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Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

Publié le vendredi 1er juillet 2011 à 21h11min

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Les membres du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) ont poursuivi ce vendredi leurs travaux dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Au menu des échanges, la redistribution des pouvoirs dans un système semi parlementaire, démocratiquement plus viable.

Le CCRP a opté pour le maintien du système semi parlementaire ou semi présidentiel actuel avec toutefois un meilleur équilibrage des attributions entre par exemple les pouvoirs exécutif et parlementaire, et au sein du pouvoir exécutif entre le Président du Faso et le Premier ministre. Certes, pour l’instant ce ne sont que des propositions, étant entendu que ce sont les assises nationales qui décideront des réformes finales. Mais, si ces propositions venaient à être effectivement adoptées, elles apporteraient des changements notables dans la vie politique et le fonctionnement des institutions du pays.

Dans cette perspective, l’Assemblée nationale devrait voir ses pouvoirs renforcés, particulièrement en ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale. Ainsi, le Parlement pourrait être consulté non seulement pour la nomination du chef du gouvernement, mais aussi sur son programme. Selon Larba Yarga, Maître assistant de droit public à l’université de Ouagadougou et membre du CCRP, le contrôle du processus de désignation du Premier ministre se ferait avant ou après sa nomination par le Président du Faso, ou même dans les deux cas, rien n’étant encore définitivement arrêté.

En outre, à en croire Seydou Ouédraogo dit Naba Koutou, un autre membre du CCRP interrogé à l’issue des travaux du CCRP d’hier, les députés auraient également leur mot à dire sur la nomination de personnalités à de hautes fonctions. A ce niveau, l’objectif, à écouter l’ancien ministre de la justice, c’est de faire en sorte que des gens ne durent plus très longtemps à la tête d’organismes publics.

« Par le passé, on a remarqué que des responsables de sociétés d’Etat ont tellement duré aux affaires au point qu’ils étaient considérés comme des rois. En principe, cela ne pourrait plus se faire avec nos propositions qui font obligation à l’exécutif de consulter le législatif pour la nomination ou la reconduction à un poste de hautes responsabilités », a indiqué Larba Yarga, par ailleurs ex-président de la Haute Cour de Justice de la République, ancien ministre de la Justice.

En attendant de voir la suite qui sera donnée aux présentes propositions des membres du CCRP, l’on note que la communication sur le thème « Analyse du système politique de la IVe République : quelles leçons en tirer ? » a servi à quelque chose. L’auteur de la communication, en l’occurrence Dr Mélégué Maurice Traoré, laissait justement entendre que le Burkina, à l’étape actuelle de sa démocratisation, ne pouvait se permettre le risque d’opter pour un régime parlementaire pur à cause de l’instabilité politique qui le caractérise généralement.

Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2011 à 18:52, par Tapsoba En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    Finalement,n y a -t-il pas de raison de dire que les boycoteurs ont eu tord de rester à l écard ? car,à part quelques griefs , entre autres de l incongruité d une vice presidence de la republique alors que ce poste vient de droit au president de l assemblée nationale comme daufin constitutionnel,l augmentation inutile des membres de l assemblée,etc,relevés par les différents intervenants sur ce forum,on peut dire que jusque là ,il n y a de couac majeur.Même pas sur la question redoutée de tous,l article 37.Mais bon,chacun a sa raison d espérer ou non.

  • Le 1er juillet 2011 à 19:51 En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    Nous autres nous attendons seulement la fin pour evaluer la bonne foi du pouvoir et de chacun des membres du CCRP.

  • Le 1er juillet 2011 à 19:58, par AM En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    Faites tout ce que vous voulez ; amnistie pour le PF et tout ce que voulez pour lui mais ne touchez pas à l’article 37. Le Faso a besoin d’alternance au sommet.

  • Le 2 juillet 2011 à 10:57 En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    il est vrai quue nous ne voulons plus voir des responsables d’orsganismes puplics durer trop a leurs poste. Mais l’exemple ne vient-il pas du sommet ? Le probleme de la duree des DG a leur poste est certe un probleme reglementaire mais surtout socio-politique, economique et culturel.

    Reglementaire dans la mesure ou il existe pas de texte limitant la duree.
    Socio-politique parce que le sommet trouvant son interet avec le DG inefficace ne le remercierai pas. Et bon nombre de burkinabe pense encore que lorsqu’on a un tel poste il faut le conserver coute que coute meme si l’on est pas a la hauteur. C’est un don. Et ca doit rester sien.
    Economique dans la mesure ou l’acces au financement pour creer sa propre entreprise est tres difficile dans notre pays. Culturel en ce sens que peu de burkinabe ont un esprit d’entreprenariat. L’ecole burkinabe ne nous aidant pas non plus a ce depassement. Ailleurs, beaucoup de jeunes cadres ne recherchent que l’experience lorsqu’il sont nomme ou recrute a des postes de responsabilite. Ils revent de se mettre a leur propre compte. Chez nous on reve de rester a notre meme poste de DG d’organisme public jusqu’a la retraite. On court chez les politiciens, chez les charlatants, etc.
    Aussi, comprenez que celui qui croit que c’est grace a son charlatant que le DG X a ete revoque et que lui il a ete promu, ne laissera jamais quelqu’un d’autre lui voler le "le fruit de sa souffrance".
    On a vu de nouveaux directeurs faire des morts subites, inexpliquee et inexplicable.
    Il faut donc aller au dela de la limitation.

