LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Musique : les journalistes culturels pour plus de musique burkinabè dans les radios et télévisions

Publié le dimanche 1er septembre 2013 à 18h59min

PARTAGER :                          
Musique : les journalistes culturels pour plus de musique burkinabè dans les radios et télévisions

Dans le cahier de charge des différentes radios et télévisions, il est fait mention que ces dernières doivent diffuser au moins 40% de musique burkinabè pendant les plages musicales. Mais le constat actuel est tout autre. La majeure partie de ces stations de radios et télévisions ne respectent pas cette prescription du Conseil supérieur de la communication (CSC). Pour attirer l’attention des responsables sur le bien-fondé de respecter cet engagement, les journalistes culturels membres du réseau « Plume alerte » et de l’association des journalistes et communicateurs culturels (J2C) veulent battre le pavé, le samedi 7 septembre prochain. L’information a été donnée le vendredi 30 août à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse.

« Les artistes burkinabè sont de plus en plus critiques envers nous, les animateurs et journalistes culturels », a indiqué d’entrée de jeu, Richard Tiéné et président du réseau « Plume alerte ». Il est très souvent reproché aux journalistes de faire la part belle à la musique étrangère. Alors que dans la plupart des cas, ces acteurs des médias ne sont pas directement responsables du non respect du quota de diffusion de la musique burkinabè.

Pour tirer la sonnette d’alarme, les hommes de médias ont choisi le 7 septembre prochain pour parcourir des artères de Ouagadougou. « Nous voulons susciter le débat sur la question », ont indiqué les conférenciers. La marche débutera, selon les organisateurs, devant la Maison du Peuple et va s’achever devant le Centre national des Arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). « Arrivé là bas, nous remettrons à la présidente du CSC, un mémorandum », a ajouté le conférencier. Ce document contientdes propositions concrètes et réalisables qui vont permettre de promouvoir la musique burkinabè. Il s’agira entre autre de la tenue d’une rencontre des acteurs de la filière musique afin de se pencher sérieusement sur l’avenir de la profession et de la forme de coopération qui puisse exister entre les médias et les artistes. « Le quota avait été décidé il y a longtemps. Les acteurs peuvent convenir de l’augmenter ou de le réduire. Ce sera à eux d’en décider », a précisé Richard Tiéné. De l’avis des conférenciers, l’argument basé sur l’indisponibilité ou la qualité des œuvres burkinabè ne tient plus la route. « Aujourd’hui on ne peut plus dire qu’on ne trouve pas les œuvres musicales burkinabè sur le marché ou que ces œuvres ne sont pas de qualité. Parce que même sur des chaines internationales, on joue maintenant de la musique burkinabè », a fait remarquer M. Tiéné.

Les artistes ont trouvé des avocats pour défendre leur cause. Ils promettent d’ailleurs de prendre d’assaut la marche de ce jour afin de lui donner de l’importance.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 1er septembre 2013 à 20:39, par MélomaneLambda En réponse à : Musique : les journalistes culturels pour plus de musique burkinabè dans les radios et télévisions

    Bonne initiative !

    Mais pour que ça prenne il faudrait en même temps, donner aux candidats artistes musiciens et autres instrumentistes, une formation musicale théorique plus élaborée pour qu’ils puissent mieux exploiter nos rythmes traditionnels pour les moderniser et les proposer aussi aux mélomanes du monde. Nos artistes ne pourront jamais battre les autres en jouant sur leur propre terrain. Les musiques malienne, guinéenne, sénégalaise, etc. se sont imposées dans le monde entiers à partir de leurs fonds culturels propres et avec une solide formation musicale. La musique que propose aujourd’hui un Youssou N’Dour n’a rien a voir avec celle de ses débuts dans les quartiers de Dakar.

    Il faudrait aussi les télé et radio arrêtent de croire que la musique, c’est pour les 10-25 ans, diversifient leurs programmations musicales et ne renvoient pas systématiquement les artistes musiciens d’un certain âge dans la rubrique "retro" (pour ne pas les mettre à la retraite de force et leur permettre de transmettre leur savoir aux jeunes).

    Enfin, l’industrie musicale devrait faire un effort pour offrir une meilleure qualité de son même au patrimoine musicale traditionnel de nos différents terroirs qui est en train de disparaître dans l’indifférence quasi générale.

  • Le 1er septembre 2013 à 21:04, par MélomaneLambda En réponse à : Musique : les journalistes culturels pour plus de musique burkinabè dans les radios et télévisions

    Bonne initiative !

    Mais pour que ça prenne il faudrait en même temps, donner aux candidats artistes musiciens et autres instrumentistes, une formation musicale théorique plus élaborée pour qu’ils puissent mieux exploiter nos rythmes traditionnels pour les moderniser et les proposer aussi aux mélomanes du monde. Nos artistes ne pourront jamais battre les autres en jouant sur leur propre terrain. Les musiques malienne, guinéenne, sénégalaise, etc. se sont imposées dans le monde entiers à partir de leurs fonds culturels propres et avec une solide formation musicale. La musique que propose aujourd’hui un Youssou N’Dour n’a rien a voir avec celle de ses débuts dans les quartiers de Dakar.

    Il faudrait aussi les télé et radio arrêtent de croire que la musique, c’est pour les 10-25 ans, diversifient leurs programmations musicales et ne renvoient pas systématiquement les artistes musiciens d’un certain âge dans la rubrique "retro" (pour ne pas les mettre à la retraite de force et leur permettre de transmettre leur savoir aux jeunes).

