Une situation qui montre que Ouagadougou n’a pas tiré grande leçon des inondations qui ont détruit plusieurs habitations et infrastructures il y a seulement trois ans. Du moins, il n’y a pas eu de mesures énergiques de prévention de ces catastrophes. Du coup, il a fallu que le ciel ouvre un peu trop ses vannes ces derniers jours pour qu’on craigne à nouveau le pire. Déficit criard de caniveaux, absence d’entretien des quelques-uns qui existent, constructions anarchiques, occupation de zones inondables…, la capitale burkinabè concentre tout ce qu’il faut pour subir à nouveau les affres d’un déluge. Incompétences, manque de moyens ou imprévision ?

Le hic dans ce méli-mélo est que les victimes des dernières inondations n’ont pas totalement sorti la tête de l’eau. Certains n’ont toujours pas réussi à reconstruire leurs maisons emportées par les eaux. Et s’il faut ajouter de nouveaux sans-abris, des ponts détruits et des documents administratifs endommagés, la note risque d’être très salée pour des autorités burkinabè qui ont déjà du mal à juguler l’équation de l’insécurité alimentaire et de la vie chère.

Fasozine