Vision Express sur… : Le recrutement d’enseignants titulaires au privé
Apparemment le recrutement d’enseignants titulaires dans les établissements secondaires privés semble ne pas être une réalité. Pourtant, il existe un cahier des charges et des textes qui exigent un certain nombre d’enseignants titulaires. A tout promoteur d’établissement secondaire privé. C’est dire que ces promoteurs doivent tout faire pour se conformer aux textes du ministère des Enseignements secondaire et supérieur.
Tenant compte des difficultés et de la place de ces structures dans le système éducatif burkinabè, le gouvernement semble admettre certains dysfonctionnements. Cependant, le manque de moyens des promoteurs ne doit pas être une raison pour sacrifier l’avenir des milliers d’élèves de ces établissements.
Dans la mesure où on ne peut pas obtenir une formation de qualité au même moment où l’intérêt individuel des promoteurs prend le dessus sur la formation efficiente des élèves. Le constat au niveau du personnel de ces établissements est déplorable. On trouve par exemple des établissements qui n’ont que des enseignants vacataires. Ces vacataires avec ou sans leur autorisation d’enseigner sont recrutés dans des conditions qui laissent à désirer. Les conséquences de ces recrutements hasardeux sont entre autres, une mauvaise formation des élèves ; des conditions de travail difficiles pour les enseignants. L’Etat à travers le ministère des Enseignements secondaire et supérieur, qui devrait travailler à mettre en application le cahier des charges, semble passif.
En effet, l’enseignant titulaire est celui qui est recruté par un établissement donné, qui perçoit un salaire et bénéficie de protection sociale. Il peut signer un contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée qui lui garantit un revenu mensuel. Le contrat signé entre l’employeur et l’employé dans le respect de la loi engage les deux acteurs à respecter et à assumer des obligations. Cela permet donc, à chaque acteur d’exercer librement sa fonction et en toute quiétude. Disposer d’enseignants titulaires a plus d’avantages que d’inconvénients. On se rappelle le bras de fer en début d’année scolaire 2011-2012 qui a opposé les enseignants vacataires de la ville de Bobo-Dioulasso et les fondateurs d’établissements.
Une crise qui s’est cristallisée sur l’augmentation du taux horaire de vacation des enseignants. Cette grève aurait pu être évitée si la plupart des établissements secondaires disposaient d’enseignants titulaires. Elle a occasionné des frais supplémentaires (pour les chefs d’établissements) en fin d’année pour terminer les programmes.
Zanga Souleymane DAO
L’Express du Faso