le comédien que l’on voit à l’écran joue dans une langue qui n’est pas la sienne mais(presque) tout le monde est dupe" , révèle le directeur du CIFAP. "C’est l’effet magique du doublage qui amène le public africain à s’identifier si profondément aux personnages des télénovélas latino-américaines", expliquent les orateurs.

Composée majoritairement de réalisateurs, l’assistance a voulu savoir si le logiciel de doublage offrait la possibilité d’utiliser les langues africaines pour le doublage ainsi que les conditions à remplir pour bénéficier du fonds. Si oui a été la réponse au recours aux langues africaines, il a, en plus, été remis aux participants, un document relatif au doublage ainsi que des fiches indiquant la démarche à entreprendre pour voir son film jouir de ce soutien.

Le postulant doit formuler une demande à laquelle sont jointes les pièces suivantes : la version originale de l’œuvre en VHS Pal, une copie VHS Pal de la version internationale (piste de son continu sans dialogues) ainsi qu’un dossier en quatre exemplaires de la transcription des dialogues et enfin, une copie du contrat de cession des droits. Le dossier peut être déposé au service de la coopération de l’ambassade de France dans le pays de résidence ou envoyé à l’ambassade de France au Ghana, indique la notice.

Oumarou Saïdou CAMARA (Sy_oumarou@yahoo.fr)
Sidwaya

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