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XIVe Conférence de l’UEMOA : Bamako, otage du Niger et de la Côte d’Ivoire

Publié le lundi 22 février 2010 à 00h27min

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La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue, samedi 20 février dernier à Bamako, devrait en principe dresser le bilan de quinze ans d’intégration au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) afin de relever les acquis et d’ouvrir des perspectives de la construction de l’espace communautaire. Mais les dernières évolutions sociopolitiques dans deux de ses pays membres, Côte d’Ivoire et Niger ont quelque peu bouleversé l’ordre du jour du rendez-vous de la capitale malienne.

Le président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Malien Amadou Toumani Touré a dû croire jusqu’à la dernière minute que c’est le chef de l’Etat nigérien, Mamadou Tandja ou son représentant qui effectuerait le déplacement à Bamako, le samedi 20 février 2010 pour la XIVe Conférence au sommet de cet espace communautaire.

A la surprise générale, c’est un émissaire de la junte militaire au pouvoir à Niamey depuis le jeudi 18 février dernier, le colonel Djibrilla Hima Hamidou, qui s’est invité à cette rencontre dans l’optique d’une explication sur le coup de force dans ce pays membre.

Le président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, a préféré également rester sur les bords de la lagune Ebrié au regard des tournures prises par la double dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI). Graves troubles en Côte D’Ivoire, coup d’Etat militaire au Niger. Ces deux nouvelles donnes ne pouvaient passer sous silence au rendez-vous sous régional de Bamako.

Elles en ont constitué un point saillant au point de reléguer à une place secondaire les traditionnelles questions d’ordre économique, financier et monétaire dont l’Union devait s’en préoccuper après avoir passé quinze ans de mise en œuvre de chantiers d’intégration et subi les effets pervers des différentes crises. N’eussent été les absences des deux présidents dont les pays traversent des moments difficiles, les assises auraient enregistré le plein du haut niveau de la conférence.

A laquelle ont également pris part Philippe Dacoury-Tabley, Soumaïla Cissé, Abdoulaye Bio-Tchané et Léné Sebgo, respectivement gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), présidents de la Commission de l’UEMOA, de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), du Conseil régional de l’épargne et du marché financier (CREMF).

Dès la cérémonie d’ouverture, le président annonce les couleurs pour signifier le souci accordé à la stabilité politique dans l’Union : « Le grand dessein qui nous habite dans l’édification de l’UEMOA va au-delà de la seule économie. Notre ambition, c’est aussi de bâtir un espace politique avec pour socle la démocratie, la paix et la stabilité ».

Après avoir inscrit le cas du Niger dans ses préoccupations spécifiques, la conférence a reçu l’émissaire de la junte pour s’enquérir de la situation dans ce pays et du traitement réservé au président Tandja, ainsi qu’à son gouvernement.

Malgré les assurances et les promesses du colonel Djibrilla Hima Hamidou de veiller sur la sécurité des anciennes autorités et de prendre les mesures idoines pour le retour diligent à l’ordre constitutionnel, le communiqué final a été protocolairement sans ambages : « La Conférence a condamné le coup d’Etat survenu au Niger dans les heures qui ont précédé sa tenue. Elle a appelé à un prompt rétablissement de l’ordre constitutionnel ».

Dans le même élan, les chefs d’Etat et de gouvernement se sont penchés sur la crise sociopolitique en Côte d’Ivoire, suite à la dissolution du gouvernement et de la CEI. Ils ont lancé un appel aux dirigeants ivoiriens à s’investir, à préserver la paix et à respecter leurs engagements dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou. Devant la dégradation de la situation, la Conférence a encouragé le médiateur et le facilitateur, Blaise Compaoré dans ses missions de bons offices pour une sous-région sans troubles politiques.

« En votre nom à tous, je voudrais saluer très sincèrement le président Blaise Compaoré pour ses efforts remarquables de médiation en Côte D’ivoire, au Togo et en Guinée, tout en lui réaffirmant la disponibilité totale et le soutien sans réserve de tous les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union dans sa mission », a souligné Amadou Toumani Touré.

Avant que le communiqué final de la Conférence n’abonde dans le même sens : « Les chefs d’Etat et de leurs gouvernement ont adressé leurs félicitations et encouragements au président Blaise Compaoré pour son engagement déterminant dans la résolution de la crise ivoirienne et la facilitation du dialogue intertogolais ».

Le souci d’un espace communautaire viable dans un environnement sociopolitique serein

Après avoir exprimé ses vives préoccupations face au climat délétère prévalant en Côte D’Ivoire actuellement, le président du Faso a annoncé des consultations dès le dimanche 21 février 2010 à Ouagadougou avec toutes les parties prenantes de la crise ivoirienne afin d’aplanir les divergences et d’emprunter résolument le processus d’organisation des élections.

