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Littérature : Salamata Sawadogo s’intéresse au système africain des droits de l’homme

Publié le dimanche 30 juin 2013 à 21h58min

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Littérature : Salamata Sawadogo s’intéresse au système africain des droits de l’homme

Le monde de la littérature burkinabè accueille une nouvelle écrivaine. Dans la soirée du vendredi 28 juin 2013, Salamata Sawadogo, qui a occupé les postes de Ministre de la Promotion des droits humains et de la Justice, a porté sur les fonts baptismaux son nouveau livre intitulé « Aperçu du système africain des Droits de l’Homme ». La cérémonie de dédicace s’est déroulée en présence de Me Titinga Frédéric Pacéré, préfacier de l’œuvre, du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dramane Yaméogo et de bien d’autres personnalités dont des écrivains.

Le projet d’écrire un livre sur le système de protection des droits de l’homme remonte à plusieurs années. Il devient de tout même une réalité. Après avoir été présidente de la Commission africaine des droits de l’homme et des Peuples, de 2001 à 2007, Salamata Sawadogo a décidé de partager son expérience avec les lecteurs.

Constitué en trois grandes parties, le livre fait dans un premier temps l’inventaire des textes normatifs élaborés, adoptés et ratifiés par les Etats africains. Dans la seconde partie, l’auteur identifie les instances et organes chargés de la mise en œuvre des textes et en troisième partie, elle parle de la portée des textes ainsi que de la performance des organes.

Selon le Pr Yves Dakouo, directeur général du Livre et de la Lecture publique, l’auteur rappelle, dans l’architecture des textes normatifs, le rôle majeur et déterminant de l’ONU dans l’élaboration de ces textes.

Allant plus loin, Salamata Sawadogo fait remarquer que la réflexion des chefs d’Etat n’a commencé à produire des effets qu’une trentaine d’années après les Indépendances. « En effet, 7 des 10 textes répertoriés sont postérieurs à 1989 et deux seulement sont entre 1960 et 1980 », a souligné le Pr Dakouo.

Dans la seconde partie de son œuvre, l’auteur énumère les organes chargés de la mise en œuvre des textes selon les instances qui les ont créés. Elle distingue les organes créés par l’Organisation de l’Union africaine (OUA) devenue l’Union africaine en 2000, créés par les Organisations sous régionales telles que la Cour de Justice de l’Afrique de l’Est, celle de la CEDEAO, et les organes créés par l’ONU qui ont compétence sur le continent.

La CADHP a permis l’éclosion des organisations civiles

Après ce travail, Salamata Sawadogo conclut, dans la dernière partie de l’œuvre, que ce contexte institutionnel mis en place par les Etats a permis une émergence des organisations civiles des droits humains sur le continent.

Pour le Pr Yves Dakouo, l’ouvrage est « une source précieuse de connaissances pour les enseignants, les chercheurs, les praticiens du droit, les étudiants, les élèves, le grand public sur le système africain du droit et des droits de l’homme ».

Selon le Dr Dramane Konaté, président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES), Salamata Sawadogo « est à la fois une muse savamment inspirée et une grande militante des droits de l’homme au Burkina Faso et en Afrique ». « C’est pourquoi la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs accueille vivement l’opuscule de Madame Salamata Sawadogo qui fait de l’écriture l’un des moyens privilégiés de connaissance et de promotion des droits de l’Homme en Afrique », a indiqué Dr Dramane Konaté.

Qui est l’auteur ?

Magistrate de formation, Salamata Sawadogo a occupé d’importants postes diplomatiques et au sein de l’administration judiciaire au Burkina. Après avoir gravi les échelons au sein de la Justice burkinabè, elle a occupé, de 2003 à 2007, le poste d’ambassadeur plénipotentiaire du Pays des Hommes intègres auprès des Républiques du Sénégal ; du Cap Vert ; de La Gambie ; de Guinée Bissau et de la République islamique de Mauritanie. De 2007 à 2011, elle était ministre de la Promotion des Droits humains et 2012 à janvier 2013, elle occupait le fauteuil du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Pour elle, le livre qu’elle vient de publier est la concrétisation d’un projet qui aura duré plusieurs années.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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