LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Trait de plume : Un an après !

Publié le mercredi 1er septembre 2010 à 23h07min

PARTAGER :                          

Un an jour pour jour, après les inondations, les habitudes et les comportements des uns et des autres n’ont pas véritablement changé : les habitations précaires continuent de pousser comme des champignons dans des zones inondables de la capitale. On n’a de cesse de jeter les ordures dans les caniveaux obstruant ainsi les voies d’évacuation des eaux pluviales. Les "gendarmes couchés" sont devenus par endroits, des digues, empêchant l’écoulement des eaux qui se replient dans des concessions.

Dès que les signes annonciateurs de pluie apparaissent, on commence à rassembler les ordures ménagères, attendant de les diffuser à travers les eaux sans se préoccuper de leur destination finale. Aussi, il y a ceux-là, qui, après chaque pluie, se transforment en ramasseurs de sable. Ils raclent profondément le sol sans se soucier de la dégradation des voies et de la perturbation du cours des eaux…

Un an après le premier septembre, il y’en a qui continuent de penser que cela n’arrive qu’aux autres comme s’ils avaient été vaccinés contre les catastrophes. Il y a aussi ceux dont le traumatisme est tel que toute pluie les plonge dans la panique.

Beaucoup de ceux qui ont tout perdu ce jour-là n’ont pas encore fait le deuil de leur passé. Pendant ce temps, ceux qui se sont fait passer pour des sinistrés et ayant bénéficié des aides multiples et multiformes de l’Etat et des ONG considèrent le 1er septembre comme "le jour de leur jour".

Sacré monde ! Toujours est-il que la catastrophe du 1er septembre 2009 a révélé aux Burkinabè et au monde entier qu’un pays aussi pauvre soit-il, peut toujours se relever dignement même après une chute lourde et douloureuse. Pourvu que les uns et les autres se donnent la main et fassent preuve de compassion, de solidarité.

Dans tous les cas, comme le dit le Dalaï-Lama, « Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel ».

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?