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Black Stars : Yes, we can

Publié le lundi 28 juin 2010 à 00h32min

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C’est depuis le Canada, où il se trouvait pour le sommet du G8, que le président américain, Barack Obama, a suivi à la télévision le match Etats-Unis # Ghana, le samedi 26 juin 2010. Mal lui en a pris, peut-on dire, car ses Yankees sont tombés, les armes à la main, 1-2 face aux Black Stars. « Le Ghana ou l’honneur de l’Afrique », titrions-nous justement notre Regard sur l’actualité sur le seul représentant africain toujours en « vie » dans la 19e coupe du monde de football, Afrique du Sud 2010.

En effet, outre l’élimination du pays organisateur, fait inédit dans les annales du mondial, ceux qu’on présentait comme les gros bras du football africain en compétition (Le Cameroun, la Côte d’Ivoire, et dans une certaine mesure le Nigeria) sont également sortis les uns après les autres. L’Algérie, elle, n’a pas pu tout simplement jouer crânement sa chance. Après le tamis du 1er tour, alors que des zones comme l’Amérique du Sud faisaient le carton plein en plaçant 5 représentants (le Brésil, le Chili, l’Uruguay, le Paraguay et l’Argentine) en huitième de finale sur les 5 participants, l’Afrique se retrouvait avec une seule équipe sur six. Le désastre. Autant dire que tous les espoirs du continent reposaient sur les frêles épaules de la jeune équipe ghanéenne qui a, certes, le talent, mais dont le jeu comportait cependant de nombreux déchets. Est-ce la naïveté ou l’insouciance d’enfants qui prennent du plaisir à s’amuser et qui ont une marge de progression assez considérable ?

Toujours est-il que s’ils voulaient faire de vieux os dans la compétition, il leur fallait muscler davantage leur jeu, être beaucoup plus précis dans la construction, les relances, les passes, le placement et autrement plus tranchant en attaque. Et c’est ce visage du Ghana qu’on a pu voir samedi dernier au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg, dans son match contre les Etats-Unis d’Amérique.

Des Black Stars conquérants, qui ont marqué leur territoire dès la 5e minute par l’intermédiaire de Kevin Prince Boateng, après une course folle, qui trompe, du gauche, le portier américain Tim Howard. Comme on sait les Américains combattifs jusqu’à la dernière goutte de sueur ou de sang, ils ont donné la réplique en deuxième mi-temps jusqu’à l’obtention, à la 62e mn, d’un pénalty magistralement transformé par une légende nommée Landon Donovan. Place à une prolongation que les hommes du sélectionneur Milovan Rajevac attaquent pied au plancher.

Lancé à la 93e mn par André Ayew, Asamoah Gyan, le buteur providentiel des Black Stars, ne va pas faillir à sa réputation en résistant à la charge du défenseur Yankee Carlos Bocanegra (son coéquipier à Rennes en France) pour décocher une frappe imparable pour Howard. Habitués aux renversements de situation, les protégés du coach Bob Bradley vont courir en vain après l’égalisation. Score final, 2 buts à 1 pour le Ghana.

« Yes, we can ! » (1) ont semblé lancer les jeunes Ghanéens à leurs adversaires du jour, à tout le continent africain et à la face du monde. Oui, c’était possible ! Et ils l’ont fait de fort belle manière. Quelque part, ils essuient dignement nos larmes versées depuis le début de cette épreuve par les équipes africaines en manque d’inspiration, de combativité, de rigueur, et de réalisme.

A la suite du Cameroun en 1990 et du Sénégal en 2002, une Nation africaine se hisse aux quarts de finale de la plus prestidigieuse des compétitions sportives. Qui plus est, sur le sol africain et devant les yeux ou plutôt à l’écran de celui-là même qui avait dit « Yes, we can » comme slogan de campagne : Barack Obama. Pour tout cela, nous leur disons merci, merci beaucoup !

Maintenant, tout ce qui va arriver de positif ne sera que du bonus et si le vendredi 2 juillet prochain ils jouent aussi bien qu’ils l’ont fait samedi passé, tout est ouvert et on se permet de rêver.

Hyacinthe Sanou

(1) En français, « Oui, c’est possible » ou « Oui, nous le pouvons »

L’Observateur Paalga

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