LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Burkina Faso - Grand Duché de Luxembourg : 6ème Commission de partenariat, des engagements renouvelés

Publié le mardi 17 juillet 2012 à 00h39min

PARTAGER :                          

Une délégation burkinabè conduite par M. Lucien Marie Noël Bembamba, ministre de l’économie et des finances, a séjourné du 11 au 12 juillet 2012 au Luxembourg dans le cadre de la 6ème commission de partenariat et en vue de consolider les relations de coopération entre les deux pays.

Entre le Burkina Faso et le Grand Duché de Luxembourg, c’est une expérience unique en matière de coopération faite de convivialité, de réciprocité et d’engagement renouvelé. Cela a été une fois de plus affirmé lors des travaux de la 6ème Commission de partenariat entre les deux pays. La rencontre a été coprésidée par le Ministre de l’Economie et des Finances du Burkina, Monsieur Lucien Marie Noël BEMBAMBA, et la Ministre de la Coopération et de l’Action Humanitaire du Grand Duché de Luxembourg, Madame Marie-Josée JACOBS.

Les commissions de partenariat sont des cadres de concertation annuels qui ont été mis en place par les parties Burkinabè et Luxembourgeoise en vue de faire le point des projets et programmes de développement et d’échanger sur les perspectives de leur programme de coopération. La tenue de la présente commission s’inscrit dans cette dynamique et traduit l’excellence de la coopération entre les deux pays.

La session a été précédée d’une rencontre restreinte entre le Ministre de 1’Economie et des Finances du Burkina Faso et la Ministre de la Coopération et de l’Action Humanitaire du Luxembourg qui ont fait un tour d’horizon sur la situation sociopolitique et économique du Burkina Faso et de la sous région.

Au cours de son séjour, M. Lucien Marie Noël BEMBAMBA a été reçu en audience par Son Excellence Monsieur Jean-Claude Juncker, Premier Ministre, Chef du Gouvernement du Grand Duché de Luxembourg. Il a également été accueilli à la Chambre des Députés où il a eu des échanges avec les députés membres de la Commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration, présidés par l’honorable M. Ben FAYOT.

Dans le cadre de la Coopération entre les deux pays, la délégation burkinabé a effectué une visite à la Société Européenne des Satellites (SES) où elle a été reçue par le directeur commercial, M. Ferdinand Kayser.

Cette 6ème commission fait suite à celle tenue à Ouagadougou en janvier 2011 et à la revue à mi-parcours du Programme Indicatif de Coopération 2008-2012. Elle intervient au moment où le PIC vient à expiration et offre ainsi l’heureuse occasion aux deux parties de renouveler leur partenariat en opérant des choix et en se fixant ainsi de nouveaux objectifs pour les interventions futures.

Le PIC a été conçu comme un outil de programmation et un cadre de référence de la coopération afin de faciliter et de renforcer le dialogue entre les deux pays. Il définit le cadre juridique et institutionnel de la coopération.

Cinq ans après la signature dudit programme, la 6ème Commission de partenariat a donné l’opportunité à la délégation Burkinabè conduite par le Ministre de l’économie et des finances de saluer la régularité de ce mécanisme de concertation mais aussi et surtout de faire le point des acquis engrangés et de dégager les domaines où davantage d’efforts doivent être déployés.

Le bilan de la mise en œuvre du PIC 2008- 2012 a donc été au centre des échanges. Un rapport bilan a du reste été élaboré sur la base des conclusions de la revue à mi parcours intervenue en février 2012 et des consultations préparatoires à la commission de partenariat effectuées auprès des ministères sectoriels. Ce rapport s’articule autour des points suivants : le contexte de mise en œuvre du PIC II ; le bilan de mise en œuvre du PIC au 30 juin 2012 et les perspectives pour la période 2012-2015.

Outre la contribution financière substantielle mise à la disposition du Burkina a travers le triplement de l’enveloppe financière, le PIC 2008-2012 est mis en œuvre dans une nouvelle approche de la programmation qui se veut plus globale, participative et fondée sur les priorités de développement de notre pays.

Cette approche programme adoptée, a concouru d’une part, à la définition des politiques sectorielles en matière d’enseignement et de formation technique et professionnelle, d’environnement et de développement durable, et d’autre part, à la co-formulation de programmes d’appui avec d’autres partenaires dans ces deux secteurs.

Célestin Bakouan : DCPM/MEF


Encadré 1

Avant de procéder à la signature des accords de financement et du compte rendu final, le Ministre de l’économie et des finances et son homologue luxembourgeois ont fait le point de la 6ème Commission de partenariat.

-  Mme Marie Josée Jacobs, Ministre de la Coopération et de l’Action Humanitaire :
Nous avons décidé d’accompagner davantage le Burkina Faso dans ses efforts de développement en poursuivant le Programme Indicatif de Coopération (PIC) par l’octroie d’une enveloppe supplémentaire. Tout à l’heure nous allons signer un accord relatif à un programme d’appui à la politique sectorielle de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle qui va s »étendre sur 5 ans avec un budget de 23 millions d’euros. Il s’agit d’un programme conjoint avec la France et l’Autriche dont notre contribution s’élève à 10 millions d’euros, pour la France, 5 millions d’euros et pour l’Autriche, 1,8 millions d’euros.

Nous allons également signer un accord multilatéral portant sur un programme forestier très important aussi bien pour l’économie que l’écologie du Burkina. Ce programme sera financé par nous à hauteur de 11 millions d’euros et par le Royaume de Suède à hauteur de 11 millions d’euros.

