Dans le cadre des activités de la Ve édition de la Semaine nationale de l’Internet (SNI) s’est tenue, lundi 25 mai 2009 à Ouagadougou, la première "Journée burkinabè sans papier". D’entrée de jeu, le ministre des Postes et des Technologies de l’information et de la Communication, Noël Kaboré a situé le sens de cet événement. Pour lui, il ne s’agit pas d’une journée contre le papier, encore moins, une journée pour les "sans-papier". "Il s’agit plutôt d’une halte pour mener la réflexion sur la nécessité de promouvoir l’utilisation de moyens numériques et la réduction des moyens papier/classique dans le stockage, la communication et la gestion de l’information", a souligné le ministre.

Il ressort que dans le fonctionnement quotidien des organisations, l’on produit de l’information à forte valeur ajoutée jusque-là stockée sur support papier. Au fil du temps, ces documents constituent une montagne encombrante très souvent entreposés dans des cartons de fortune et jetés dans les couloirs des services. Les spécialistes confirment que 40% de la richesse des organisations restent dans les archives, d’où une perte considérable.

Selon les organisateurs, la "Journée burkinabè sans papier" a été inscrite dans le programme de la SNI 2009 en vue d’essayer de corriger cet état de fait. En effet, les Technologies de l’information et de la Communication (TIC) proposent des solutions de gaspillage de papier.

Quelques-unes de ces solutions ont été présentées au public venu assister au lancement de la journée. Ainsi, le représentant de Microsoft (spécialiste dans le domaine des TIC), Justin Ahoussi, a expliqué comment on peut éviter l’usage de papier dans les tâches administratives. Des démonstrations ont été faites.
Les intervenants ont démontré que ces procédés présentent des avantages considérables. Il s’agit des économies directes aux temps de préparation et de distribution des documents de réunion, de délai de diffusion de l’information, des frais d’impression et de reprographie, etc. D’autres aspects tels que l’assurance d’un meilleur respect de la confidentialité et la disponibilité de documents à jour à tout temps, sont à considérer aussi.

A cela il faut ajouter, la protection de l’environnement. "Si l’on considère que le papier vient de l’arbre, la demande exponentielle en papier constitue alors une perspective de déboisement de nos maigres forêts", s’est inquiété le ministre en charge des TIC.
Pour sa part, son homologue des Ressources animales, Sékou Bâ, parrain de la Journée sans papier, a reconnu qu’il s’agit d’un défi à relever. "Nous économisons notre papier et par ricochet préservons notre environnement, économisons l’encre de nos imprimantes qui ont besoin de maintenance", a soutenu le ministre Bâ.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

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