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Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

Publié le mercredi 24 juin 2009 à 10h43min

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Dimanche 14 juin dans l’après-midi. La salle des fêtes de l’ambassade du Burkina à Paris est prise d’assaut par un public très majoritairement jeune, essentiellement des étudiants Burkinabè de Paris et des villes environnantes. Tous sont venus écouter le ministre de la Jeunesse et de l’emploi, Justin Koutaba, qui achève une tournée dans cinq villes françaises entamée le 6 juin et qui l’a conduit successivement à Strasbourg, Limoges, Nice et Lyon. Objet de cette tournée ? Informer les étudiants Burkinabè sur les opportunités d’emploi au pays dès la fin de leurs études et recueillir leurs doléances.

Après l’exposé du ministre, les étudiants ont saisi l’occasion pour exprimer leurs préoccupations, leurs inquiétudes quant à leur insertion socioprofessionnelle dès le retour au pays natal. Quelle est la politique du gouvernement en matière d’emploi et quels sont les dispositifs mis en place pour accompagner les porteurs de projets ? Comment inciter les étudiants en fin d’études à rentrer et à mettre leurs compétences au service de leur pays ? En creux, comment faire face à la « fuite des cerveaux », un phénomène qui frappe tous les pays, particulièrement ceux du Sud ? (Nous publierons demain une tribune de deux étudiants sur le sujet).

Pour Lefaso.net, le ministre de la Jeunesse et de l’emploi, par ailleurs professeur de philosophie à l’université de Ouagadougou, fait le bilan de ses rencontres avec l’élite de demain

Quel bilan faites-vous de la tournée que vous venez d’effectuer dans cinq villes en France pour rencontrer les étudiants Burkinabè ? Sont-ils venus nombreux à ces rencontres ?

Le bilan est très positif. Il s’agissait pour nous de remplir une promesse que le président Blaise Compaoré avait faite lors de ses différents séjours de travail en France, et partout où nous sommes allés, à Strasbourg, Limoges, Nice, Lyon et naturellement Paris, les étudiants sont sortis nombreux. En fait, il n’y avait pas que des étudiants, mais aussi les autres composantes de la communauté burkinabè puisqu’il y avait des travailleurs, des hommes d’affaires, des familles etc. Je dois souligner que grâce au formidable travail de coordination et d’information fait par notre ambassadeur à Paris, nous avons été favorablement surpris de voir que les étudiants ont répondu aux invitations et nous avons pu donner les informations sur le Burkina, sur le ministère de la Jeunesse et de l’emploi, sur les problèmes d’insertion socioprofessionnelle, mais aussi et surtout les écouter. Cette forte mobilisation s’explique aussi par le fait que beaucoup d’étudiants sont venus d’autres villes environnantes. A la rencontre de Strasbourg par exemple, des étudiants sont venus de Metz, Nancy et Mulhouse et à Lyon, c’est pareil

Quelles étaient les principales préoccupations exprimées lors de ces rencontres dans les cinq villes ?

D’abord, ce que nous avons pu remarquer, c’est que les étudiants n’ont pas beaucoup d’informations sur les choses qui les intéressent directement en tant qu’étudiants. Ils ne sont pas informés sur les opportunités d’insertion socioprofessionnelle au Burkina, sur les mesures d’accompagnement, que ce soit sur le plan financier, celui de la formation ou sur les possibilités de création d’entreprise. Donc, il y a une grande insuffisance de communication à ce sujet et cela est une préoccupation majeure des étudiants partout où nous sommes passés

Quelles sont les informations dont ils ont très précisément besoin ?

Il s’agit par exemple pour un étudiant en fin d’études en Master ou en thèse, de savoir quel est le sort qui lui est réservé s’il rentre au pays, quelles sont les possibilités d’emplois, d’insertion socioprofessionnelle, les mesures d’accompagnement pour la création d’entreprise. Ils sont vaguement au courant qu’il existe des Fonds de financement nationaux logés au ministère de la Jeunesse et de l’emploi ou ailleurs, mais ils ignorent complètement les conditionnalités d’accès à ces Fonds. Ils ne sont pas informés sur les grands programmes qui existent aujourd’hui en matière d’accompagnements financiers, de formation pour améliorer leur employabilité et dans ce qu’ils aspirent être et faire

Avez-vous des réponses à toutes ces questions ? Et si oui, lesquelles ?