Le troisième accord que nous allons signer est relatif à l’appui au plan stratégique de renforcement de la transfusion sanguine.
Enfin, nous avons profité de la présence de M. Lucien Marie Noël Bembamba, ministre de l’économie et des finances, pour échanger sur la situation qui prévaut dans le nord du Mali, un pays partenaire pour le Luxembourg. Vous savez que ce pays fait face en ce moment à d’énormes difficultés et que le président du Faso, SEM Blaise Compaoré s’est engagé comme médiateur pour la résolution de conflit.

- M. Lucien Marie Noël Bembamba, ministre de l’économie et des finances du Burkina :
Je voudrais saluer la coopération exemplaire entre le Grand duché de Luxembourg et le Burkina. La preuve est que nous nous rencontrons périodiquement pour évaluer cette coopération. C’est dans ce cadre que nous sommes là aujourd’hui pour faire le point à travers la 6ème commission de partenariat que nous tenons. C’est l’occasion pour nous d’apprécier l’état de mise en œuvre de notre coopération sans oublier les perspectives. Nous avons eu durant ce séjour, des entretiens fructueux notamment avec les parlementaires qui ont montré le besoin d’être informé sur notre pays, sur la coopération et les politiques que nous mettons en œuvre dans le cadre de cette coopération.

Nous avons visité une société de pointe, la Société Européenne de Satellite (SES) ; ce qui nous permet de voir quelles peuvent être les perspectives de coopération, car en plus de notre collaboration avec le gouvernement luxembourgeois, nous pensons qu’il nous faut développer une collaboration avec cette société luxembourgeoise. C’est important d’avoir leur accompagnement dans certains secteurs que nous voulons promouvoir.

Concernant notre coopération dans son ensemble, je crois, comme l’a souligné Mme la ministre, que nous sommes dans un processus qui exige à ce que l’on consolide ce qui a déjà été fait. Nous pensons donc qu’il est indispensable de consolider le PIC et de le reconduire sur l’horizon 2015. Ce qui permet à notre partenaire de s’aligner sur notre stratégie de développement et à nous d’avoir une cohérence dans tout ce que nous entreprenons. Sur ce point, nous avons réaffirmé un certain nombre de principes dans notre coopération notamment en matière d’enseignement et de formation professionnelle et technique et la gestion des ressources naturelles.

Nous envisageons également de renforcer le secteur de la santé et celui des technologies de l’information et de la communication.
Je tiens à féliciter Mme la ministre et à travers elle, l’ensemble du gouvernement luxembourgeois pour l’effort supplémentaire que son pays promet de dégager au profit du Burkina. C’est l’occasion pour nous de traduire notre reconnaissance pour la qualité de cette coopération, de cette volonté de s’aligner sur nos priorités. C’est une démarche qui responsabilise et qui permet d’avoir les meilleurs résultats. Il nous revient à tout mettre en œuvre pour que cette confiance soit méritée.

Quant à la situation qui prévaut au Mali, il faut dire que nous avons aujourd’hui un afflux de près de 65 000 personnes qui se sont réfugiées au Burkina avec tout ce que cela implique comme problèmes humanitaires dans un contexte où nous étions déjà confrontés à une crise alimentaire. Pour nous, il s’agit tout d’abord, de créer les conditions pour revenir à une situation institutionnelle normale et c’est à cela que s’emploie le Président du Faso pour ensuite s’attaquer au conflit au nord du Mali.

Propos recueillis par C.B : DCPM/MEF


Encadré 2 : Echanges avec les parlementaires

Le ministre de l’économie et des finances a été reçu le mercredi 11 juillet à l’Hôtel de la Chambre des Députés par M. Ben Fayot, Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration.

Après la signature du livre d’or et une photo de famille, le ministre a eu une séance d’échanges avec les parlementaires qui ont voulu être informés sur un certain nombre de questions majeures à savoir les modalités de gestion de la coopération entre le Burkina et leur pays, et la question préoccupante qu’est la situation alimentaire ainsi que le rôle de la femme dans le processus de développement de notre pays.
En réponse à toutes ces questions, le ministre Lucien Marie Noël Bembamba a expliqué la politique menée par le Burkina. Une politique qui met l’accent sur une gestion rigoureuse des finances publiques avec des actions fortes en matière de bonne gouvernance, et qui permet d’asseoir un processus démocratique qui se consolide.
Sur la question de la sécurité alimentaire, le ministre a souligné que les actions qui ont été menées jusque-là pour développer l’agriculture, vont être renforcées car le secteur agricole est le secteur porteur, le pilier qui va permettre au Burkina de décoller économiquement, et de lutter efficacement contre la pauvreté.

Concernant enfin, le rôle de la femme, Lucien Marie Noël Bembamba a dit que le Burkina a placé la question de la femme au centre de ses préoccupations. C’est ainsi, qu’un ministère a été créé spécialement dédié à la femme et une politique nationale genre adoptée. Dans les politiques publiques initiées dans tous les secteurs, le Burkina a intégré la démarche qui consiste à permettre à la femme de jouer sa partition.

C.B

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2012 à 14:35, par Joanna Princesse En réponse à : Burkina Faso - Grand Duché de Luxembourg : 6ème Commission de partenariat, des engagements renouvelés

    Félécitation Burkina faso Grand Duché de Luxembourg car la consolidations des relations de cooperation est un outil trés important dans un partenariat gagant-gagnant et surtout le probléme de la femme etait au coeur des echanges .Mais on aurai gagner que les organisations de la sociétés civiles,les banquires , les collectivités territoriales ,les syndicats devraient faire parties de la délégation burkinabé pour profiter faire des plaidoyer auprés de leurs paires à Luxembourg.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique