LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Pénurie de gaz domestique : Pour la SONABHY, il n’y a pas de quoi s’enflammer

Publié le jeudi 20 août 2009 à 02h24min

PARTAGER :                          

« Pas de panique ! Dans une dizaine de jours, le consommateur ne sera plus en train de courir dans tous les sens pour charger sa bouteille de gaz ». C’est la substance des propos tenus le 19 août 2009 par Jean Hubert Yaméogo, directeur général de la SONABHY (Société nationale burkinabè des hydrocarbures), pour rassurer les clients suite à la rupture du gaz domestique.

Difficultés d’approvisionnement ; augmentation croissante de la consommation nationale ; période de grande consommation pendant les mois de grande pluie. Ce sont là les trois raisons avancées par le premier responsable de la SONABHY, Jean Hubert Yaméogo, pour justifier l’extrême rareté du gaz domestique ces derniers temps au Burkina, particulièrement dans la capitale.

Dans un souci pédagogique, il a commencé par informer ses hôtes du jour sur la stratégie d’approvisionnement du gaz dans notre pays. En effet, la nationale des hydrocarbures se fournit à partir de trois sources : le Bénin (80,15% du besoin national), la Côte d’Ivoire (13,40%) et le Ghana (6,45%).

Foi du DG de la société, la source ghanéenne a tari depuis septembre 2008. Cette raffinerie n’arrive d’ailleurs plus à satisfaire à la demande du territoire où elle est implantée. De mai à août, la source ivoirienne également n’a pu réaliser aucune livraison. Elle n’est même plus en mesure de satisfaire les seuls besoins du dépôt de Bobo-Dioulasso.

La source béninoise qui peine à satisfaire toute la demande nationale n’est plus en mesure de satisfaire à temps les commandes de son voisin. Alors, peut-on conclure que rien ne va plus ? Apparemment, on est tenté de dire oui. Mais, Dieu soit loué, la rareté du produit n’est pas mondiale, a rassuré le principal interlocuteur. C’est plutôt un problème de disponibilité.

Et à l’écouter, il y aura bientôt des éclaircies dans le ciel de la fourniture du gaz au Burkina. Un certain nombre de mesures pour juguler la crise sont entreprises, a d’abord précisé Jean Hubert Yaméogo, avant de lever un pan du voile sur ces palliatifs : « Une trentaine de camions-citernes est en train de cheminer vers Abidjan. C’est le même mouvement à destination du Bénin ». La pénurie de gaz butane sera bientôt un lointain souvenir pour la ménagère à la recherche de ce combustible dont l’utilisation, hormis son côté pratique, permet d’épargner le peu de végétation qui nous reste.

Jean Hubert Yaméogo, directeur général de la SONABHYEn attendant, des revendeurs avides de gain facile ont vu en cette pénurie une occasion en or pour spéculer sur la marchandise. Si fait qu’il y en a qui font de la surenchère sur les prix du gaz qui sont pourtant homologués par l’Etat et sont connus de tous les consommateurs.

Le directeur de la SONABHY de s’insurger contre cette attitude. « Il nous est revenu qu’en ville, des gens spéculent sur ces produits. Ça n’a pas de sens. Les prix des bouteilles restent inchangés et ils ne varieront pas d’un iota avec l’arrivée de la prochaine cargaison ».

Il a par conséquent invité les consommateurs à ne pas tomber dans le piège de ces spéculateurs. « Le gaz reste un produit subventionné par l’Etat. Quant à la rupture constatée par-ci par-là, nous ferons de notre mieux pour que la situation soit réglée au plus tôt », a-t-il promis. Il est souvent fait grief à la Société nationale des hydrocarbures de ne pas communiquer sitôt qu’il y a une rupture au niveau de leurs produits.

Pour le premier responsable de la maison, ceux qui font ce genre de critique vont vite en besogne en ne tenant pas compte de la spécificité du domaine : « Nous manipulons des produits dangereux. Lorsque nous nous précipitons pour parler de pénurie dès la première alarme, cela peut créer un réflexe toute somme naturel qui consistera pour les consommateurs à acheter plus que de besoin des bouteilles de gaz qu’ils conserveront par devers eux. D’abord, il y a le risque qu’ils courent en le faisant ; ensuite, cette attitude ne fait qu’aggraver la pénurie ».

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 20 août 2009 à 03:14, par rawa En réponse à : Pénurie de gaz domestique : Pour la SONABHY, il n’y a pas de quoi s’enflammer

    on ne sais plus ki dit la verite’ le charger de communiquer de la sonabhy on a dit la derniere foi ke c’est une machine ki etais en panne comme toutes les grande societes avance a chaque foie aujourdhui le dg dit ke c’est des problemes d’approvisionnement ki dit vrais ? au burkina quand les societes vont mal les dirigeants deviennent des menteurs a kan la SONABHY ;L’ONEA ; LA SONABEL ;LONATEL ;LA SOFITEX ....arretrons de se foutre des consomateurs ya til une ligue des consomateurs au BF ? si oui le ne font pas leur boulot ou ils sont tous corrompu.

