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Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

Publié le mardi 20 décembre 2011 à 18h06min

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Les Assises nationales sur les réformes politiques, tenues du 7 au 9 décembre 2011 au Palais des sports de Ouaga 2000, ont tenu leurs promesses. Avec pour objectif principal de consolider les propositions de la session du CCRP et celles des rencontres régionales, en vue du renforcement de la paix, de la démocratie et d’une gouvernance à même d’impulser le développement, ces assises ont abouti à des conclusions satisfaisantes pour les uns et les autres.

Avec en perspective la création d’un organe de suivi et d’évaluation de la mise en ouvre des différentes propositions. En ce qui concerne les points consensuels, on peut noter, entre autres, la fixation de l’âge minimum et maximum des candidats à l’élection présidentielle, respectivement à 35 et 75 ans, l’effectivité du vote des Burkinabè de la diaspora, l’institutionnalisation du Conseil national de la jeunesse, la constitutionnalisation du genre.

Pour les aspects non consensuels, il y a l’article 37, le redécoupage des circonscriptions électorales, la question de l’abolition de la peine de mort, les candidatures indépendantes. Nous vous proposons dans ce dossier, le rapport succinct des résultats des travaux, un commentaire sur le discours de clôture du président du Faso, suivi des points de vue des participants. Nous déplorons enfin, le scepticisme qui a prévalu à la non-participation de certains acteurs de la vie politique. Bonne lecture.

Drissa TRAORE


RESULTATS DES TRAVAUX

Les participants aux assises ont positivement apprécié les conclusions consensuelles issues des travaux du CCRP.
Au regard des axes examinés, les échanges tenus pour la consolidation des propositions de réformes se sont focalisés sur les points suivants :

Au niveau de l’axe 1, portant extension du dialogue democratique par la creation de nouveaux cadres d’expression

Sur la création de cadres de dialogue démocratique.
Dans le sens de la consolidation des cadres de concertations préconisées, il a été suggéré de :
- faire au préalable un inventaire et une évaluation des cadres déjà existant ;
- veiller à ce que les cadres de concertation à créer soient dépolitisés ;
- prendre en compte toutes les composantes de la société burkinabé aux plans national, régional et communal ainsi que les burkinabé de l’extérieur chaque fois que cela est nécessaire.

Sur la chefferie traditionnelle

Les participants se sont penchés sur la proposition consensuelle du CCRP portant constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle et coutumière. Si un consensus s’est dégagé sur la reconnaissance de la Chefferie traditionnelle et coutumière dans la Constitution sans en faire une institution au regard de la forme républicaine de l’Etat, les avis restent partagés quand à la pertinence de l’engagement politique des chefs coutumiers et traditionnels.

Pour certains acteurs, l’engagement politique des chefs coutumiers et traditionnels pourrait contribuer à la détérioration de leur statut social. D’autres par contre estiment que les chefs coutumiers et traditionnels sont des citoyens à part entière, et par conséquent l’on ne peut leur dénier le droit d’être éligible et électeur. L’absence de consensus des travaux du CCRP sur ce point a donc été confirmée.

Pour l’élaboration des statuts de la chefferie coutumière et traditionnelle, le consensus obtenu au cours des travaux du CCRP a été réaffirmé.

Au niveau de l’axe il portant redéfinition des rapports entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire dans la perspective d’un réel équilibre des pouvoirs

Les participants aux assises nationales ont dans l’ensemble apprécié favorablement les propositions consensuelles issues du CCRP sur cet axe. Toutefois, dans un souci d’amélioration et de préservation de la stabilité et de la paix sociale, une majorité s’est prononcée pour :
- fixer l’âge minimum et maximum des candidats à l’élection présidentielle respectivement à 35 et à 75 ans ;
- prendre en compte toutes les composantes non politiques dans la composition du sénat tout en évitant la pléthore de ses membres dont le nombre pourrait avoisiner 90 ;
- augmenter le nombre des députés en veillant à ce que chaque province ait au moins deux députés.

Au niveau de l’axe iii portant sur l’amélioration de la gouvernance électorale

Sur cet axe, il n’y a pas eu non plus de remise en cause des propositions consensuelles du CCRP. Les uns et les autres ont plutôt exprimés des interrogations qui seront prises en compte par la structure chargée de la mise en œuvre des propositions de réformes qui seront retenues. Des propositions ont dans ce sens été faites pour :
- faciliter la participation des personnes handicapées aux opérations électorales ;
- ouvrir des bureaux de vote dans les ambassades, consulats généraux et consulats honoraires pour faciliter le vote des burkinabé de l’extérieur ;
- permettre le vote de tous les électeurs en reprenant la délivrance massive des CNIB et des actes d’état civil.

