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Rencontre PM-Partis politiques : Et si on parlait regroupement ?

Publié le mercredi 2 décembre 2009 à 02h53min

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Aujourd’hui 2 décembre 2009, en principe le Premier ministre, Tertius Zongo, rencontre les représentants des formations politiques dans la salle de conférences des Affaires étrangères. « L’ordre du jour portera sur les dispositions préparatoires aux prochaines consultations électorales prévues à la fin de l’année 2010 ».

L’année prochaine est en effet une année présidentielle car à moins d’un changement, le 10 novembre 2010 les Burkinabè se choisiront un président pour 5 ans. L’Administration, même si elle n’est pas chargée directement d’organiser un tel scrutin, ce rôle étant dévolu à la CENI, est tout de même impliquée dans une telle compétition, ne serait-ce que par les subventions qu’elle alloue aux partis politiques, ordre qu’elle assure...

Que devra faire chaque parti ? Qu’est-ce qu’il faut attendre de l’Etat ? Quelles sont les mesures que le gouvernement compte prendre pour que le vote se déroule dans de bonnes conditions ? Ce sera, entre autres, les sujets qu’évoquera le chef du gouvernement avec les mandataires des partis politiques.

A propos de partis politiques, combien sont-ils au Burkina Faso ? On parle de plus d’une centaine. Il y a quelques années de cela, le ministre de l’Administration territoriale de l’époque, Yéro Boly, qui avait voulu adresser un courrier aux partis politiques a dû faire un communiqué pour inviter ces derniers à passer chercher ledit courrier au ministère. La raison ? Non pas que l’agent de liaison ne puisse pas faire toutes ces courses, mais l’impossibilité avérée, malgré l’adressage, de trouver les adresses des intéressés.

En vérité,, beaucoup de partis n’ont pas de siège précis et pour certains qui en ont, ce sont les domiciles des présidents qui en tiennent lieu. Six ou sept ans après, la situation n’a pas fondamentalement changé, laquelle est symptomatique de la disparité de ceux qui veulent conquérir le pouvoir d’Etat.

A cette rencontre, sauf si certains partis se désistent le Premier ministre sera en face de 200 personnes au bas mot ; cela fait trop, surtout qu’on sait qu’on n’a pas 100 programmes de développement pour le Burkina, tout se résumant souvent à des querelles de personnes ! Encore que si cette centaine de partis se regroupaient en une dizaine, ils auraient été plus forts et ces présents échanges auraient été plus aisés. Le PM aurait eu affaire à 10 voix, c’est assez simple, ça porte et on se comprend mieux.

Bien sûr on entendra dire « mais on ne peut pas travailler avec Untel ; il est caractériel, dictateur, vendu au pouvoir.... ». Soit, mais lorsqu’on s’unit on accepte de perdre de quelque chose, et surtout qu’à un rassemblement il ya toujours des leaders naturels acceptés par la base. Quitte à faire des « primaires » internes, de vraies primaires pour dégager les premiers responsables.

Au risque de souligner une évidence que l’on mentionne depuis des années, l’union est la seule voie de salut pour les partis politiques qui sont, il est vrai, dépourvus de moyens.

C’est l’union qui a permis aux Sankaristes d’envoyer certains à l’Assemblée nationale. Même le parti majoritaire, le CDP, est un regroupement de partis qui en 1996 ont décidé de cheminer dans ce creuset. La massification et les moyens viennent au fil du temps.

Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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