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24 heures chrono en compagnie de l’Ambassadeur des USA au Burkina

Publié le vendredi 8 novembre 2013 à 23h22min

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     24 heures chrono en compagnie de l’Ambassadeur des USA au Burkina

Arrivé au Burkina il y a à peine quelques semaines, le nouvel ambassadeur des USA au Burkina, Mushengi TULINABO est allé en visite dans la Sisssili en compagnie de la représentante résidente du MCA au Burkina. Objectif s’enquérir de visu des résultats engrangés dans la mise en œuvre de projets financés par le gouvernement américain à travers ses agences spécialisées. Mais au-delà de ce rendez-vous avec le pays réel, c’est l’état de la coopération entre le Burkina et les Etats Unis qui a été dressé ; d’une manière à la fois simple, diplomatique mais pratique.

Il est un peu plus de sept heures ce jour, lorsque prenant place à bord d’un véhicule de l’ambassade des Etats Unis, nous prenons la direction de Léo dans la Sissili. En cette matinée assez fraiche Ouagadougou se réveille progressivement et la circulation prend déjà du volume.

Pour nous guider, Brown le responsable adjoint de la diplomatie publique est de la partie. Il déroule dans un français bien enrobé, le programme de la journée à laquelle nous sommes conviés.

On apprend alors que l’ambassadeur va d’abord se rendre à Sissili village pour y suivre quelques explications concernant le projet d’appui au foncier rural financé par le gouvernement américain à travers le MCA ;

deuxième étape il se rendra dans la commune de Léo pour une séance de travail avec quelques responsables de la commune dont le maire. Voilà pour la partie officielle…

Jovial et ouvert, avec un humour très communicatif, l’ambassadeur TULINABO que nous rencontrons à l’entrée de Sissili village est accompagné de son épouse. C’est ensemble qu’ils assisteront à toutes les activités prévues en cette journée. En commençant par cet arrêt technique autour du projet de sécurisation foncière.

60 millions de dollars

De quoi s’agit-il ? Le projet sécurisation foncière est l’une des trois composantes du Compact signé entre le gouvernement américain et celui du Burkina.

Les deux autres concernent l’agriculture et les infrastructures routières.

Doté d’une enveloppe globale de 59,9millions de dollars, il a pour objectif de « stimuler la croissance économique et la productivité en milieu rural en abordant plusieurs contraintes liées à la sécurisation foncière au Burkina ».

A ce niveau les problèmes sont assez nombreux et récurrents ; ils vont des difficultés d’obtention de titres fonciers aux litiges qui se muent très souvent en conflits violents, le tout étant lié à la demande sans cesse croissante des populations…

A Léo village, un des sites pilotes par excellence du projet, ces difficultés, les habitants les vivent au quotidien. C’est pourquoi l’appui du MCA à travers les USA a été bien accueilli.

Bonnes perspectives

Dans sa mise en œuvre le projet se décline en trois phases :

une première qui concerne le changement et la communication en matière légale et procédurale ; la seconde est relative au développement institutionnel et au renforcement des capacités ; et enfin le troisième niveau qui comprend les interventions foncières liées à des sites spécifiques et qui vise la clarification des droits fonciers, leurs enregistrements et l’amélioration de la gestion participative du foncier dans les communes rurales.

A ce niveau deux phases sont prévues, dont la première concerne la réalisation d’activités de base suivies d’applications dans 17communes pilotes dont celles de Léo ; par la suite le projet sera étendu à une trentaine d’autres communes.

On l’aura compris, l’étape de Sissili village avait valeur de test, dans le cas d’une éventuelle reconduction du Compact qui s’achève faut-il le souligner en juillet 2014.

Face aux visiteurs venus de Ouagadougou, les responsables locaux du projets se sont efforcés de convaincre, chiffres à l’appui, que l’implantation de cette activité dans leur zone n’a pas été vaine ; ils notent ainsi une meilleure compréhension des enjeux liés aux questions foncière, et un intérêt particulier pour les structures de conciliation et de médiation qui ont été mises en place à cet effet.

En outre, l’adoption récente de mesures en conseil des ministres et permettant à certaine de ses entités nouvellement créées de prêter serment, viendra sans donner un supplément de légitimité à toutes ces initiatives ; pour cela ils font valoir que plus de 2000 personnes ont été touchées durant la phase pilote ; une communication forte et intensive appuyée par la production d’une vingtaine de micro programmes réalisés et diffusés.

