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Semaine nationale de l’Internet : Oui aux TIC pour accélérer l’éducation des filles

Publié le vendredi 29 mai 2009 à 02h49min

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Dans le cadre de la Ve édition de la Semaine nationale de l’Internet (SNI), un panel sur “TIC et accélération de l’éducation des filles” s’est tenu, le 28 mai 2009, à Ouagadougou.

Ce sont des spécialistes du genre qui ont animé le panel sur “TIC et accélération de l’éducation des filles” le 28 mai dernier à la faveur de la Ve édition de la SNI.
Elisabeth Ouédraogo, direction du Centre pour l’éducation des filles et des femmes (CIEFFA), institution spécialisée de l’Union africaine, est la première à donner le ton.Pour elle, les TIC offrent une opportunité incontournable pour accélérer l’éducation. Et de citer, les formations à distance, l’Internet, etc. “Pour que les TIC contribuent à accélérer l’éducation des filles, il faut que ces technologies se hissent au-delà des discriminations, c’est-à-dire les obstacles traditionnels liés à la femme”, a estimé la paneliste.

De l’avis de la directrice du CIEFFA, la sensibilisation massive sur l’utilisation des TIC doit être poursuivie. Car selon elle, la SNI est une initiative louable, mais reste insuffisante. Pour Mme Ouédraogo, l’élan pour promouvoir les TIC doit s’accompagner d’une option politique qui permettrait de doter chaque établissement secondaire et école primaire d’une salle informatique.

La conviction de Mme Ouédraogo est fondée sur des statiques pas très gaies. Sur l’ensemble du territoire national, seulement 10 écoles primaires, 5 écoles nationales des enseignants, le centre de formation de Saaba possèdent une salle informatique. Et sur 8 régions, 42 établissements secondaires sur 263 ont une salle informatique avec un total de 564 ordinateurs et 14 connexions à Internet.

Elisabeth Ouédraogo a aussi plaidé pour l’avènement de logiciels en langues nationales pour la maîtrise des TIC par les populations rurales.
La deuxième paneliste, Rosalie Ouoba, présidente d’un réseau d’associations féminines, chargée d’accompagner les femmes rurales de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad, a évoqué les efforts de la structure pour l’appropriation des TIC par les membres du réseau. Selon Mme Ouoba, chaque bureau national a été doté d’un ordinateur. Et une formation de deux semaines a permis aux membres de chaque bureau de se familiariser aux opportunités offertes par la “machine”. Dans la même lancée, 24 femmes rurales de 7 pays ont été formées à l’Internet.

Et Rosalie Ouoba de noter qu’un engouement pour l’apprentissages des TIC a été constaté chez les membres de chaque association et les différentes formations dispensées ont dépassé les espérances. Au regard de cette donne, Mme Ouoba a indiqué qu’il est important d’aider les femmes à l’accès et à l’utilisation de l’ordinateur.
La dernière intervenante, Lamizana/Sanfo Absetou de l’ONG FAWE, s’est appesantie sur les expériences de la structure qui s’appuient sur les TIC pour accélérer l’éducation des filles. A en croire Mme Lamizana, des clubs de filles ont été mis en place pour lutter contre leur déperdition scolaire afin de leur permettre d’acquérir des connaissances.

De même, des séances sur la santé de la reproduction, la promotion des droits de l’homme et de la femme sont organisées au profit de ces filles.
De l’avis de la paneliste, l’ONG reste convaincue que l’accès des filles aux TIC leur permettra de jouir de toutes les opportunités offertes.
L’assistance a marqué un grand interêt pour le thème à travers, contributions, suggestions et interrogations diverses sur les TIC et l’éducation des filles.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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