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Burkina/Terrorisme : « D’ici trois à quatre mois le pays retrouvera sa paix d’antan », prédit Naaba Kouda du Ghana

Publié le lundi 18 mars 2024 à 22h00min

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Burkina/Terrorisme : « D’ici trois à quatre mois le pays retrouvera sa paix d’antan », prédit Naaba Kouda du Ghana

La communauté burkinabè vivant au Ghana « prie sérieusement » pour le retour de la paix au Burkina Faso. D’ici trois à quatre mois, le « pays des hommes intègres » retrouvera sa paix d’antan. C’est la conviction de Naaba Kouda du Ghana que nous avons rencontrés à la faveur du diner initié par l’ambassadeur du Burkina Faso. Ils sont au nombre de 26 chefs, bien organisés et le grand chef, du nom de Naaba Siguiri, est installé par le Mogho Naaba.

C’est un secret de polichinelle. Le Burkina Faso est bien représenté au pays de N’Kwamé Nkrumah. L’ethnie la plus nombreuse est l’ethnie mossi. Elle est même organisée en chefs (dima) comme au Burkina Faso. Le grand chef, du nom du Naaba Siguiri, est installé par le Mogho Naaba. A son tour, il installe les autres chefs, au nombre de 25. Selon Naaba Kouda, tous les chefs traditionnels du Ghana reconnaissent tous les dimas ou chefs. La communauté burkinabè se retrouve dans tous les domaines d’activités.

Lui-même est un pilier dans l’immobilier au Ghana.
Naaba Kouda est préoccupé par la situation sécuritaire que traverse son pays. « On n’est pas tranquille. Je suis rentré la dernière fois à Boulsa et j’ai trouvé des populations qui ont fui le village pour se retrouver en ville. En tout cas ça fait pitié. Nous prions sérieusement pour le Burkina Faso. Si tout va bien, d’ici, 3 à 4 mois, le Burkina Faso va retrouver sa paix d’antan », a-t-il prédit. Il a informé qu’ils sont en pleine mobilisation pour participer à l’effort de paix. « Nous comptons les jours à venir apporter notre soutien à la population. On va vous recontacter quand on arrivera au pays pour que vous soyez notre porte-voix », a-t-il déclaré.

Il y a en tout 26 chefs ou dimas à Accra reconnus par les chefs traditionnels du Ghana

Romuald Sawadogo, lui évolue dans la chaîne de logistique et transport maritime à Accra. Il est le vice-président du comité de coordination de la communauté burkinabè vivant à Accra. A ce titre, il accompagne l’ambassade dans sa mission première qui est de défendre les intérêts du Burkina Faso au Ghana. Mais, aussi d’organiser ladite communauté parce que, se convainc-t-il, une communauté doit bien s’organiser pour mieux vivre. M. Sawadogo fait partie également du comité d’organisation de toute la diaspora burkinabè. L’année dernière, c’est-à-dire, en juillet 2023, en tant que président du comité d’organisation, il a réussi le pari de tenir le forum des entrepreneurs et hommes d’affaires du Ghana à Ouagadougou. C’est une façon pour eux, d’inciter les Burkinabè vivant au Ghana, à investir au pays.

De la solidarité

La situation sécuritaire est vécue « très difficilement » par la diaspora burkinabè vivant au Ghana. « Nous sommes de tout cœur avec nos frères et sœurs au Burkina Faso. Nous menons diverses activités pour que la paix revienne au Burkina. Nous souhaitons que les Burkinabè sachent que nous sommes à la croisée des chemins. Cela nous amène à cultiver davantage la solidarité : nous devons comprendre et prendre exemple sur d’autres pays. Seule la solidarité nous permettra de sortir de cette situation. Personne n’a demandé à être Burkinabè. C’est Dieu qui l’a voulu ainsi », a-t-il lancé.

Le vice-président du comité de coordination de la communauté burkinabè vivant à Accra, s’est aussi prononcé sur le retrait du Burkina Faso de la CEDEAO. Pour lui, cela n’aura aucune répercussion sur le Burkina Faso. Selon ses analyses, les accords bilatéraux avec les pays de la CEDEAO, individuellement pris, feront l’affaire. « Cela fait pratiquement 10 ans que le Burkina Faso, le Niger et le Mali souffrent du terrorisme. Je vous rappelle qu’à la conception de la CEDEAO, il était question de se réunir pour venir en aide au Nigéria qui venait de sortir d’une guerre. Donc, la mission était uniquement économique et la libre circulation des biens et des personnes », a-t-il rappelé.

Romuald Sawadogo est le vice-président du comité de coordination de la communauté burkinabè vivant à Accra

Mais, s’est-il insurgé, depuis un certain nombre d’années, la CEDEAO peine dans ce sens, c’est-à-dire, organiser économiquement ses pays membres. Pour sa part, il n’y a pas d’inquiétude à se faire. « Je puis d’ailleurs vous assurer que dans les années à venir, un train va rallier Ouagadougou-Accra », a-t-il affirmé. M. Sawadogo a terminé en apportant ses encouragements aux athlètes qui sont venus représenter « dignement » le Burkina Faso avant de rappeler que : « qui parle de sport, parle de jeunesse. La jeunesse a une énergie qu’il faut savoir canaliser ».

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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