LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Communauté burkinabè de Bouaké : Rencontre avec un « Naaba »

Publié le jeudi 11 novembre 2010 à 02h44min

PARTAGER :                          

Arrivé pendant l’époque coloniale à Bouaké, Amadou Kibla Sawadogo est l’un des premiers Burkinabè à avoir foulé le sol du chef-lieu de la région du Bandama. Il porte, de nos jours, la double casquette de président de la communauté burkinabè et de chef des Mossé vivant dans la localité et de la zone. Sa propre histoire, ainsi que celle de la communauté, était au centre de l’entretien que nous a accordé cet octogénaire (que tous appellent « naaba » chef en langue nationale mooré) le lundi 1er novembre dernier à son domicile dans le quartier Sokoura de Bouaké.

Venu à la recherche de l’argent à l’époque coloniale il y a plus de 60 ans, Amadou Kibla Sawadogo dit avoir été bien accueilli par les Baoulés qui occupaient alors Bouaké. Son premier métier a consisté à mettre de l’amidon (gara) sur les habits : « Nous n’étions que quelques Burkinabè venus tous chercher de l’argent mais certains sont décédés.

Au fil des années, je me suis reconverti dans les transports et le commerce. Je suis reparti me marier dans mon village ». Quand on lui demande le nombre de ses enfants, le patriarche est obligé de marquer une pause pour les compter avant d’avancer le chiffre de 17 tout en précisant que certains ne sont plus de ce monde.

Le 5e président de la communauté burkinabè vivant dans le chef-lieu de la région du Bandama assure que leur intégration se passe sans problèmes majeurs : « Notre seul problème, c’est gagner de l’argent ! »

Sont présents autour du chef des Mossé, qui nous reçoit à son domicile à Sokoura ce lundi 1er novembre 2010, son fils aîné, Oumar Sawadogo, les délégués du Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur (CSBE), Zacharia Sawadogo, des Cartes d’identité consulaire (CIC), Yacouba Sawadogo, et les conseillers du « Naaba », Abdoulaye Ouédraogo et Tinga Sawadogo.

Hormis la fonction de premier responsable de la communauté, qui regroupe les différentes communautés ethniques ainsi que les associations de jeunes et de femmes, Amadou Kibla nous explique qu’il fait également office de garant auprès des planteurs qui viennent le solliciter pour recruter ses compatriotes dans leurs plantations ainsi que de médiateur dans les conflits ; un ensemble de tâches qui lui ont valu une décoration par le Président du Faso, qu’il arbore fièrement.

A combien s’élève le nombre des Burkinabè vivant à Bouaké, dont les occupations principales sont celles de commerçants et de cultivateurs ? Difficile d’y répondre exactement, même si les seules statistiques fiables datent de 1985, où ils étaient évalués à plus de 30 000. La crise consécutive à la rébellion dont Bouaké était la capitale ?

A en croire les premiers responsables de la communauté, leur organisation leur a permis de surmonter les problèmes, notamment d’arrestations arbitraires ou même les cas de tuerie, tout en venant en aide aux autres communautés d’étrangers. C’est la raison pour laquelle tous saluent la tenue de l’élection présidentielle, qui va ramener la paix en Côte d’Ivoire.

Trouver une solution aux petits conflits qui peuvent survenir est la mission principale du CSBE au dire de son représentant, Zacharia Sawadogo. Certains membres de la communauté burkinabè de Bouaké ne manquent pas de souligner que le moment est venu pour les Burkinabè d’être fiers de leur pays.

H.S.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 6 décembre 2010 à 22:41 En réponse à : Communauté burkinabè de Bouaké : Rencontre avec un « Naaba »

    Le mossi prefere avoir faim que d’etre sans Naaba. Meme la ou ils n’ ont [as de village, ils trouvent moyen avoir des naaba. Et ils font travailler trop leurs fermmes. En quoi faisant ? En rusant avec les femmes par leur accoutrement. Vouys connaissez bien l’ accoutrement des mossi qui cachent a peine les bijoux familiaux. Puis ils se mettent a cultiver devant leurs femmes. Ainsi courbes, ils offrent un spectacle testicule a leurs femmes. Quand ces dernieres levent la tete, comme eslles sont trop pudiques, elles sont obligees de se recourber vite. C’est ainsi que le mossi peut finir son champ en 2 jours. Vous etes des terrorristes des femmes. Vous allez passer bientot au TPI. hihihihi.

    Drabo

  • Le 2 janvier 2011 à 17:26, par Jarod En réponse à : Communauté burkinabè de Bouaké : Rencontre avec un « Naaba »

    Je les admire ces mossis ! c’est tout naturellement leur forme d’organisation sociale qui veut qu’ils aient toujours un chef mais de là introniser un chef chez les baoulé...je n’ai rien dit.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique