L’initiateur de la soirée, Salif Ouédraogo de l’ambassade du Burkina à Paris et le gérant de la boite, Hervé, apprécient : « C’est un succès, le public est là et on ne voit du monde comme ça que le samedi ».
Quand à minuit les portes du Titan s’ouvrent, il y a déjà du beau monde qui attend. « Ce n’est pas dans mes habitudes d’aller en boite, mais là, je viens soutenir nos artistes car on n’a pas l’occasion des les voir ici », confie un Burkinabè, la cinquantaine bien entamée.

En attendant l’entrée des artistes, les habitués du coin se trémoussent sur la piste aux sonorités burkinabè. Il est un plus de 2heures quand les choses sérieuses commencent. On chante le Dytaniè, l’hymne national, puis dans une ambiance surchauffée, l’animateur annonce Ousmenez. En quatre titres de son répertoire interprétés en bambara, ce musicien burkinabè vivant en France bourré de talents et qui gagnerait, comme d’autres à être mieux connu, a séduit le public qui n’a pas manqué de l’acclamer.

Quelques instants d’attente, comme savent le faire les organiseurs de shows, et la coqueluche de la musique burkinabè entre en scène. Meilleur artiste de l’année 1999 et Kundé d’or 2010, Floby est certainement une des têtes d’affiche des artistes burkinabè les plus demandés actuellement. Sa tournée européenne est un succès et l’étape parisienne confirme tout le bien qu’on pense de lui. C’est un public tout acquis à sa cause qui a repris avec lui les titres phares de ses opus publiés depuis 2006, date de son apparition sur la scène musicale burkinabè. « Avant cette soirée, j’étais incapable de citer le nom d’un musicien burkinabè, et franchement je suis agréablement surpris », avoue le gérant de la boite.

Cette première fête de la musique burkinabè ai Titan Club devrait donner des idées à quelques figures du show-biz présentes dans la boite.

JV, Lefaso.net

Soirée Burkinabè au Titan Club de Paris