Nous leur avons dit sur ce qui existe et ce qui est en perspective. Aujourd’hui, nous avons une politique nationale de l’emploi avec un plan d’action opérationnel qui est déjà mis en œuvre et à l’intérieur de ce plan d’action, il existe des opportunités en matière de financement, d’employabilité c’est à dire en matière de formation. Nous finançons des formations à l’entreprenariat, des formations professionnelles pour toutes les catégories sociales de la jeunesse burkinabè, que ce soit de jeunes scolarisés, déscolarisés, non scolarisés, ou des jeunes diplômés en fin de cycle sortant des universités nationales ou d’ailleurs dont il faut valoriser les compétences à leur retour au pays

Pouvez-vous rappeler à l’attention des étudiants d’autres pays que la France, les dispositifs existants pour accompagner les jeunes diplômés et ceux qui désirent créer leurs entreprises ?

Au ministère de la Jeunesse et de l’emploi, il existe quatre Fonds au service de la promotion de l’emploi et au financement des initiatives des jeunes, donc à la résorption du chômage : le Fonds d’appui au secteur informel (FASI), qui octroie des financements à tout promoteur de petites et moyennes entreprises et qui mobilise chaque année près d’un milliard de F CFA. Il y aussi le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE) qui assure des financements allant de 100 000 à 10 millions de F CFA à tout promoteur quelque soit le secteur d’activité (transport, commerce, production agricole, artisanat, élevage) et qui a besoin d’un accompagnement pour mettre en œuvre son entreprises. Nous avons également le Fonds d’appui à l’apprentissage et à la formation professionnelle (FAFPA) destiné à accompagner les entreprises notamment dans la formation en vue de consolider les emplois créés et d’augmenter les capacités et les compétences des salariés de façon à les rendre plus compétitifs. Il s’agit de subventions que l’Etat accorde à 75% aux entreprises afin qu’elles puissent assurer la formation de salariés pour qu’ils soient au parfum des innovations technologiques. Enfin, le dernier né est le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) qui a été créé suite à la demande des jeunes lors du Forum national des jeunes de 2005 avec le chef de l’Etat. Dès que le ministère de la Jeunesse et de l’emploi a été créé en janvier 2006, le président nous a instruits pour entreprendre les démarches nécessaires à la création et la mise en œuvre de ce Fonds.

Quelle est la spécificité du FAIJ par rapport aux autres ?

Créé en 2007-2008, il est mis en cohérence avec un des grands programmes du ministère de la Jeunesse et de l’emploi, c’est à dire la formation de 5 000 jeunes à l’entreprenariat par an. A la différence des autres, le FAIJ octroie des financements uniquement aux jeunes de 15 à 35 ans, accorde aussi des prêts à des taux encore plus bas que le FASI et le FAPE, et dans ce taux encore plus bas, il y a encore un privilège pour les jeunes filles et les personnes handicapées qui bénéficient d’un taux de 2 et 3%. En fonction des secteurs d’activités, le taux normal pour les autres fonds se situe entre 3 et 13%. Autre particularité du FAIJ, les jeunes qui bénéficient des crédits doivent avoir subi une formation en entreprenariat, notamment dans le cadre du programme de formation des 5000 jeunes à l’entreprenariat. Par rapport aux banques, l’accès au FAIJ ne nécessite pas une caution financière ou matérielle, mais une caution morale, par l’intermédiaire d’un parrain, un mentor qui assure et accompagne le jeune et garantit qu’il est sérieux et a la volonté d’entreprendre. Pour l’année 2008, ce Fonds a financé 614 projets de créations de PME/PME pour une valeur de 600 millions de F CFA et en 2009, dès la fin de la formation des jeunes en entreprenariat, nous pourrons financer au moins 1200 micro entreprises pour une valeur de plus d’1,2 milliard de F CFA

Les Fonds du ministère sont-ils cumulables avec d’autres fonds pour ceux dont le projet nécessite un gros capital de départ ?

Evidemment ! Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à l’intérieur d’un même Fonds, on peut avoir des crédits de façon répétitive, c’est à dire, plusieurs fois pour peu que le bénéficiaire fasse preuve d’un bon remboursement, du respect de ce qui le lie au Fonds. Naturellement, celui qui en a bénéficié à plusieurs reprises, pourra considérer à un moment donné qu’il est devenu un vrai opérateur économique et qu’il peut non seulement se passer des Fonds du ministère, mais aussi aller frapper à la porte d’autres guichets nationaux qui financent pour 40 ou 50 millions, ou carrément basculer vers une banque.

