SEM Hippolyte OUEDRAOGO, entouré de MM. PARE I. Joseph (deuxième conseiller) et Alain Bado (conseiller culturel) s’est dit satisfait de la démarche des étudiants. En chœur, ces apprentis disciples d’Hippocrate, ont chantonné le très écouté « Burkina Faso ya, nooma nooma » des Bézou. « Ils nous a semblé judicieux de nous signaler à l’ambassade et vous rendre hommage pour les efforts que vous menez pour renforcer les liens bilatéraux entre le pays de la téranga et notre cher Faso » a dit Bazoumana Coulibaly de l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé de l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, au nom de ses camarades.

Tout en souhaitant la bienvenue dans l’enclave du Faso, SEM Hippolyte OUEDRAOGO a encouragé les étudiants à mettre les bouchées doubles, à s’outiller davantage en dehors des amphithéâtres et centres hospitaliers pour réussir un bon cursus. « Le voyage est une école et je souhaite que ce voyage d’étude vous soit profitable et bénéfique, à vous-même, à vos parents et à la nation » a-t-il confié avant de donner la parole à M. Paré, deuxième conseiller pour présenter l’ambassade, ses missions, son organisation et ses activités courantes. Celui-ci, après une définition de la mission diplomatique et ses attributions usuelles, une présentation de la juridiction, s’est appesantit sur le suivi des dossiers de scolarisation que mène l’ambassade.

La coopération entre les deux pays en matière d’enseignement, de la formation, des sciences et de la technique va grandissante et au Sénégal, on dénombre plus de cinq cents étudiants burkinabè dans les universités et diverses écoles.

En ce qui concerne spécifiquement les études en médecine, SEM Hippolyte OUEDRAOGO n’a pas caché les difficultés de l’ambassade à placer les demandes d’inscription à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar. En effet, chaque année, c’est environ une vingtaine de demandes qui viennent du Faso dans un contexte de rude compétitivité au regard de la forte demande enregistrée par les autorités académiques de l’Université Cheikh Anta DIOP. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, tout comme d’ailleurs les autres écoles et centres, est ouverte à tous les étudiants justifiant des titres requis, sans distinction de nationalité, de race, de sexe ni de religion, dans la limite des places disponibles et selon des procédures spécifiques à chaque établissement. Ainsi, à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontologie qui a très bonne réputation, la demande est très forte.

L’ambassadeur, tout en reconnaissant que Dakar s’offre comme une plateforme de la formation de choix, a fait remarquer la clairvoyance des autorités du Faso qui multiplient les efforts pour une offre éducative et de formation de qualité aux jeunes burkinabè. Le Burkina Faso compte aujourd’hui trois écoles supérieures de médecine et cela est fort louable. Nous « produisons » des médecins de qualité sur place et il faut que les parents fassent confiance à l’école burkinabè. Il serait préférable d’investir nos écoles avant de chercher à aller se perfectionner ailleurs à partir de cycles supérieurs, notamment de spécialisation.

L’échange s’est poursuivi autour des questions d’intégration et des facilités pour le séjour au Sénégal des étudiants burkinabè.
C’est sur des conseils et des souhaits que SEM Hippolyte OUEDRAOGO a pris congé des étudiants à qui il a offert un convivial rafraichissement.
A noter que durant leur séjour, les étudiants en médecine de 8 pays de l’Afrique de l’Ouest vont, à travers des conférences, des tables rondes, procéder à des échanges autour du thème : « mise en œuvre des directives de l’UEMOA sur la libre circulation des agents de santé dans la zone ouest africaine ».

Créée en 1997, le Réseau des Etudiants en Médecine de l’Afrique de l’Ouest (REMAO) est une organisation sous-régionale qui regroupe tous les Etudiants en Médecine, Pharmacie et en odontostomatologie de l’Afrique de l’Ouest dont le siège et le secrétariat permanent se trouvent à Niamey (NIGER). C’est un cadre d’échanges scientifiques pour renforcer les recherches en milieu estudiantin d’une part et d’autre part pour approfondir les connaissances des étudiants sur les différentes pathologies par des échanges d’expériences.

Denis OUEDRAOGO
Secrétaire à l’information de l’UFRBS (Union Fraternelle des Ressortissants Burkinabè au Sénégal)