  • Le 2 juillet 2011 à 14:17, par L’intellectuel En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    Les députés au burkina ne sont pas de grands intellectuels. Il faudrait pour être député, et représenter la nation entière avoir un minimum de niveau d’étude. Un BAC+3 me semble parfait. Qu’en dites vous ? Merci

    • Le 5 juillet 2011 à 19:07, par LOTTA En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

      Nous sommes d’avis que les parlementaires devraient avoir un niveau d’instruction minimal pour apprécier les projets de loi(la loi est subtile et très précise dans sa rédaction).Nous ne pouvons donc pas laisser notre destin entre les mains de personnes qui ne peuvent pas assimiler une loi.
      Mais nous pensons qu’il faut y associer un sytème de désignation par des primaires dans les partis politiques des potentiels députés.Parce que avoir des diplômes ne signifient pas connaître les aspirations profondes des poûlations(nous en avons des exemples à la pelle en ce moment dans notre pays).

  • Le 2 juillet 2011 à 14:23, par francis En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    Il faut que chaque burkinabé est un point de vue sur chacune des questions de société de notre pays, si l’on veut que le burkina puisse être appelé un jour pays développer. La politique, l’éducation, la santé, les infrastructures, la politque, etc...

  • Le 2 juillet 2011 à 17:56 En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    sii docteur lit ce commentaire ,il doit aussi envoyer ce rapport au C. E. S pour appreciation avant les assises.

  • Le 5 juillet 2011 à 18:47, par LOTTA En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Le CCRP opte pour le rééquilibrage des pouvoirs dans le système semi parlementaire

    Le CCRP comme son nom l’indique n’a pas de mandat délibératif.Son avis ne sert qu’à être consulté par nos parlementaires.Et c’est là que ce pose le problème.
    Notre constitution autorise les députés à modifier la constitution soit par référendum soit par adoption par les 3/4 des députés.Jusquà présent nous n’avons jamais entendu que le peuple sera consulter directemen ;ce qui veut dire que notre destin sera remis entre les mains de nos illustres parlementaires.
    Or dans un pays à potentiel électoral de 8 millions d’âmes,si vous vous retrouvez à choisir un président avec 2 millions de personnes,pire encore ce n’est que 80% environ qui l’ont choisi,cela veut dire qu’il y a un désintérêt manifeste de nos braves populations à la chose politique.
    Si vous autorisez dans un tel contexte,3/4 de parlementaires de décider de leur avenir,nous pensons que c’est une très grave erreur d’approche du problème.
    Le code électoral au Burkina Faso ne tient compte ni du ratio inscrits/potentiel électoral,ni du taux d’abtention par les votants.Tenir compte uniquement de la majorité simple du nombre de votants pour désigner un président est une erreur que même les vielles démocraties ne s’assarderaient pas mettre en pratique.
    un autre point que nous tenons à mettre en exergue est l’utilisation de plusieurs modes de scrutin dans un Burkina à majorité analphabète ;c’est à perdre son latin pour les quelques instruits,n(en parlons pas de ceux qui se contentent de régarder des photos sur les bulletins de vote pour désigner leur candidat.
    Nous estimons que les réformes sont ailleurs,et que ne pas tenir compte de ce qui est ci-dessus mentionnés constitueraient une erreur dont le burkina se remettra difficilement.
    Loin de nous l’idée de penser que le peuple burkinabè n’est pas mûr,mais il ne l’est pas suffisamment pour faire fonctionner efficacement les systèmes qui sont en train d’être adopter.Les membres du CCRP devraient se souvenir que le plus petit d’entre eux, peut être un professeur en droit pour au moins 500 000 burkinabè.
    Nous pensons pour part que la démocratie directe n’est pas adopter actuellemnt pour notre pays.Le régime parlementaire,avec des mandats parlementaires au suffrage indirect semble être le miaus adapté pour notre pays.Bien sûr dans un tel contexte,le spartis politiques doivent jouer leur rôle à travers la formation des populations et le choix des candidats des partis doit se faire à travers des primaires en interne aux partis.
    Il y a beaucoup à dire sue le code électoral,la constitution actuelle,la CENI,etc mais un mail ne suffirait pas.Nous attendons vos réactions à travers ce forum pour mieux nous expliquer pour nous faire comprendre.

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