Mais pour répondre directement à votre question, si par exemple quelqu’un remplit les conditions exigées par les banques et qu’il veut avoir aussi un soutien des Fonds nationaux, étant donné que les critères sont parallèles et différent dans les deux cas, eh bien, libre à lui de le faire la demande. Mais notre philosophie étant de faire en sorte que chaque jeune ait une chance d’avoir accès à un fonds, nous diversifions les sources de financement et celui qui a un crédit FASI peut aussi solliciter le FAPE qui octroie de 100 000 à 10 millions de F CFA s’il s’agit de financer les mêmes activités. Par exemple, passer de la vente de savon à la création d’une unité de fabrication de savon.

Quels sont les critères d’accès à ces différents Fonds ? Pour être explicite, pouvez-vous garantir que le choix des bénéficiaires se fait sans considérations politiques ?

Je vais être clair sur ce point : il n’a jamais été question ni dans les textes, ni dans la pratique d’usage de critères politiques, religieux, sexuels et que sais-je encore pour bénéficier des crédits d’un Fonds. Ce qui nous intéresse, c’est la pertinence du projet, le critère de création d’emploi, c’est à dire que le projet doit créer des emplois pour le promoteur et pour d’autres personnes, et enfin qu’il entre dans notre objectif qui est de lutter contre le chômage. C’est tout. Il est d’ailleurs impossible de tenir compte de critères politiques parce, que quand nous formons un jeune à l’entreprenariat, on ne peut pas lui demander quelle est son idéologie et quel bord politique il appartient. Nous faisons seulement en sorte que tous les jeunes aient les mêmes chances dans toutes les régions du Burkina. C’est pour cela que nous avons mis en place des guichets uniques dans les 13 régions du pays pour que les jeunes aient partout les chances sans aucune considération subjective ou partisane. Maintenant, il y a des gens qui spéculent, on ne sait pas à quelle fin, mais je souhaite que nos compatriotes aillent surtout à l’information au lieu de s’adonner à des affabulations complètement ridicules.

Avez-vous mené des études pour savoir ce que deviennent ceux qui ont été formés ou ont bénéficié des Fonds ?

Au ministère, il existe une structure chargée du suivi et de l’étude d’impact des projets que nous finançons : c’est l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEP) qui travaille de concert avec les différents ministères. Nous avons en permanence besoin d’évaluations, d’études d’impact des financements que nous assurons.
Certes, ceux qui bénéficient des fonds FAIJ, ils sont suivis par des cabinets privés, mais à une ou deux ans après avoir acquis des financement, il nous faudra faire une évaluation pour voir s’ils s’en sortent, quel est le taux de réussite et quelles sont les insuffisances à corriger.

Vous qui êtes le ministre de l’emploi, quel est le taux de chômage au Burkina ?

Le taux de chômage au Burkina est d’environ 3,2%

Ah bon !

Je comprends votre étonnement, mais il faut faire la différence entre le chômage en milieu urbain et le sous-emploi en milieu rural, parce qu’on ne peut pas dire que les jeunes en milieu rural sont des chômeurs quand ils ne travaillent pas. Ils sont dans la production agricole, travaillent à peu près cinq mois dans l’année et en saison sèche, ils sont en sous-emploi pour ceux qui ne continuent pas dans les activités de production de contre saison (maraîchage, artisanat, d’embouche bovine et porcine etc.). C’est pour dire que, autant les ruraux sont très nombreux et représentent une grande proportion de la population jeune du Burkina, autant il est délicat des les classer quand on élabore des statistiques sur le chômage.
Par contre en ville, le taux de chômage est élevé et frappe surtout les jeunes qui migrent de la campagne à la ville à la recherche d’emploi, les jeunes scolarisés, déscolarisés et les diplômés. A Ouagadougou, le taux de chômage est d’environ 16,7% et peut atteindre 18,7% dans certaines villes comme Bobo-Dioulasso

Existe t-il une politique d’orientation des collégiens et lycéens dans des créneaux porteurs d’emplois ?