Au niveau de l’axe iv portant sur les politiques sectorielles et le renforcement de la gouvernance globale

Il convient de relever que sur cet axe, un consensus avait été obtenu sur la constitutionnalisation du genre. Le CCRP avait en outre formulé des recommandations visant l’amélioration des politiques sectorielles et la gouvernance globale.

Les Assises nationales sur les réformes politiques ont avalisé toutes ces recommandations préconisées et en ont adopté de nouvelles qui prennent en compte les spécificités régionales et les préoccupations des burkinabé de l’extérieur.

Au niveau du mécanisme de mise en œuvre et du dispositif de suivi
Les participants aux assises nationales se sont accordés pour dire que la mise en œuvre des conclusions consensuelles doit être assurée par la Gouvernement à travers la Ministère en charge des réformes politiques.

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 20 décembre 2011 à 19:50 En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

    Ce qui est malheureux est que vous avez bouffer les perdiems sans pourtant arriver a l’objectif chercher, c’est a dire dire au President Blaise Compaore qu’il ne peut plus se presenter. c’etait la, la question : L’article 37.

    • Le 21 décembre 2011 à 08:41, par Awoto En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

      Les participants aux assises ont remporté une victoire sur l’art37 qui reste en l’état. Si le president Blaise essaie de passer en force il en tirera toutes les conséquences.

      • Le 21 décembre 2011 à 13:43, par Le sage En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

        C’est une victoire que l’opposition, incarnée par Me Bénéwendé Stanislas SANKARA ne peut prétendre partager. Regardez bien notre regard. Dans ce pays, il y a des gens qui veillent au grain, pas seulement l’opposition actuelle et son chef de file.

    • Le 21 décembre 2011 à 13:41, par Le sage En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

      Mais dommage pour la prétendue "vraie fausse opposition" d’avoir refusé d’y participer. Voyez que sans cette "vraie fausse opposition" le pays avance. Perdiemes ou pas, l’essentiel c’est de se parler et là, le Président COMPAORE a marqué un point positif. Vous avez maintenant la preuve que ces réformes ne visaient pas la modification de l’article 37. Et malgré tout vous continuez à insinuer des choses fausses comme la nature de votre opinion politique pendant que de nombreux burkinbè souffrent encore. Quelles sont vos propositions ? Le Sage.

  • Le 20 décembre 2011 à 22:01, par Fasobiga En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

    Comment peut-on concevoir que la seule voix d’un président puisse être supérieure et plus crédible que celle de tout un peuple ?
    Réponse:Quand un peuple perd ses repaires(les intellectuels avertis et honnêtes)il se résume en un individu.

    • Le 21 décembre 2011 à 13:46, par Le sage En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

      On écrit comme ça "Repères". Si tu ne sais même pas écrire ce mot, comment veux-tu pouvoir t’orienter en prétendant que la "seule voix du président est supérieure et crédible que celle de tout le peuple burkinabè". S’il te plaît il faut modérer ton langage. Qui t’a dit que les intellectuels de ce pays n’existent pas. Suis bien notre regard.

  • Le 21 décembre 2011 à 12:09 En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

    beaucoup d’argent gaspillé pour pas grand chose ! alors que la famine est là ! Visiblement, dans ce pays, certains sont là que pour se sucrer et ne s’occupent pas du peuple qui croupit dans la misère depuis des décennies. La démocratie pour eux se résume à être au pouvoir à vie comme le vieux Wade au Sénégal, qui ne comprend pas son peuple sénégalais. Et, pour cause, les 3/4 ont moins de 25 ans. Les préoccupations d’un vieillard ne peuvent être les mêmes qu’un jeune qui chôme

    • Le 21 décembre 2011 à 13:50, par Le sage En réponse à : Assises nationales : Tout est bien qui finit bien

      Je te propose de donner la moitié de tes revenus pour constituer un fond de garantie des denrhées alimentaires pour faire face à la famine. Là, tu va vite de défosser comme un voleur. Dans un pays, le dialogue est nécessaire et n’a pas de prix. Ton intelligence est tellement congestionné dans ton petit crâne que tu ne peux pas comprendre tout ça. Alors disparaît ou prend langue avec ceux qui sont sont plus expérimentés.

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