    Enfin, l’industrie musicale devrait faire un effort pour offrir une meilleure qualité de son même au patrimoine musicale traditionnel de nos différents terroirs qui est en train de disparaître dans l’indifférence quasi générale.

  • Le 2 septembre 2013 à 14:38, par Kanzim En réponse à : Musique : les journalistes culturels pour plus de musique burkinabè dans les radios et télévisions

    Au Burkina y –a –il vraiment « foisonnement en qualité et en quantité d’œuvres musicales » comme le pensent ces futurs marcheurs ? Oui si l’on se limite à la musique traditionnelle, faite par des musiciens vraiment inspirés. Par contre en ce qui concerne la musique dite moderne, ce serait pousser les radios et télé au suicide, que de les obliger à faire des efforts au-delà de ce qui est déjà fait. La musique touche à l’émotion, au sentiment, aux sens, et ce n’est pas le tintamarre, les jappements et les hululements qui pourraient intéresser le public. Qu’on prenne seulement de la TNB, REEMDOGO. Cette émission manque d’originalité et présente tout sauf l’art et la diversité dans ce qui est servi. Prenons étagement l’émission « COCKTAIL » : elle ne traduit en rien la qualité des chansonniers qui y passent, parce que sauf le LIVE peut former un musicien tout en mobilisant l’attention du public. Pourquoi faut-il alors tuer un média en le rendant répulsif du fait de la répugnance que dégage une bonne partie de la musique ? Si ce n’est pas la chorégraphie qui est digne de pas de chimpanzés, c’est le thème qui est récurrent dans le bassin galvaudé de l’amour. Quant à l’air musical, il ne peut pas aller au-delà du plagiat, Floby et Yoni en étant les principales victimes et pourvoyeurs, et ce quand le couper-décaler n’est pas utilisé. Certains médias savent-ils seulement qu’ils sont zappés du fait des coassements de ceux qui se font appeler artistes ? L’émission « Aujourd’hui c’est dimanche » de la TNB est à encourager, pars qu’elle ne fait que dans le live. BF1 a jusqu’à 3 émissions sur la musique, ce qui est encourageant, mais les animateurs gagneraient à associer le live. Faso Academy est une honte et un obstacle à ce niveau : pourquoi ne as s’inspirer de la chaîne Africable qui fait la même chose, mais sur base de live très formateur ? Enfin, il faudra que le statut d’artiste soit vraiment mis en vigueur, pour éviter la diarrhée dans la production et la naissance de tant de crieurs qui se prennent pour des artistes. Si les rentiers de la musique veulent en manger davantage, ce ,’est pas une marche qu’il faut, mais un effort de formation et d’encadrement des jeunes artistes en herbe, et un appel aux musiciens pour l’effort.

  • Le 2 septembre 2013 à 14:54, par Manglé En réponse à : Musique : les journalistes culturels pour plus de musique burkinabè dans les radios et télévisions

    Salut chers journalistes culturels. C’est une bonne chose de défendre la musique burkinabé et j’en suis fier pour ce patriotisme. Cependant, votre plaidoyer ne tient pas trop la route. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il faut en même temps dire à certains "comédiens" artistes d’arrêter les conneries qu’ils nous fabriquent. Moi personnellement je ne serai pas prêt à consommer des produits pareils. Oui nous avons des artistes très talentueux aujourd’hui, on consommera leurs produits sans problème et je pense que c’est même fait. Allez-y dans les maquis ou dans certaines boîtes. Si vous forcer les radios à faire passer des conneries, ce sont les radios qui ne seront plus écouter.
    Comme mon prédécesseur l’a si bien dit, il faut que nos artistes apprennent à s’inspirer beaucoup de notre tradition "burkinabé". En voulant copier du couper -decaler ou du zouglou, on tombe dans la culture de l’autre et mal parce qu’on n’utilise pas les mêmes instruments de musique ou qu’on les maîtrise pas. C’est vrai qu’on peut copier un rythme ou un genre musical, mais nos "gars" le font mal. Pour terminer je me positionne comme un défenseur de la culture burkinabé, la tradition burkinabé je veux dire et je ferai un mémorandum pour donner au Ministère de la culture afin que des "faux albums" soient bannis ou interdits. OK ?
    Un proverbe de la place dit "quand tu parles du chat, il faut parler du soumbala qui attire le chat avec son odeur". C’est pour dire que vous voulez défendre nos artistes musiciens, il faut conseiller ou recommander à ces artistes, de faire de la bonne musique.
    J’"adore" encore nos humoristes qui n’ont rien à envier aux autres de l’Afrique.
    Patriotiquement votre !!!!

  • Le 2 septembre 2013 à 18:51, par bouba En réponse à : Musique : les journalistes culturels pour plus de musique burkinabè dans les radios et télévisions

    si c’est bon on va écouter sans problème si les radios veulent passer que la misique burkinabe nous allons fermer radio et télé burkinabe franchement dis la majorité de nos musiciens ne font pas la musique pardon laisse nos radios etr télés nouzs présentent leur programme on force pas quelqu’un pour écouter sa musique

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Massaka SAS se lance à la conquête du monde
Burkina/médias : BBC et VOA suspendus pour deux semaines