  • Le 20 août 2009 à 11:42 En réponse à : Pénurie de gaz domestique : Pour la SONABHY, il n’y a pas de quoi s’enflammer

    Il commence à avoir, au-délà de ce cas, un vrai problème dans ce Faso. Les gestionnaires actuels sont incapables de tenir les engagements contractuels de leurs structures : Sonabel, Sonabhy, Onatel... Il faut une vraie catharsis pour qu’on retrouve le niveau d’avant les pénuries, les produits mal faits, frelatés...de toutes sortes à défaut d’aller de l’avant. C’est inquiétant si la prise de conscience ne se fait pas maintenant et que les moyens ne sont pas mis en œuvre. Ce n’est pas une question de "gros français" mais de réalités quotidiennes et de gestion...

  • Le 20 août 2009 à 12:16, par Nampoga En réponse à : Pénurie de gaz domestique : Pour la SONABHY, il n’y a pas de quoi s’enflammer

    Il y a de quoi s’enflammer ! Lorsque l’on sait qu’il y a des difficultés d’approvisionnement, lorsque l’on sait par ailleurs que les besoins sont sans cesse croissants et que nous entrons dans une période de grande consommation, il aurait fallu anticiper, en prospectant d’autres sources d’approvisionnement. Il ne faut pas attendre d’être devant le fait accompli pour se secouer. Et, dire de ne pas s’enflammer quand, dans le meilleur des cas, il faut encore attendre une dizaine de jours (en plus des presque trois semaines déjà écoulées), il y a un problème d’égards. Et, le DG est en contradiction avec son directeur de la communication qui a soutenu dans Sidwaya du 14 août que "Il n’y a aucune pénurie de gaz". Son directeur technique, lui, lie la rareté du combustible, entre autres, à une panne d’engins de levage. Il y a donc beaucoup de problèmes ! Et lorsque le consommateur n’arrive pas à s’approvisionner, les patrons de la Sonabhy trouvent qu’il n’y a pas de pénurie. ’’On s’en balance’’ de la sémantique, bonnes gens ! Vous ne communiquez pas et lorsque vous le faites, c’est en ’’quinconce’’ et sans respect pour vos lecteurs !

  • Le 20 août 2009 à 18:10, par un citoyen En réponse à : Pénurie de gaz domestique : Pour la SONABHY, il n’y a pas de quoi s’enflammer

    Je pense que le DG est en mauvaise posture pour faire la morale aux autres, quand il dit que ça n’a pas de sens de spéculer sur les prix.

    Si lui avait fait son travail personne ne pourrait spéculer.

    A voir de près, c’est une négligence qui a conduit à cette situation. Si non, comment comprendre que depuis septembre 2008, soit un an complet, on a vu venir le danger et il est arrivé quand même.

    Si la SONABHY paie sa facture correctement, ni le BENIN, ni le GHANA, ni la C I ne peuvent refuser de lancer notre commande. Pour quoi chez eux il n’y a pas de pénurie ???

    Trouvez autre chose pour nous distraire Mr Le DG.
    Ne pensez surtout pas que les BURKINABE ont avalé votre pilule concernant vos explications sur les prix TRES HAUTS des hydrocarbures, pendant que le prix du baril s’est applati à la source.
    ILS SONT SIMPLEMENT TOLERANTS ET NON ’’MOUTONS’’.

    C’est cela une grandeur d’esprit car ça garde le pays et ses citoyens EN PAIX et c’est LOUABLE.

    MEDITEZ BIEN MESSIEURS - DAMES. Ce sont plutot vos MAUVAISES FORTUNES MAL ACQUISES QUI N’ONT PAS DE SENS.

  • Le 20 août 2009 à 19:39, par Tapsoba en hollande En réponse à : Pénurie de gaz domestique : Pour la SONABHY, il n’y a pas de quoi s’enflammer

    Qu est ce qu on nous sert encore ? Ainsi ,vous nous faites croire que les ghaneens et ivoiriens ont subitement double leur consommation au point qu il ne reste plus rien pour nous.Pourquoi sommes nous tellement alergiques a la sincerite et a la franchise ? dites nous plutot que vous leur devez au lieu de nous prendre pour des dupes, car il n est plus un secret pour personne que votre societe est au bord de la banque-route.De toute facons,ce ne sont pas ceux a qui vous racontez ces niaiseries qui decideront de votre avenir.Pour preuve, vous venez d etre promu"pour mauvais service rendu" par vos accolites du parti-etat.Epargnez le peuple de vos moqueries,on en a deja assez.

    Pohhh !!!!

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique