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Diplomatie de développement ou diplomatie de souveraineté

Publié le lundi 17 août 2009 à 00h54min

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Ibrahiman SAKANDE

Il y a quelques jours, nos plénipotentiaires tenaient leur rencontre bisannuelle. Cette conférence des ambassadeurs donne l’occasion de revenir sur l’esprit de la diplomatie du 21e siècle pour les pays en voie de développement. Le 19e et le 20e siècle ont été prioritairement marqués par les termes de : souveraineté, intérêt national et rapports de force. Ces concepts ont formé et transformé des Etats et des frontières, ont fait et défait le monde, ont contribué à façonner l’identité des peuples et des Etats.

Coopération, partenariat et relations amicales occupent le premier rang des concepts de l’action internationale des Etats en quête de bien-être de nos jours. Ces concepts se mettent au service de la paix et de la prospérité, ils pratiquent sur les souverainetés nationales, des ouvertures pour la mondialité. Ils servent de mots-liens entre les pays développés et ceux sur la voie du développement. Il se dégage un consensus autour de la diplomatie de développement, leitmotiv des pays du Nord et du Sud. Au temps des regroupements régionaux et des fédérations des ensembles, il importe à chaque

Etat de voir sa sécurité, son épanouissement à travers la mutualisation des forces et des ambitions, à travers la fusion des intérêts et des moyens, étant entendu qu’une femme qui renverse un canari d’eau à Korsimoro, au Burkina, peut provoquer des conséquences aux dimensions insoupçonnées à Bilbao en Espagne. La construction et la culture de l’intérêt régional constitue une lueur d’espoir pour des pays comme le Burkina Faso ne disposant pas suffisamment de possibilités naturelles. Mais l’intelligence de son peuple représente une valeur ajoutée au service de l’engagement communautaire. Le diplomate burkinabè doit être avant tout un diplomate de développement. Il lui revient dans sa fonction de protecteur des citoyens et de leurs intérêts, de faciliter la mise en valeur de l’expertise burkinabè dans le monde. Promoteur de la coopération bilatérale, multilatérale et décentralisée, il doit favoriser la mise en relation des populations burkinabè avec celles des autres pays. Acteur économique de premier plan, l’ambassadeur devrait œuvrer à attirer des investisseurs en “vendant le pays” avec succès.

La stabilité politique et les efforts de développement du gouvernement en constituent des facteurs favorables. Loin de rechercher la place de première puissance en terme de rapports de force dans la région, le Burkina Faso s’est engagé dans l’action synergique avec les autres Etats frères d’Afrique pour un monde de paix et de progrès. Les actions du Président du Faso donnent la ligne à suivre par ses représentants personnels. Ils doivent œuvrer pour la concorde et la prospérité au Burkina Faso, en Afrique et dans le monde. Ils sont avant tout des ambassadeurs du dialogue et du consensus, des bâtisseurs d’un monde meilleur. Pour ce faire, ils deviennent des diplomates du peuple, au service du peuple et pour le peuple. Ils sont les acteurs qui mettent en œuvre le programme quinquennal du Président du Faso auprès des compatriotes résidant à l’étranger et doivent donc mériter la confiance placée en eux par le premier magistrat en réalisant ses ambitions pour la diaspora burkinabè

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

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