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Lutte contre la corruption : ce ne sont pas les initiatives qui manquent !

Publié le vendredi 12 juin 2009 à 01h25min

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L’une des caractéristiques du gouvernement Tertius Zongo est son engagement à lutter contre la corruption. Un fléau qui entame les actions de développement, les prévisions étant faussées du fait de la mauvaise gestion des ressources et surtout de leurs affectations à la satisfaction des besoins particuliers.

Plusieurs institutions ont été créées en vue de combattre le problème de la corruption. Parmi celles-ci, on note l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) et la Cour des comptes qui produisent annuellement des rapports sur le fonctionnement et la gestion des services publics. Et depuis quelques années, les résultats sont visibles. Des révélations sur des cas de détournements et de malversations ont été faites. Même si les sanctions ne sont pas tombées, comme l’auraient souhaité nombre de citoyens pour une question de justice et d’équité, quitus a été donné aux différentes institutions de poursuivre des actions judiciaires à l’encontre des fautifs.

Ce qui témoigne de la volonté des autorités d’aller au bout de leurs engagements et de mettre fin à la corruption. Cet engagement s’était d’ailleurs manifesté avec la décision du Burkina Faso de se soumettre au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Un mécanisme créé pour promouvoir la bonne gouvernance socio-économique et politique des pays adhérents. Le rapport du Burkina Faso a été jugé satisfaisant et adopté. Les autorités s’activent alors à mettre en œuvre les recommandations. Les parlementaires burkinabè se sont impliqués officiellement dans la lutte contre la corruption en 2008 avec la création d’un réseau dénommé Burkindi pour endiguer le mal. Ledit réseau est une section du Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC).

Avec d’autres organisations de la société civile engagées dans la lutte contre la corruption comme le REN-LAC, Burkindi vient renforcer la lutte contre la corruption. Mercredi dernier, parlementaires et acteurs d’organisations de la société civile ont décidé d’accorder leur violon pour lutter efficacement contre ce fléau des temps modernes. Ces organisations au sommet comme à la base prouvent que la corruption préoccupe au Burkina Faso. Ce ne sont pas les initiatives, ni les mécanismes visant à le diagnostiquer et à le combattre qui manquent donc, mais les actions concrètes permettant de dissuader corrupteurs et corrompus. Mais à entendre le Premier ministre dans ses différentes interventions, les auteurs de détournement, de malversations et autres dérivés de la corruption en subiront les conséquences. Toute chose qui achèvera de convaincre les citoyens de la détermination des autorités à traiter cette gangrène sociale.

Séraphine SOME (serasom@yahoo.fr)

Sidwaya

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