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Inondation à Ouahigouya : Plus de peur que de mal

Publié le mardi 23 août 2011 à 04h12min

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Dans l’après-midi du vendredi 19 août 2011, une pluie s’est abattue sur la cité de Naaba
Kango. Elle a provoqué des inondations dans certains endroits de la ville.
C’est une pluie de 41,2 mm qui aura duré moins d’une heure d’horloge. Cependant, elle
restera longtemps gravée dans la mémoire de nombre de Ouahigouyalais qui ont connu des
heures chaudes après son passage.

En effet, des habitants de certains quartiers se sont
retrouvés les pieds dans l’eau peu après la pluie. Au centre-ville, la plupart des boutiques
jouxtant l’avenue du Mopti et même une partie du bitume ont été inondées. Grandement
ébahis, les occupants desdites boutiques ont vite fait d’user de toutes les stratégies pour
permettre l’évacuation des eaux et limiter les dégâts.
Dramane Bélem est un vendeur d’appareils de musique sur l’avenue du Mopti. Aidé de ses
frères, il s’activait à évacuer l’eau de sa boutique avec des seaux, des balais et des serpillières.

« On était à l’intérieur et brusquement on a constaté que l’eau est montée jusqu’à un certain
niveau et a commencé à envahir la boutique. Une partie de nos cassettes est mouillée. C’est la
première fois que je vois cela », a expliqué M. Bélem. Selon lui, l’inondation est due à la
présence d’immondices dans les caniveaux.« Ce sont les ordures qui ont bouché les caniveaux
empêchant l’eau de couler », a relevé M. Bélem.

Quant à Martin Kaboré, un autre
commerçant, la ville n’a pas beaucoup de caniveaux. Non loin de là, Abdoul Alassane Soro,
vendeur d’appareils électroniques, luttait pour sauver ce qui pouvait encore l’être.
« L’eau nous a envahi subitement. On ne sait même pas d’où elle est venue. On a l’habitude de
voir l’eau couler abondamment après la pluie mais cette fois-ci c’est exceptionnel », a-t-il
déclaré. M. Soro a aussi pointé du doigt l’état des caniveaux. Selon lui, non seulement ils ne
sont pas nombreux mais également ceux existants sont pour la plupart bouchés. « En principe,
une grande avenue comme celle du Mopti ne devrait pas connaître d’inondation.

La mairie
doit se pencher sur cette situation », a-t-il ajouté avant de déplorer quelques matériels
mouillés. Cette situation inhabituelle a attiré une foule de badauds. Massés tout au long de
l’Avenue du Mopti et de certaines concessions, ceux-ci contemplaient impuissamment la furie
des eaux. Le maquis de l’OCADES sur la même avenue a échappé bel à l’inondation ? « L’eau
était juste à notre porte, heureusement elle n’a rien gâté », s’est réjoui le gérant, Issouf Léga.

Néanmoins, il a déploré l’étroitesse des caniveaux qui ne facilite pas le ruissellement des eaux
pluviales. « Depuis le début de la saison pluvieuse, c’est la première fois que je vois une telle
pluie », a confié M. Léga. De façon générale, il y a eu plus de peur que de mal car les dégâts se
sont limités à du matériel mouillé. On se rappelle encore les messages du ministère en charge
des Transports informant les gens des risques d’inondations et les invitant du même coup à
prendre des mesures pour faciliter l’évacuation des eaux. En tous les cas, ce ne sont pas les Ouahigouyalais qui diront le contraire.

Mady KABRE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 23 août 2011 à 16:56, par Alexio En réponse à : Inondation à Ouahigouya : Plus de peur que de mal

    Vraiment c est deplorable que nos politiciens depuis l independance du pays n ont pu planifier la maitrise de cette quantite d eau ecouler par la pluie.Un pays sahelien comme le notre a eu cette manne sans exploiter par des canivaux par des entreprises spesialisees.A voir les canivaux a ciel ouvert detruits par un manque de competance qualificative en la matiere.Refaire le meme boulot a deux reprise er amateurisme.

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