Tout en se réjouissant de l’apaisement du climat sociopolitique en Guinée-Bissau dont le président élu démocratiquement a pris part aux travaux de Bamako, la Conférence a invité les acteurs politiques des Etats membres qui connaîtront des élections au cours de l’année 2010 à cultiver les valeurs démocratiques en privilégiant l’intérêt général.

Cette même trompette a été embouchée par la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova qui effectuait sa première visite en Afrique subsaharienne.

Tout en rappelant l’excellence de la coopération entre son institution et l’UEMOA, elle a exhorté les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union à inscrire l’éducation au centre des priorités de développement de leurs pays respectifs afin d’offrir aux citoyens les armes de la lutte contre l’ignorance et de la conquête du progrès.

Elle a établi un lien indéniable entre l’éducation, la culture et la paix. Tout en citant le célèbre écrivain malien, Amadou Hampâté Bâ : « Les hommes peuvent atteindre un but commun sans emprunter les mêmes voies », Mme Bokova ajoute : « Le dialogue des cultures est la meilleure arme qu’il faut opposer à l’intolérance ».

La XIVe Conférence intervient dans la foulée des quinze ans de fondation de l’Union, le 10 janvier 1994. Si les chefs d’Etat et de gouvernement peuvent s’honorer du fait que le processus d’intégration bénéficie d’institutions et d’organes pour conduire les chantiers communautaires, ils ne sont pas restés indifférents à la survivance des entraves à la réalisation des différents projets et aux chocs de la crise internationale. Il ressort qu’en 2009, les Etats membres de l’Union ont continué à subir la hausse des produits d’importation et un repli des cours des matières premières destinées à l’exportation.

Cela est dû à une baisse du taux communautaire de croissance autour de 3 % contre 3,8% en 2008 tandis que celui de l’inflation est estimé à 1,1% contre 7,1%. Les efforts consentis par les gouvernements respectifs des Etats membres ainsi que les soutiens apportés par les organes et les institutions de l’Union ont permis d’atténuer un tant soit peu les effets des différentes crises. La mise en place du programme d’apurement, de paiement des arriérés intérieurs a permis de mobiliser et d’injecter dans les économies des pays membres plus de 700 milliards F CFA.

La Conférence a encouragé les institutions et les organes à poursuivre leurs efforts de résorption des déficits budgétaires et d’assainissement des finances publiques. Les performances de développement économique de l’Union ont respecté ces dernières années, les impératifs de développement liés à la lutte contre la pauvreté.

L’Union s’est attelée à la mise en place d’un cadre institutionnel de l’initiative régionale pour l’énergie durable avec la création d’un fonds de développement Energie doté de cinq cents (500) milliards F CFA. Pendant que le programme spécial d’urgence pour le financement agricole a permis de soutenir huit projets pour un montant d’environ soixante milliards F CFA.

L’UEMOA entend également jouer sa partition face aux changements climatiques dont l’une des conséquences a été les inondations dans l’espace communautaire. « La présente session a été l’occasion de réaffirmer le choix de l’intégration régionale comme stratégie qui procure des avantages appréciables et utiles pour le développement économique et social de nos pays », a souligné le Bissau-guinéen, Jose Mario Vaz, président du Conseil des ministres.

Les mesures prises pour réduire les déficits budgétaires et assainir les dépenses publiques vont se poursuivre. Cette année, l’Union table sur un taux de croissance de 4%. La conférence a déploré les cas d’entraves au bon fonctionnement du marché public, à l’environnement des affaires, à la libre circulation des personnes et des biens, au droit à l’établissement et à la promotion des transports.

Elle a instruit les organes à prendre les mesures nécessaires pour les lever. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont plaidé pour le traitement égalitaire des étudiants ressortissants de l’Union inscrits dans les universités et les établissements publics. Ils ont adopté un acte additionnel portant institution d’une politique commune en matière de tourisme et ouvert les échanges pour l’établissement d’un visa unique à l’horizon 2011.

Le président en exercice, Amadou Toumani Touré, reconduit à son poste pour un second mandat, a ainsi décliné les axes prioritaires, d’un approfondissement de la stratégie d’intégration en vue de faire de « l’espérance d’hier et d’aujourd’hui, la réalité de demain » : « Garantir effectivement la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux et le droit d’établissement », « Assurer le redressement durable des finances publiques des Etats », « Rendre davantage effectives les politiques sectorielles », « Mettre en place un mécanisme d’urgence en cas de cataclysme », « Rendre davantage visibles l’Union et les politiques sectorielles ».

