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Concours de la Fonction publique : Quand l’Etat tient parole

Publié le lundi 7 septembre 2009 à 03h21min

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Chose promise, chose due. Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat avait promis une meilleure organisation, voire une organisation réussie des concours directs et professionnels de la session 2009. Eh bien, c’est effectivement ce qui se passe avec la publication des résultats qui a commencé pour certains de ces concours. Non seulement les tentatives de fraudes ont quasiment été étouffées dans l’œuf, mais en plus, les corrections des épreuves ont été bien encadrées.

Les candidats aux concours directs surtout sont tout ouïe dans l’espoir d’entendre leur nom sur la liste des admis lors de la diffusion des différents résultats. Chacun est désormais rassuré que les résultats proclamés seront conformes à l’effort qu’il a fourni dans les salles de composition. Il ne viendra à l’esprit d’aucun candidat malheureux de remettre en cause l’équité et la transparence qui ont encadré l’administration des concours. C’est dire que l’Etat à travers le ministère en charge de la Fonction publique a retrouvé la crédibilité qui siet pour qu’un pouvoir public impose son autorité.

On se rappelle qu’il y a seulement quelques années, l’organisation desdits concours avait laissé transparaître quelques failles qui avaient provoqué en son temps des inquiétudes et même des protestations de la part des candidats. Pour remédier cette situation, l’Etat a, au regard de sa volonté de bonne gouvernance administrative, créé une agence de recrutement avec pour mission de prendre en main tout le processus d’organisation des concours. La principale tâche étant de tenir le déroulement des concours dans des délais raisonnables pour résoudre certaines difficultés récurrentes. Les cas les plus préoccupants étaient ceux des candidats placés sur les listes d’attente du fait de la publication tardive des résultats. Nombre d’entre ces candidats ont été lésés par le fait que certains des candidats qui avaient eu la chance de réussir à plusieurs concours développaient un esprit mercantile tendant à monnayer leur désistement au profit de ceux de la liste d’attente. On a encore en mémoire les réactions pathétiques de certains de la liste d’attente qui avaient perdu leur chance justement par la gourmandise de certains admis qui restaient hésitants dans leur choix.

Le Faso mise sur sa jeunesse

Quand enfin ils se décident, les écoles professionnelles ne peuvent plus faire appel aux candidats de la liste d’attente car, à partir d’une période donnée du déroulement de l’année scolaire, leurs règlements n’autorisent plus le recours aux candidats de la liste d’attente. Toute chose qui constitue une perte non seulement pour les candidats lésés mais aussi pour l’Etat lui-même qui n’a pas au final les effectifs souhaités. C’est pourquoi, à côté des postulants aux emplois de la Fonction publiques qui applaudissent les nouvelles mesures, les responsables d’écoles et de centres de formation se réjouissent également de la célérité dans les corrections et les proclamations des résultats. On peut parier que les rentrées dans lesdites écoles seront sereines, la pratique qui consistait pour les candidats admis à plusieurs concours à faire attendre indéfiniment l’administration ne pouvant plus avoir cours. Le dispositif mis en place améliorera considérablement les conditions de formation de futurs décideurs du Faso. En effet, puisque ce sont les meilleurs qui seront dans ces écoles, tout permet d’espérer qu’ils seront des agents compétents dévoués sur les chantiers de développement.

Plus généralement, on se doit de noter que l’Etat fait de l’emploi et de la formation professionnelle un aspect important de la politique de développement. La création d’un ministère exclusivement en charge de l’emploi et de la jeunesse n’était donc pas un effet de mode mais la traduction en actes du programme présidentiel qui accorde une place de choix aux jeunes comme les nombreuses initiatives du gouvernement le prouvent. Le ministère a en effet organisé plusieurs sessions de formations à l’attention des jeunes pour faire d’eux, des chefs d’entreprises capables d’entreprendre en toute confiance. Assurément le Burkina Faso mise sur sa jeunesse pour réussir son « take off ». Avec cette batterie de mesures et d’initiatives, on peut écrire sans risque de se tromper que la lutte contre la pauvreté est un combat gagné.

Talato BAMOGO (talatobamogo@yahoo.fr)

Par : L’Hebdomadaire du Burkina

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Vos commentaires

  • Le 7 septembre 2009 à 12:10, par Ben En réponse à : Concours de la Fonction publique : Quand l’Etat tient parole

    J’espère que de cette façon que notre fonction publique regorgera de personnes compétentes et soucieuses du développement du Faso.
    Il faudra qu’on insiste bien entendu sur la déontologie afin que ces nouveaux fonctionnaires ne fassent pas mains basses sur les caisses de l’état.

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