Monsieur le président,
Permettez-moi de vous faire part de ma très grande déception par rapport au bilan de votre passage à la tête du PDP/PS. En rappel, c’est lors du troisième congrès ordinaire du parti en février 2005 que feu le Pr Joseph Ki-Zerbo vous a cédé la direction du parti avec en son temps, dix (10) députés. Vous, à votre tour et après avoir passé plus de trois ans à la tête du parti, vous le cédez à M. François O. Kaboré avec zéro député.
Le bilan est sans commentaire, mais permettez-moi tout de même de le qualifier de catastrophique.

Que voulez-vous que ce dernier fasse d’un parti qui n’existe plus que de nom ? M. Le président, pendant tout ce temps passé à la tête du parti, qu’avez-vous apporté de plus à ce parti si ce n’est le détruire ? Depuis votre arrivée à la tête du parti en 2005, aux législatives de 2007 en passant par les municipales de 2006, le parti n’a fait que sombrer à cause de vos pratiques sectaires et antidémocratiques. Aucune action de votre part dans le sens du rassemblement des militants et des cadres du parti.

Au contraire, vous avez toujours œuvré à décourager les militants et surtout, à amener certains cadres à prendre du recul vis-à-vis du parti. Il s’agit surtout de ceux qui ont toujours défendu les idéaux du parti et qui se sont toujours opposés à vos pratiques. Ainsi, commença la vague de démissions de nos camarades des instances dirigeantes du parti, pas besoin de vous les rappeler car en tant que président sortant du parti, vous savez bien de quoi je parle.

M. Le président, vous avez déçu ! Plus que des militants jadis dévoués pour la cause du parti, vous avez trahi des compagnons de lutte.
A commencer d’abord par feu le Pr Joseph Ki-Zerbo qui jusqu’aux derniers instants de sa vie, avait tout donné pour rassembler les camarades autour des idéaux du parti.

Il ne vous pardonnera pas cette trahison depuis sa dernière demeure. A mon sens, deux hypothèses justifient peut-être votre attitude pendant tout ce temps passé à la tête du parti : soit vous n’étiez pas à la hauteur de la tâche qui vous avait été confiée, soit vous l’avez fait par simple méchanceté en vous disant certainement que vous n’avez plus rien à perdre, vu votre âge.
Mais pour moi, la seconde hypothèse semble de loin la plus probable. En tous les cas, sachez M. le président que l’histoire retiendra de votre passage à la tête du PDP/PS, vos faits et actes et leurs conséquences. L’entière responsabilité du naufrage du PDP/PS vous incombe et vous devez l’assumer.

Un militant PDP/PS de Ouagadougou

Sidwaya