Pas encore et il va falloir effectivement faire un travail de fonds à ce niveau pour connaître les créneaux porteurs d’emplois aujourd’hui. Il nous faut dans chaque région, savoir par une étude détaillée quels sont les domaines où on a la chance de trouver ou créer des emplois. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait en 2008 avec l’ONEP et nous sommes ne train de voir comment nous pouvons former les jeunes en fonction des besoins des entreprises. Aujourd’hui, avec le travail qui a été fait par l’Observatoire national de l’emploi et la formation professionnelle (ONEP), nous savons quels sont les créneaux d’emplois et les profils demandés dans les entreprises, chez les industriels ou chez les particuliers. Nous savons par exemple que dans le domaine des mines, il y a un grand manque de cadres de haut niveau, de même que dans l’énergie, les transports, le commerce où il manque des cadres moyens et de haut niveau. Ce que nous avons découvert grâce à cette enquête, c’est que même le permis de conduire est aujourd’hui un créneau, parce qu’il y a des emplois qui ne sont pas occupés car les postulants n’ont pas le permis de conduire. Le secteur des transports se révèle aujourd’hui être un bon créneau de création d’emplois et c’est pourquoi, nous avons lancé depuis 2008 un programme de formation de 1400 jeunes au permis de conduire par an sur cinq ans, financé par le ministère avec, bien entendu une contribution du bénéficiaire car notre philosophie est de ne jamais faire du gratuit. Ce n’est pas une culture à apprendre à cette jeune génération !

Vous avez évoqué un poste vacant à la SONABEL pour lequel on ne trouve pas preneur…

Oui, il s’agit du poste d’ingénieur en électricité et s’il y a un Burkinabè qui a le profil, qu’il m’envoie son CV. Ce type de problème montre d’ailleurs l’urgence de créer une banque de données et une plateforme pour que ceux qui ont des compétences puissent s’adresser à ceux qui en cherchent et que ceux qui en cherchent sachent où aller et en trouver. Lors de ma tournée, j’ai rencontré un jeune étudiant qui est spécialisé dans les trains d’atterrissage des avions, un autre dans l’énergie nucléaire, un autre dans l’aéronautique. Comment faire pour que toutes ces compétences soient connues, c’est ce à quoi nous allons rapidement nous atteler

Propos recueillis par Joachim Vokouma,
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2009 à 23:34, par integral En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    le taux de chomage est d’environ 3.2% au burkina ????!!!

  • Le 24 juin 2009 à 23:37, par Momo En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    Ai-je bien lu :
    "Vous qui êtes le ministre de l’emploi, quel est le taux de chômage au Burkina ?
    Le taux de chômage au Burkina est d’environ 3,2%"

    Je ne sais si c’est une erreur, dans ce cas il faudrait corriger. Dans le cas contraire, je demande qu’on me pince parce que là c’est trop fort. Le BF ferait mieux que la plupart des pays de la planète.

  • Le 24 juin 2009 à 23:52, par Le villageois En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    l’idée et la stratégie sont en soit bonnes
    Mais pourquoi avoir attendu des années après la création de certains de ces fonds avant de les divulguer ? Et pourquoi particulièrement en 2009 ?

    Quant à la formation des jeunes cadres dont on en manque crucialement dans tous les domaines( santé, enseignements supérieurs et la recherche,l’énergie et les mines...) il y a discordance sinon hypocrisie dans l’action gouvernementale,en ce sens que d’un coté la formation universitaire est baclée et sabotée ( les amphis sont plétoriques, les prof mécontents ) et c’est KADDAFI qui s’en souci et contruit un amphi (c’est honteux)

    Quand à la fuite des cerveaux, seul le gouvernement est responsable : onn fait toujours appel à l’expertise étrangère au mepris celle de l’UO et du CNRST et bien d’autres encore ; gaspillage de fond public et incitation à la prostitution puisque ces experts repartent avec la nostalgie de l’offre sexuel de nos soeurs

    Que les décideurs fassent preuve de possession de leur matière grise et qu’il arretent de nous traiter comme des tarés

    On a pas bouger d’un iota il ya 21 ans

    • Le 26 août 2011 à 11:35, par le fleuve En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

      Vraiment on a l’impression que les universités du BF ne servent pas souvent à grand’chose. Comment expliquer qu’on manque d’experts propres ou que les cerveaux nationaux s’envolent pour ailleurs ? Cela veut dire que la politique est certainement mauvaise depuis fort longtemps et ce n’est pas qu’il n’ya pas de cerveaux et d’experts, si jeunes soient-ils. La reconnaissance des ’’compétences et des compétents’’ est politisée. Et pour qu’on en aie de vrais et authentiques, d’ici 2015 à 2020 il faudrait dès maintenant et urgemment mettre les jeunes actuellement compétents en chemin. Sinon, on va demeurer dans ce n’importe quoi de système.

