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ARSENAL DE L’ARMEE : Plus de 1 000 armes déclassées seront détruites

Publié le mercredi 16 septembre 2009 à 04h05min

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Le chef d’état-major général des armées, Dominique Djindjéré, a présidé, en compagnie d’autres autorités militaires, la cérémonie de lancement de l’opération de dénaturation du matériel armement. Cette opération, qui consiste à détruire les armes déclassées par l’armée, a eu lieu le mardi 15 septembre 2009 au centre de dénaturation de la Direction centrale du matériel des Armées, ex-SIBAM.

Dans le souci de renforcer la visibilité et la traçabilité de la gestion de l’armement au sein des Forces armées nationales, il a été procédé le mardi 15 septembre 2009 au lancement de l’opération de dénaturation du matériel armement. Selon le directeur central du matériel des armées, le Colonel Zerbo Dibana, comme les êtres, le matériel de l’armée naît, vit et meurt. Si le matériel roulant est remis aux domaines ou au patrimoine de l’Etat pour la vente aux enchères, il n’en est pas de même pour le matériel armement. Celui-ci était déclassé simplement et restait au niveau des entités, encombrant ainsi les magasins d’armement. Pour pallier cette situation et pour répondre aux préoccupations des structures de contrôle des Forces Armées, en l’occurrence l’Inspection générale des Armées et le secrétariat permanent de l’Autorité de contrôle de l’importation et de l’utilisation de l’armement, le chef d’état-major général des Armées créait en 2007 les centres de dénaturation de l’armement déclassé. Il faut noter qu’une arme déclassée est une arme que l’armée décide, pour des raisons diverses, qu’elle ne sert plus. Dans ce cas, on procède à une dénaturation de l’arme, c’est-à-dire à sa destruction.

Selon le directeur central du matériel des armées, le Colonel Zerbo Dibana, plusieurs techniques sont utilisées pour la dénaturation. Il s’agit de la destruction des armes par le feu, par coupe mécanique et au chalumeau. En ce qui concerne le Centre de dénaturation de la Direction centrale du matériel des Armées, l’option de la coupe mécanique par meule électrique a été choisie. Une fois l’arme détruite, la ferraille est vendue aux ferrailleurs de la place. "Au cours de cette première opération, plus de 1000 armes composées d’armes de poing, de pistolets mitrailleurs de nature diverse, de lance-roquettes et autres fusils de fabrication locale seront détruites", a en outre déclaré le Colonel Zerbo Dibana. A titre d’exemple, une kalachnikov AK 47 a été découpée devant les autorités et la presse en trois morceaux. Pour le chef d’état-major général des armées, Dominique Djindjéré, cette opération permettra d’assainir les stocks et dépôts des magasins et entrepôts de l’armée. Quand on sait que la circulation anarchique des armes constitue une véritable menace pour la paix, la sécurité dans la sous-région et le Burkina en particulier, ces opérations devraient permettre également de renforcer la lutte contre l’insécurité. Notons que cette opération sera suivie bientôt par une opération similaire avec la mise en place du centre de dénaturation de l’Armée de terre.

Par Raphaël KAFANDO (Stagiaire)

Le Pays

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