Pour cette prise .de contact en début d’année, la quasi-totalité des résidants ont abandonné un tant soit peu cahiers, classeurs et bouquins pour discuter de leurs principales préoccupations avec l’ambassadeur Tiao.

La mobilisation constatée à cette occasion est la preuve de l’intérêt que ces étudiants portent à la vie et l’avenir de leur maison commune. En accueillant l’ambassadeur Beyon Luc Adolphe Tiao dans la "Maison du Burkina", son gérant, Salif Ouédraogo s’est réjoui de l’intérêt des premiers responsables pour ce patrimoine commun en France.

La Maison du Burkina dit-il en outre, n’est pas une simple résidence qui sert de dortoir : "elle a servi et sert toujours à former des cadres susceptibles d’assurer valablement la relève au sein des différentes structures au Burkina". Pour mieux entretenir cette maison commune, les résidants, au nombre de quarante-cinq ont constitué un comité de cinq membres chargés de veiller à son bon fonctionnement.

Son président, Judicaël Compaoré, en prenant la parole au nom de tous les résidants, a d’abord remercié l’ambassadeur Tiao de sa démarche avant d’évoquer quelques-unes de leurs préoccupations, notamment les difficultés de connexion à l’Internet, la suspension des abonnements aux chaînes de télévisions codées. Enfin et surtout, il a évoqué la nécessité de la création d’une cellule d’assistance, sorte de cadre d’accompagnement des étudiants en difficulté.

Immeuble à six niveaux et comptant 45 chambres, une salle de télévision, une salle de détente et une cave, la Maison du Burkina Faso à Paris est toute une histoire et tout un symbole pour une bonne partie des cadres nationaux.

En effet, pour qui a fait ses études en France et plus particulièrement à Paris, Fessart comme on l’appelle communément, est un cadre idéal et inespéré pour ces étudiants qui ne cherchaient que la quiétude et le bien-être dans leurs études. S’adressant aux étudiants résidants au cours de cette rencontre, l’ambassadeur Tiao a mis l’accent sur l’hygiène, la propreté, la moralité, le respect du voisinage, les règles élémentaires de vie en société.

Tout en leur demandant d’être une fierté pour leurs parents et le Burkina Faso, l’ambassadeur Tiao les a invités à être exemplaires dans leurs comportements afin de défendre au mieux l’image du Burkina. S’agissant des doléances et préoccupations, l’ambassadeur a promis d’examiner les différents points, de concert avec le comité de gestion. De même, les conditions d’accès et de durée du séjour dans la Maison du Burkina seront définies en association avec les étudiants dans le but de donner aussi la chance aux nouveaux arrivants.

Du reste, l’ambassadeur Tiao souhaite que ces conditions entrent en vigueur dès la prochaine rentrée académique. Mais en attendant, il a invité tous ceux qui traînent toujours les pieds ou qui ne veulent pas s’acquitter de leur loyer à s’exécuter sans délai, afin de permettre au comité de gestion de faire face aux charges annuelles qui s’élèvent à 98 486 euros. Pour cela, il en appelle déjà à leur sens de responsabilité.

Au terme de cette rencontre, l’ambassadeur a informé les résidants de la tenue, du 9 au l2 décembre 2010, d’une semaine culturelle du Burkina Faso en France. Mieux, il souhaite que les étudiants s’investissent pleinement dans l’organisation car elle doit être l’affaire de tout Burkinabè résidant en France.

Service Presse

Ambassade Burkina/Paris

Sidwaya