200 demandes d’attestations foncières ont ainsi été réceptionnées, 12 formateurs recyclés tout comme 38 disséminateurs ; en outre l’adoption d’une charte est à mettre à l’actif du comité dont les membres ont été présentés ;

En attendant le bilan définitif

Pour l’ambassadeur des USA, bien qu’impressionné par la volonté des acteurs locaux, a estimé que le temps de l’évaluation finale viendra ; une manière de dire que la décision définitive appartiendra à d’autres structures qui en temps opportun apprécieront la suite à donner, au regard des efforts qui auront été réalisés sur le terrain.

Sur ce, le cap est mis sur une autre destination pour la visite du futur siège de la mairie de Léo et qui servira du même coup de siège au projet de sécurisation foncière dans la localité.

D’un coût global de plus de 200 millions de FCFA l’infrastructure fait assurément la fierté de Léo, comparativement à d’autres entités communales du pays. Preuve de cet activisme payant, c’est la vaste salle de réunion dans laquelle la délégation américaine et les responsables communaux se sont entretenus.

Cette nouvelle salle, le maire la voit déjà comme un outil économique qui servira à faire entrer de l’argent dans les caisses de la commune : « si le conseil municipal le permet dira-t-il, j’ai des projets dans ce sens. »

L’Ambassadeur lui s’est dit heureux, car tout ce que le peuple américain recherche, « ce sont des résultats palpables qui affectent le quotidien des populations, souligne-t-il », drapé dans son boubou traditionnel qui lui a été offert par le conseil municipal. Ainsi prit fin la première partie de la sortie.

Invités à partager la seconde mi-temps du voyage de l’ambassadeur, nous marquons une halte afin de rendre visite aux volontaires du Corps de la paix.

Ces derniers sont regroupés dans ce qui ressemble à un centre de formation ; question sans doute de leur donner les rudiments nécessaires pour le bon déroulement de leur mission. Une mission d’accompagnement des populations dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’économie rurale…

Construire un monde de paix

Aux côtés des volontaires américains, de jeunes burkinabè sont également présents ; toute chose qui donne un air particulier au décor ; face aux jeunes, l’ambassadeur et son épouse reprennent leur message du vivre ensemble.

Pour eux la mission qui est confiée à ces jeunes toujours au nom du peuple américain consiste à tisser un pont entre les deux pays. Par conséquent ils sont invités à redoubler d’ardeur et de dynamisme pour assurer à leur mission, la plus grande réussite dont chacun pourra être fier.

Preuve éclatante de ce volontarisme, c’est l’engagement de deux autres volontaires dont Ana, à qui l’ambassadeur décide de rendre visite un peu plus loin sur la route du retour. A l’évidence bien intégrée, la jeune américaine découvre les charmes de la campagne burkinabè et se dit fière de son engagement ;

Installée dans une maisonnette en bordure de la grande voie, elle tente à sa manière d’apporter son aide aux populations locales. Dans une simplicité totale mais active, l’on découvre ainsi que le monde n’a jamais été aussi ouvert que lorsque les Hommes se donnent la main. Pour Ana comme pour tous les autres volontaires, l’ambassadeur américain est sans doute voulu rappeler cette célèbre phrase du Président Kennedy : « ne demandez pas qu’est- ce que le pays peut faire pour vous ; demandez-vous plutôt qu’est-ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

Dossier

Juvénal SOME

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2013 à 12:21 En réponse à : 24 heures chrono en compagnie de l’Ambassadeur des USA au Burkina

    Il faut reconaitr qe les USA font du bon boulot au Burkina a traver les multipl projet mis en oeuvre. Mais est ce qe je peux avoir des information sur le projet RCLES ( geré par l’ONG americaine Counterpart international et terr des homme lausann ) financé a 5 million dollars pr lutter contr le travail des enfts sur orpaillage et champ de coton. Car il semblerait qe des dificulté se presente dan les activités au nivo des 3 zones d’intervention ( dedougou, hounde, banfora). Les responsables disent ne pa avoir d’argent pr payer les fournitur, les scolarité (frais APE), bref ils n’ya pa de soutien financier materiel pr ces beneficiaire qe st les enfant retiré du travail ou qui risqu de travailler. Pourtan lors du lancement l’ambassadeur americain a annoncé en presence des representant du gouvernement et des patron du projet plusieur mesur pr venir en aide aux enfant et leur famill en AGR. Si ya rien concrètement pr leq enfts a quoi servent alor tous ces millions ? Je poursuit mon enquète en atendant que quelqu’un me situe. C’est deplorabl qe la misère de certains soi utilisé pr ecrir des projet et qu’ils ne beneficie.

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