Les sécheresses à répétition, la pluviométrie insuffisante ou mal répartie dans le temps et dans l’espace, l’abaissement ou l’assèchement total des eaux souterraines qui alimentent les sources sont des effets de la variabilité et des changements climatiques au Burkina Faso. La problématique nécessite une action concertée à tous les niveaux de gouvernance. Mais pour ce faire, les acteurs doivent être sur un même pied en termes d’informations sur les stratégies d’adaptation et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

Selon la coordinatrice régionale du projet Terres d’opportunités au Sahel à l’UICN, Félicité Vodounhessi/ Chabi Gonni, la session de sensibilisation qui réunit les acteurs de la région du Plateau-central, s’inscrit dans le cadre d’un projet préparatoire (Readiness) financé par le Fonds vert pour le climat, qui vise à renforcer les compétences techniques et opérationnelles du Secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso ainsi que de son réseau.

Félicité Vodounhessi/ Chabi Gonni, coordinatrice régionale du projet Terres d’opportunités au Sahel à l’UICN

« Face à l’urgence du changement climatique et à ses effets déjà ressentis, cette action s’inscrit dans une vision plus large visant à soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques dans notre pays. A travers cette initiative, nous visons à réduire les écarts d’information entre les administrations centrales et locales ainsi qu’entre les scientifiques et les communautés locales sur les actions climatiques dans notre pays », a déclaré la coordinatrice régionale de projet à l’UICN.

« Il existe des mécanismes et les acteurs au niveau local n’ont pas l’information. Le Fonds vert a été créé en 2010 et le Burkina est membre. Il y a de l’argent disponible pour le pays. Dans le documentaire qui a été projeté, il ressort qu’aucune structure au niveau local n’est accréditée. L’UICN est accréditée et les acteurs sont obligés de se replier sur nous, comme le projet Readiness, pour chercher les fonds disponibles pour le pays. Les gens n’ont donc pas l’information qu’ils peuvent monter des documents de projets et soumettre à l’AND (Autorité nationale désignée) qui va faire des lettres d’accréditation pour prendre l’argent qui leur appartient », note Madame Félicité Vodounhessi.

Une vue des participants

A l’en croire, l’UICN, dans son programme quadriennal 2021-2024, veut « construire ou reconstruire les bases de la sécurisation du système de survie planétaire d’ici à 2030 à travers des terres et des eaux saines, des océans sains, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, et la gouvernance équitable des ressources naturelles ».

Plusieurs communications seront faites durant les deux jours de l’atelier. Elles porteront notamment sur les manifestations actuelles et les projections des changements climatiques au Burkina, les mécanismes et procédures du Fonds vert pour le climat, les acquis du Secrétariat exécutif en matière de mobilisation des ressources du Fonds vert pour le climat, etc.

Abdou Nouridine Sanfo, Secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat pour le Burkina Faso

Tout en remerciant le Secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso et l’Union internationale pour la conservation de la nature pour leurs efforts dans la lutte contre les changements climatiques, le président de la délégation spéciale de la commune de Ziniaré, Florent Daboné, a invité les participants à partager leurs connaissances et expériences, et à explorer « ensemble des solutions innovantes pour relever les défis des changements climatiques dans la région ».

Notons que des sessions du même genre ont déjà été organisées dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-ouest, du Centre-ouest et du Centre-est.

Fredo Bassolé
Lefaso.net