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Autant le dire… : Concours de la Fonction publique, comme le champ d’un bon cultivateur

Publié le vendredi 23 mars 2012 à 01h25min

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Ça y est, les concours de la Fonction publique, session 2012 sont ouverts. A tous les candidats burkinabè qui remplissent les conditions. Pour cette année 2012, 2 275 postes contre 2185 sont accordés aux concours professionnels dont les candidats auront à compétir dans 141 concours, contre 138 l’année dernière. Pour ce qui concerne les concours directs, généralement les plus attendus (en termes de nombre de postulants et de conditions d’organisation), les dossiers seront réceptionnés du 16 au 29 avril et la publication des listes à partir du 15 mai. Les épreuves auront lieu à partir du 15 juillet. On retiendra à ce niveau que le nombre de postes à pourvoir ne diminuera pas par rapport à l’année dernière où ils étaient de 7 942.

En d’autres termes, cela revient à dire que s’il n’y aura pas plus de postes, ils ne doivent pas diminuer. Mais, tout porte à croire que ce nombre va connaître une augmentation. Bref, là n’est pas seulement la question la plus importante.

Car, tout comme les années précédentes, les concours de la Fonction publique ont toujours donné lieu à la passion. Ce qui est tout à fait normal car chacun veut gagner. Alors que l’offre est généralement très faible en comparaison avec la demande. Ce qui donne souvent lieu à des pratiques qui ne sont pas toujours conformes aux bonnes mœurs. Heureusement, au niveau du département de la Fonction publique, des mesures ont toujours été prises pour permettre à tous ceux qui concourent, que ce soit dans les concours professionnels ou directs, d’avoir les mêmes chances. Du dépôt des dossiers au jour même de l’administration des épreuves en passant par la validation des dossiers et la composition des épreuves, de la surveillance et de la correction, de nombreuses mesures sont aujourd’hui prises pour que tout se passe bien.

C’est pourquoi, il est important, une fois de plus, de faire en sorte que ces concours qui sont entre autres, l’un des grands pourvoyeurs d’emplois, se déroulent dans la transparence, dans une bonne organisation. Et cela demande l’implication de tous.

D’abord les concernés, que sont les candidats. Ils sont nombreux à saluer les mesures prises par l’Administration pour leur permettre de postuler sans trop de difficultés. En retour, ils doivent jouer leur rôle, ne serait-ce que d’aller identifier leur salle de concours avant le jour de l’administration des épreuves. Ou encore se présenter au concours avec les documents d’identité qui sont valables et exigés. On ne doit pas par exemple attendre le jour de la composition pour aller chercher à savoir dans quel établissement on doit le faire. C’est juste une question de bon sens. Il en est de même pour des raccourcis que certains d’entre eux empruntent (fraude, utilisation de téléphone portable, etc) pour croire faciliter leur admission.

Ensuite les organisateurs. Ils ont la responsabilité de faire en sorte que les candidats soient dans des conditions prévues pour l’administration des épreuves. Aussi, doivent-ils donner le bon exemple. En venant à l’heure prévue par exemple pour accueillir les candidats. Il est également de leur responsabilité, comme certains l’ont malheureusement fait l’année passée, de s’inscrire sur plusieurs listes parce qu’on veut bénéficier de plus d’indemnités pour peu de travail. C’est une fraude qu’on ne peut pas admettre dans un tel contexte.

En effet, dans le cadre de la modernisation de l’administration, où l’on ne veut plus et ne doit plus admettre certains comportements, il est plus indiqué de les éliminer dès le départ. Les usagers attendent beaucoup de notre administration qui, contrairement à ce que certains pensent, est le champ de nous tous. Nous avons donc intérêt à ce qu’il soit bien entretenu. Si nous voulons récolter de bons fruits. Tout comme le ferait un bon cultivateur, pardon on dit désormais producteur.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du faso

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