Jolivet Emmaüs : Envoyé spécial à Bamako (joliv_et@yahoo.fr)


Questions à Amadou Toumani Touré, Blaise Compaoré, Abdoulaye Wade

Les nouvelles autorités nigériennes ont-elles été régulièrement invitées à cette tribune ? Pourquoi sont-elles reparties précipitamment ?

Amadou Toumani Touré (Mali) : Quarante huit heures après les évènements survenus à Niamey, une délégation de la junte militaire conduite par le colonel Djibrilla Hima Hamidou a effectué le déplacement pour informer les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA et leur donner des explications.

Il s’est agi également de porter à la connaissance des dirigeants de cette Union, les nouvelles du président Mamadou Tandja, de sa famille, ainsi que des membres de son gouvernement qui ont été tous élargis d’ailleurs. Il n’était pas prévu que le Niger participe actuellement aux assises au sommet de notre espace communautaire.

Nous attendons que tout se normalise dans ce pays membre. Raison pour laquelle nous avons tenu à recevoir la délégation afin qu’elle rassure sur la situation qui prévaut actuellement à Niamey. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont prodigué des conseils. Et la délégation a repris le chemin du retour étant donné qu’elle n’est pas habilitée à suivre les travaux de cette instance.

Monsieur le Président du Faso, le communiqué final a salué vos efforts de médiateur en vue de ramener la paix en Côte d’Ivoire. L’évolution du contexte sociopolitique ces derniers temps, dans ce pays ne vous inquiète-t-elle pas ?

Blaise Compaoré (Burkina Faso) : Tout comme de nombreux Ivoiriens et Africains, la situation actuelle en Côte d’Ivoire me préoccupe. Des divergences très profondes ont apparu entre les différentes parties impliquées dans le processus de sortie de crise. Toutefois, nous sommes en contact permanent avec tous les acteurs. Dès notre retour, nous allons continuer les consultations directes avec les parties à partir de ce dimanche sur la base du respect des dispositions de l’Accord politique de Ouagadougou.

Ayant été le dernier chef d’Etat à rencontrer le président Tandja, avez-vous eu le sentiment pendant vos échanges qu’il perdait le pouvoir ? Quelle est votre lecture de la situation actuelle au Niger ?

Abdoulaye Wade (Sénégal) : Effectivement, j’ai rendu visite au président Tandja de mon retour d’Addis-Abeba. Suite à notre rencontre, j’ai fait une déclaration publique sur certaines antennes de mon pays pour dire que j’étais pessimiste sur un dénouement heureux de la crise politique au Niger.

J’ai réitéré et confirmé cette opinion au sommet de la CEDEAO à Abuja. Car il y a deux parties en présence dans des négociations sans que l’une et l’autre n’accepte lever le moindre pas. En particulier, celle du président Tandja. Dans ces conditions, j’ai dit que je n’interviendrai pas. J’ai même exprimé devant les autres chefs d’Etat de ne pas intervenir sur la question à Abuja. Parce je ne voyais aucune issue favorable à cette crise.

Tout le monde savait que cette situation ne pouvait durer indéfiniment. Mais je ne pouvais pas imaginer un coup d’Etat militaire. Parce que le président Tandja m’a assuré lui-même qu’une telle option était écartée parce que des opposants seraient allés la proposer à des militaires qui en ont décliné. Mais le coup d’Etat ne m’a pas surpris étant donné que le blocage durait indéfiniment et il fallait qu’une solution survienne quelque part.

Nous avons entendu ici à Bamako le chef de la délégation de la junte. J’avais en tant que médiateur désigné par la CEDEAO dépêché mon ministre des Affaires étrangères à Niamey. Il y a passé la nuit et en ce moment même, il est en train de regagner Dakar. C’est après l’avoir entendu que je pourrai me prononcer.

Parce que le problème aujourd’hui, c’est que le Niger est un pays sans droit. Telle est mon interprétation en tant que juriste. Parce que la constitution existante avait été écartée. Elle a reçu des amendements que l’opposition n’a pas acceptés. Elle a boycotté le référendum. Dès lors c’était le vide institutionnel et deux parties en belligérance.

Cela a entraîné le coup de force. En tant que médiateur, je ne peux que demander à la junte de hâter le retour à une vie constitutionnelle normale. Personne ne sait le temps que cela va prendre parce que les militaires disent qu’il faut mettre de l’ordre. Mais une chose est certaine, le Niger doit se doter d’une nouvelle constitution.

Si les nouvelles autorités de Niamey sollicitent notre concours dans ce sens, nous leur apporterons l’aide nécessaire dans le cadre de la mission que m’a confiée la CEDEAO.

Propos recueilis à Bamako par Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 22 février 2010 à 08:25 En réponse à : XIVe Conférence de l’UEMOA : Bamako, otage du Niger et de la Côte d’Ivoire

    Vous avez oui ou non des correcteurs dans votre organe de presse ? Des formules du genre "...dont certains devaient s’en occuper" là, de grâce, il faut les éviter.

    Vous êtes journaliste, faites des efforts pour vous exprimer correctement afin de ne pas enfoncer davantage nos jeunes frères et soeurs, nos fils et filles.

    Courage !

  • Le 22 février 2010 à 12:03, par Senegalo burkinabé/diop/kabre awa En réponse à : XIVe Conférence de l’UEMOA : Bamako, otage du Niger et de la Côte d’Ivoire

    Sacré WADE ! A-t-il été institué médiateur du Niger en lieu et place de l’ancien président nigérian ? Décidement notre président sénégalais veut ravir à la place au burkina et à son médiateur Compaoré. Jalousie quand tu nous tiens !Après avoir proposé son candidat en réplique au candidat burkinabé à la présience de la cedeao, il veut à l’instar de l’autre être un médiateur reconnu.On ne s’improvise pas médiateur, ce sont des qualités innées lieu à la culture et à la tradition d’un peuple. Wade risque de se casser les dents et de ne rien arranger pour le peuple nigérien, tout cela pour une envie de ravir la place au beau Blase qui lui ravit la vedette dans l’uemoa. Pauvres de nous africains, au lieu de reconnaître à un des siens des qualités données et l’y encourager, on l’envie et on veut sa place. A l’image du voisin qui voyant son ami reussir dans la vente du pain laisse son atalier de couture pour devenir boulanger. Notre continent n’avancera que si ses enfants abandonnent ces mesquineries.
    Bonne chance au peuple nigérien. Puisse ses dirigeants ouvrir l’oeil et le bon

  • Le 22 février 2010 à 18:29, par NIK En réponse à : XIVe Conférence de l’UEMOA : Bamako, otage du Niger et de la Côte d’Ivoire

    C’EST CA AUSSI LES REALITES MEDIOCRES DES ORGANISATIONS
    AFRICAINES:INCAPABLES DE DONNER UN JUGEMENT DE VALEURS
    D’UN EVENEMENT POLITIQUE.ON NE PEUT PAS CONDANNER UNE CHOSE
    ET SON CONTRAIRE.NOUS AVONS TOUS SUIVI LA SITUATION AU NIGER
    ET LES CHEFS D’ETATS ON SUSPENDU CE PAYS DE LA CEDAO(A CAUSE DU COMPORTEMENT DE TANDJA) OU TOUS LES PAYS MEMBRES DE L’UEMOA EN SONT SIMULTANEMENT MEMBRES .QU’EST QUI EMPECHE
    L’UEMOA QUI EST PLUS PROCHE DU NIGER QUE LA CEDAO(LE NIGER NE PAS SUPENDU DE L’UEMOA)AUJOURDHUI A PRENDRE SES RESPONSABILITES ET DIRE HAUT ET FORT QUE C’EST LA REVISION DES CONSTITUTIONS QUI EST A LA BASE DE TOUTES CES TROUBLES DANS LES PAYS, ET OUVERTEMENT INVITER LES CHEFS D’ETAT A METTRE FIN A CES PRATIQUES DESTABILISATRICES, ET MEME ENVISAGER DES SANCTIONS CONTRE LES CONTREVENANTS ?.SI ON REGARDE BIEN PARMI TOUS SES CHEFS D’ETATS DE LUEMOA ,SEULS LE MALIEN ,LE BENINOIS(QUE LE BISSAU-GUINIEN M’EXCUSE MAIS IL N’A PAS ENCORE FAIT SES PREUVES)SONT SAINTS .TOUS
    LE RESTE, MEME WADE REVE DE RESTER LONGTEMPS AU POUVOIR SI CE NE PAS LUI QUE CA SOIT SON FILS.D’OU VIENDRA DONC CETTE STABILITE POLITIQUE DANS L’ESPACE UEMOA DONT ILS RECLAMENT ?.

  • Le 22 février 2010 à 22:32 En réponse à : XIVe Conférence de l’UEMOA : Bamako, otage du Niger et de la Côte d’Ivoire

    Salut
    tu as la chance toi. Si on pouvait faire echange de personne je prefere ton Wade a notre cher Blaise. Il n’a pas les qualites d’un mediateur. En Afrique on dit que la charite bien ordonne commence par soit meme. Tu vois ce qui arrive au Faso avec leur histore de article 37 ?

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