Au cours de l’entretien avec le personnel de l’ambassade du Burkina Faso à Paris, le ministre d’Etat Bédouma Alain Yoda s’est tout d’abord félicité de l’état des lieux de la diplomatie burkinabè dans le monde. Et ce succès dira-t-il, est le fruit du travail inlassable de l’ensemble de ses acteurs et par conséquent, de l’important travail qui est fait par la représentation de Paris. Tout en reconnaissant l’importance et la place qu’occupe l’ambassade du Burkina Faso à Paris, le ministre d’Etat a en outre loué les initiatives prises par l’ambassadeur Tiao dès sa prise de service : "je vous encourage et vous félicite pour le plan d’action que vous avez mis en place ainsi que le chronogramme de réalisation des activités ; cela permet d’avoir pour chaque agent, des objectifs précis, toute chose qui permet d’apprécier objectivement le travail de chacun”.

S’adressant plus particulièrement au personnel, Bédouma Alain Yoda s’est beaucoup appesanti sur le respect de la hiérarchie et de l’autorité, l’esprit d’équipe et la cohésion au sein du personnel. Il a de ce fait invité tout un chacun à cultiver l’esprit de solidarité et à faire bloc derrière le chef de mission, au besoin à signer un pacte de confiance avec lui. Du reste, ses attributions ne souffrent d’aucun commentaire : “il organise le travail, donne les orientations à tous les agents et veille à l’exécution des tâches et mieux, c’est lui qui apprécie le travail de chaque agent. Il est aussi à votre écoute et sur ce point, vous avez la chance d’avoir un homme de presse pétri d’expérience et qui a approché et travaillé avec de très hautes personnalités”. Toujours selon le Ministre d’Etat, la loyauté et le professionnalisme sont les principaux objectifs qui doivent guider l’agent public mais aussi et surtout le personnel en mission dans les postes diplomatiques et consulaires.

La fonction de diplomate et assimilé dira le ministre d’Etat, a aussi ses contraintes dues à sa spécificité. Pour ce faire, il a invité l’ensemble du personnel a toujours donner une image très positive dans les rapports avec les autorités, l’administration et les citoyens du pays d’accueil ou de la juridiction ; cette image positive doit aussi être maintenue avec les autres missions diplomatiques, les différentes associations et organisations : “le Burkina Faso jouit d’une image très positive dans le monde et je voudrais qu’elle se reflète également sur le personnel diplomatique qui se doit d’être exemplaire”.

Relevant par ailleurs la spécificité des ambassades et consulats généraux, Bédouma Alain Yoda reconnaît qu’elles sont souvent confrontées à bien de préoccupations notamment l’insuffisance des crédits, la rationalisation du personnel diplomatique et l’organisation mise en place aussi bien à la centrale que dans les missions diplomatiques et consulaires. C’est pourquoi il souhaite que soit élaboré un organigramme-type minimum applicable aux missions diplomatiques et consulaires afin de mieux rationaliser l’action diplomatique et la rendre plus cohérente.
Les débats instaurés à la suite de l’intervention du ministre d’Etat ont surtout porté sur les moyens de travail et l’équipement, les rapports mensuels pour lesquels il n’y a pratiquement pas de "feed back", la révision à la hausse des prix des visas et les billets de vacances du personnel.

En marge de cet entretien, le personnel de l’ambassade a pu également s’entretenir avec le ministre de la Sécurité, le colonel Emile Ouédraogo de retour de mission au Canada et de passage à Paris. Avec le ministre de la Sécurité, il a surtout été question du statut des cartes d’identité consulaires que certains services ne reconnaissent pas au Burkina Faso et du mode toujours archaïque de délivrance des visas d’entrée au Burkina Faso. Le service consulaire de l’ambassade a pour sa part remercié le ministre pour la diligence avec laquelle les dossiers de renouvellement des passeports sont toujours traités au niveau des services de son département. S’agissant du statut de la carte d’identité consulaire, le ministre Emile Ouédraogo souhaite que soit organisée une réunion entre le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale et celui de la Sécurité. Le problème des passeports et des visas, dira-t-il par ailleurs, fait partie des réelles préoccupations de son département, d’où la mission qu’il vient d’effectuer au Canada. Et le ministère travaille à trouver les meilleures solutions tant attendues à ce problème qui n’a que trop duré.

Service Presse : Ambassade Burkina / Paris

Sidwaya