  • Le 25 juin 2009 à 00:37, par burkinbila En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    les herbes qui se trouvent dans nos jardins vous n´aviez pas finis de les desherber c´est celles qui se trouvent de l´autre cote de la rive que vous voulez aller desherber .Les diplommes qui sont sur place au pays qui choment au lieu de se deplacer jusqu´en FRANCE ;faites des annonces pour que ce qui sont rester au BERCAILLE en profite ,sinon c´est pas en FRANCE seulement qu´il ya des etudiants burkinabe...presque partout dans le monde ,pourquoi nous les africains nous n´allons jamais finir d´envier les europeens.PARDONNER LES MONSIEURS DU GOUVERNEMENT ESSAYEZ DE REFLECHIR A CA UN PEU des diplommes galere au pays ,d´autrs en porte leurs diplomes avec eux dans un sac en vue d´oeil on coirais un ordinateur portable et ne font que des journees entieres a sillonner les bureaux administratifs en quet d´un bon DIEUX qui poura peut etre tomber sur la tete.......burkinbila depuis BERLIN...aufwiedersehen

  • Le 25 juin 2009 à 10:39, par elvivo En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    Ah bon !!!!
    Je m’exclame comme le journaliste.
    Il a voulu dire 32% ou bien 3,2%.
    Si c’est 3,2% je dis que c’est faux et que ses statistiques ne sont pas fiables.
    On n’a pas besoin d’être un expert pour savoir qu’il y’a une crise de l’emploi en Afrique et singulièrement au Burkina.
    On ne crée pas d’emplois, le peu d’emplois qu’on a on licencie les travailleurs comme on veut(le cas de Total Burkina par exemple).
    Il faut que nos autorités arrêtent de berner les gens avec des fausses informations auprès des médias.
    Ce n’est pas sérieux cela.

  • Le 25 juin 2009 à 14:15 En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    Conditions ou conditionnalites, Mr. le Ministre ? J’espere que vous avez voulu dire le premier sinon si c’est le deuxieme, a m’ inquiete, moi qui suis doctorant en finances et qui connais la dimension BankMondiale et ces effets pervers. J’ ose croire vraiment que c’est un glissement de la langue sinon, ce n’est pas encourageant de rentrer pour faire face a des "conditionnalites" qu’ on ne saurait confondre a des conditions d’acces.
    J’etais venu vous ecouter a paris et dans l’ ensemble, vous etes convaincants par votre conviction propre meme si les realites que nous renvoient ceux qui sont rentres au pays ne sont pas forcement en phase avec l’ optimisme que vous affichez.

    Hermann

  • Le 25 juin 2009 à 14:24 En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    Je lissais assez serieusement, peut- etre assez naivement le ministre jusqu’a ce qu’ il commette la bourde qui revele le pot - aux- roses. A la question de quel est le taux de chomage au Burkina Faso, Mr. ler Ministre Philosophe(Platon preconisait que le philosophe, cad, celui qui cherche la sagesse, soit le roi de la cite, sans "regarder derriere", et comme s’ il n’ insultait pas notre intelligence, avance que le taux de chomage dans notre pays est de 3.5%. Mais, a son corps defendant, il admet toutefois que le Burkina, ce n’est pas encore le Perou. J’ai arrete net la lecture parce que je n’aime pas qu’ on perde mon temps. Je fais confiance en mes dirigeants. Donc ca veut dire qu’ au Burkina, il y a moins de chomeurs qu’ en France. Pas de commentaires. Mais peut- etre devait - il definir ce qu’est le chomage pour qu’ on continue de le prendre au serieux.

    Yam Yiid Naaba

  • Le 25 juin 2009 à 14:45 En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    Alors, la, sur la question du chomage, mr. Le ministre a commencer a billeler. Chomage c’est chomage. quand on appelle chomage sous- emploi, c’est de la rethorique. Quelle difference faites- vous entre la manutrition, la sous- nutrition et la faim ? A moins de chercher a savoir le sexe des anges comme le feraient les sophistes. Gagner le debat sans avoir raison. Coute que coute.

  • Le 25 juin 2009 à 18:00, par le citoyen En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    "Ils sont vaguement au courant qu’il existe des Fonds de financement nationaux logés au ministère de la Jeunesse et de l’emploi ou ailleurs, mais ils ignorent complètement les conditionnalités d’accès à ces Fonds. Ils ne sont pas informés sur les grands programmes qui existent aujourd’hui en matière d’accompagnements financiers, de formation pour améliorer leur employabilité et dans ce qu’ils aspirent être et faire"
    Monsieur le Ministre reconnait ici le difficit de communication, imputable à son departement,sur les différents fonds initiés par le gouvernement.Mais à qui la faute ? a -t-on donné les moyens nécesaires au DCPM/MJE pour pallier cette insuffisance ? j’en doute si le Ministre effectue une tournée dans plusieurs villes françaises pendant que le pauvre DCPM ronge ses freins à Ouagadougou. il ne ferra pas de miracle s’il n’est pas associé à la vie du Departement ! pensez y pour les fois à venir !

