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Koudougou, « Côte-d’Azur du Burkina et non Benghazi »

Publié le mercredi 5 décembre 2012 à 17h58min

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 Koudougou, « Côte-d’Azur du Burkina et non Benghazi »

Encore une semaine, et la commémoration du 52e anniversaire de l’indépendance de notre pays connaîtra son apothéose. Dans la foulée, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a procédé ce 4 décembre à Koudougou, à la pose de la première pierre du monument de l’indépendance, à l’inauguration de l’hôtel administratif de l’Etat pour la région du Centre-Ouest, et à l’affectation officielle de routes et voiries aux usagers.

Malgré les ressources limitées, le Burkina Faso est un pays qui progresse grâce aux efforts de construction de ses fils et filles. Et Koudougou va refléter l’ambition d’un Burkina émergent, foi du Premier ministre. En effet, dira-t-il, la construction de ce « monument de l’espérance » dont la première pierre vient d’être posée, « donne notre capacité à bâtir notre pays » qui « fera des merveilles, qui va étonner le monde entier ».

Le gouverneur de la région du Centre-ouest, après avoir appelé « à la saine et profonde compréhension du sens de ce monument pour une prise de conscience très positive », a demandé « aux Burkinabè ou autres d’effacer de leur esprit à jamais, l’appellation Benghazi octroyée à Koudougou à tort ». « Avec l’autorisation de SEM le Premier ministre, je voudrais proposer plutôt l’appellation Côte d’Azur du Burkina Faso où on vient puiser les secrets de la paix, de la cohésion sociale et du développement », a –t- il poursuivi.

Les travaux de construction du « monument de l’espérance » (plus de 34 m de haut) s’étaleront sur 12 mois, et coûteront la somme de 1 milliards de FCFA à l’Etat, a indiqué Guy Sanou, architecte concepteur dudit monument. C’est un monument « qui comporte un socle de 52 marches, avec un ascenseur à gauche et un escalier à droite ». Et de poursuivre dans ses explications, « en prenant l’escalier, vous lirez l’histoire sociopolitique du Burkina jusqu’en haut où vous avez un restaurant panoramique où vous pouvez vous rafraîchir et reprendre l’ascenseur et redescendre ».

Koudougou offre désormais un accès plus facile à tous les services publics

L’hôtel administratif de la région du Centre-ouest dont l’inauguration est intervenue ce jour 4 décembre à Koudougou, « va permettre de résoudre en partie les problèmes de bureau dans la région », a indiqué le Chef du gouvernement. « Nous allons voir comment équiper progressivement tous les bureaux pour que les agents soient dans de meilleures conditions de travail », a-t-il promis.

Le renforcement du parc immobilier de l’Etat à travers notamment la construction d’hôtels administratifs, découle, a rappelé Lucien Marie Bembamba, ministre de l’Economie et des Finances, d’un constat et d’une vision. En effet, « l’état des lieux du niveau de déconcentration de l’administration et de conservation physique du patrimoine bâti de l’Etat révèle l’insuffisance, la vétusté, l’exiguïté et l’inadaptation des bâtiments administratifs entrainant des charges de plus en plus lourdes sur le budget de l’Etat », a-t-il expliqué.
Bâti sur un terrain de 10 000 m2, l’hôtel administratif de la région du Centre-ouest est un immeuble de type R+2 à usage de bureaux. Il comprend 48 bureaux, 06 salles de réunion, des magasins, des guichets de renseignements, des blocs de toilettes ; et permettra d’abriter 06 directions régionales. Ce bâtiment « est l’expression de la diversité culturelles des peuples de la région du Centre-ouest », a indiqué M. Bembamba.
En plus des travaux d’achèvement en 2013 de l’hôtel administratif (R+5) de la région du Centre, l’édification des hôtels administratifs (R+2) dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-est, du Centre-nord, du Centre-sud et du Nord, pourra démarrer, a-t-il confié.

Avenue du président Maurice Yaméogo

La journée du 04 décembre a également été pour le Premier ministre Tiao l’occasion de procéder à l’affectation officielle d’infrastructures urbaines nouvellement réalisées dont l’avenue Maurice Yaméogo, aux usagers. Il s’agit de routes et de voiries qui sillonnent la ville de Koudougou et dont la longueur totale est de plus de 25 km. Ces infrastructures permettront non seulement d’améliorer considérablement la fluidité de la circulation dans la ville, mais aussi d’offrir un cadre agréable à l’occasion des festivités du 52è anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, foi du Chef du gouvernement. Il a, au passage, invité la population de Koudougou qui, pour lui, « a aujourd’hui a un devoir historique », à « réserver un accueil chaleureux à tous ceux qui viendront à cette fête ».

Pour Jean Bertin Ouédraogo, ministre des Infrastructures et du désenclavement, la réalisation de ces infrastructures répond, au-delà des besoins de mobilité des citoyens et de modernisation de nos établissements urbains, au souci de création de pôles de croissance et compétitivité à même de permettre la valorisation des potentialités de chaque région.

« Koudougou dispose désormais de voiries de qualité », a-t-il indiqué. Divisées en trois lots, la réalisation de ces voiries a coûté environ 8 500 000 000 FCFA. Tout en invitant à y voir plutôt l’impacte sur le développement socio-économique de la région, il a appelé les usagers au strict respect des règles d’utilisation conformes à leur destination.

« Je n’ai vraiment pas d’inquiétude par rapport à la gestion de ces infrastructures », a indiqué Jérôme Zoma, maire de la Commune de Koudougou.
La famille Yaméogo a, par la voix de son représentant Charlemagne Yaméogo, exprimé sa reconnaissance aux autorités. « La famille est beaucoup contente parce qu’on s’est souvenu du premier Président de notre pays », a-t-il laissé entendre.

Fulbert PARE (Stagiaire)

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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2012 à 18:11, par yeral dicko En réponse à : Koudougou, « Côte-d’Azur du Burkina et non Benghazi »

    cote-d’azur ou benghazi cela dépendre seulement des koudougoulais ! si non les risques sont vraiment réel.

  • Le 5 décembre 2012 à 21:15, par Amadoum En réponse à : Koudougou, « Côte-d’Azur du Burkina et non Benghazi »

    Pourquoi Koudougou ne peut-il pas etre Koudougou la Belle/Jolie au lieu d’etre la "Cote d’Azur" ou Benghazi. Il y a une et une seule Cote d’Azur et un seul Benghazi.
    Les Burkinabe, comme les autres africains, doivent se debarrasser de ces comportments de complexe d’inferiorite qui veulent que l’Afrique prenne toujours de nouvelles identites ou appellations pour etre acceptee. Koudougou a quelque chose a offrir a l’humanite qui ne se trouve ni a la Cote d’Azur, ni dans aucune autre partie du monde.
    Apprenons a valoriser ce que nous avons !

  • Le 6 décembre 2012 à 00:26, par verité En réponse à : Koudougou, « Côte-d’Azur du Burkina et non Benghazi »

    tiens !tiens !tiens !il a fallu 52ans pour que Maurice Yameogo ait une avenue !j’imagine pour Sankara. Des "charles De gaule"et autres, c’est quoi ce desordre ?,

  • Le 6 décembre 2012 à 09:19, par LoiseauDeMinerve (MinervaBird) En réponse à : Koudougou, « Côte-d’Azur du Burkina et non Benghazi »

    Benghazi c’est pas une nature. C’est plutôt une dynamique somme toute logique d’un être normal sensible à au froid, à la chaleur, à la douleur comme à la joie. Cet être fait de sang et chair est aussi un Kougoulais. La côte d’Azur est une chimère voire une arlésienne, c’est croire que le paradis serait sur terre. Or Benghazi ou la dure réalité de ce monde laid, mauvais et inutilement méchant, révèle le koudougoulais comme Sisyphe roulant la pierre vers les sommets ou comme Icare volant vers le soleil à la recherche de la vérité. Entre votre côte d’azur et Benghazi, je choisi le dernier : la dignité est préférable à l’esclavage.

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