    • Le 26 juin 2009 à 15:36 En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

      Boujour à tous,
      sans rentrer trop dans les détails des mots de Ministre KOUTABA, moi personnellement j’apprécie qu’il y ait des fonds nationaux à des objets précis. ça dénote de la responsabilité de l’Etat de faire face aux problèmes des populations et surtout traiter des questions d’emploi. Encore faudra t’il que ces choix soient cohérents ? Moi j’en doute.
      Si on prend le cas de ces fonds très vieillisants, on constate que c’est l’Etat qui se transforme en fournisseur de services de microfinance. A une certaine époque où le secteur de la microfinance n’était pas encore connu, on peut comprendre que l’Etat mette en place des fonds nationaux pour des services directs. Mais avec l’évolution du secteur ou on rencontre des centaines de structures, je ne suggère pas qu’on supprime tous les fonds nationaux (qui peuvent être utild’ailleur) mais certains devaient connaitre des transformations institutionnelles importantes leur permettant de se professionnaliser. C’est le cas du FAARF qui a constitué une forte clientèle féminine et dont la forme juridique actuelle ne lui permet de travailler de façon professionnelle et sur des conditions de marché lui permettant de croitre, c’est aussi le cas pour le FASI et même le FAPE.

      Alors l’Etat pour mieux jouer son rôle devait mettre ces fonds à la disposition des intermeédiaires que sont les institutions de microfinance et passer des convention avec ces dernière avec des cahier des charges précis. cette stratégie permettra aux IMF de suivre les politiques de l’Etat et de s’approprier de façon duarble des résultats des investissement dans le secteur. Au Bénin, il y a un fonds national de microfinance au profit des institutions de microfinance (avec des cahier des charges précis). les conditions d’accès sont facilitées pour les populations, les taux d’intérêt subventionnés pour les populations pauvres et les chômeurs concernés.Dans ces conditions, chaque acteur joue proprement son rôle (Etat comme facilitateur, Institution de microfinance comme distributeur et acteur péren, clients ou bénéficiaires responsabilisés face à ces engagements). Mais les conditions actuelles laissent penser à des fins politiques ou avantages personnalisé avec une concurrence déloyale aux IMF.

      Il faudra repenser la stratégie de ses fonds et permettre aux IMF de se développer et faciliter un accès ouvert à tous ceux qui le méritent le crédit.

      Merci

      Annace ZONGO

  • Le 26 juin 2009 à 16:52, par JOHN En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    "Le taux de chômage au Burkina est d’environ 3,2%."
    C’est une maladie psychologique. Cela s’appelle le "deni de la réalité". Je comprends pourquoi nous n’avancons pas. Parce que nos Autorités nient les problemes que nous avons. Comment alors leur apporter des solutions ?

  • Le 28 juin 2009 à 13:42 En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    faut pas vous exciter les gars. Vous pensez que le ministre est allé chercher la main d’oeuvre pour occuper les milliers de postes vacants du Faso (3,2% de chômage) ? C’était juste pour lui un allibi pour faire ses achats à Paris.

  • Le 23 juillet 2009 à 16:41, par VENBIKASS PORTEUR DE PROJET En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    Merci M le Ministre pour ces info, concernant les fonds nationanux. J’ose croire que ces fonds sont à la disposition de tous les burkinabé sans exception. je rentre au faso bientot, et je viendrai au ministère pour avoir l’appui d’une de ces structures, j’espère que je tomberai pas sur un de vos fonctionnaires qui me dira le contraire ! Parcontre, je vous prie de revoir vos données sur le taux de chomage dans notre pays.

  • Le 19 août 2009 à 21:50 En réponse à : Justin Koutaba : « Il n’a jamais été question de critères politiques, religieux ou sexuels pour bénéficier des crédits d’un Fonds »

    on vient voir les "compatriotes à l’étranger" parce qu’ils vont voter. Ne croyez surtout pas qu l’on ne vous a pas compris : on vous a bien compris. Certains ont tellement bien compris qu’ils croyaient pouvoir se faire bien voir et se preparer a etre nommé, etc.. Quelle misere !!!
    mahdou

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