Dès l’entrée et après avoir foulé le tapis rouge, une tasse de thé raffiné accompagnée de dattes était servie aux invités sur un air musical joué par la Garde nationale burkinabè en tenue d’apparat. Autorités politiques, ambassadeurs accrédités au Burkina Faso, communauté islamique, chefs coutumiers, amis du royaume saoudien ont assisté, le 7 octobre dernier, à la réception offerte par le chargé d’affaire a.i de l’ambassade d’Arabie Saoudite, ministre plénipotentiaire, Nayer Moustafa Mossalli à sa résidence de Ouaga 2000.

Exécution des deux hymnes nationaux, petits fours, découpage du gâteau d’anniversaire, projection de fresque historique...c’est avec éclat, dans la convivialité que son excellence M. Mossalli et ses invités ont soufflé les "78 bougies" de l’unification du royaume d’Arabie Saoudite par son fondateur, le roi Abdoul-Azziz Ben Abdoul Rahman Al-Saoud (qu’Allah illumine sa tombe). Nayer Moustafa Mossalli a indiqué que le roi Abdoul-Azziz a œuvré à l’unification des différentes entités alors dispersées de la péninsule arabique, faisant de celles-ci la plus grande union arabe de l’histoire contemporaine. Il a réalisé ainsi "un exploit pour lui-même, pour sa patrie et pour le monde arabe et islamique".

Son parcours a "servi et sert de référence à la réalisation d’une cause noble : celle de l’unification de cette patrie à la lumière du livre saint d’Allah et la tradition de son messager". Selon le chargé d’affaire, l’unité de l’Arabie Saoudite s’est renforcée par l’action des fils de ce grand roi. Il s’agit des rois Saoud, Fayçal, Khaled, Fahd, et sous le règne actuel du serviteur des deux saintes mosquées, le roi Abdallah.

Hommage à Blaise Compaoré et Djibrill Bassolé

Le diplomate saoudien est revenu sur les "très solides relations" qui lient le Burkina Faso et le royaume d’Arabie Saoudite. Ces relations, a-t-il souligné, se caractérisent par le respect mutuel et la non ingérence dans les affaires intérieures entre les deux pays.

Sans oublier "leur convergence de vue et d’action sur les principales questions internationales, notamment la lutte contre le terrorisme, la promotion de la paix, de la sécurité et de stabilité dans le monde".
Qui plus est, Nayer Moustafa Mossalli a rendu hommage au président du Faso Blaise Compaoré pour les grands succès diplomatiques qu’il a remportés surtout dans le domaine du règlement des conflits en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et au Togo. "Des succès qui ont été couronnés par la nomination récente du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé comme médiateur conjoint de l’ONU et de l’Union africaine pour le Darfour au Soudan", s’est-il réjoui.

Les relations de coopération entre le Burkina Faso et le royaume d’Arabie Saoudite qui se sont raffermies par l’ouverture en 2002 de l’ambassade saoudienne à Ouagadougou, augurent de perspectives fort intéressantes. Avec notamment, la réalisation des grands projets de développement à la réalisation desquels le royaume saoudien a contribué et continue de le faire. A ce titre, le diplomate Nayer Moustafa Mossalli a cité le prêt d’une valeur de 45 000 000 de riyals saoudiens, soit 6 milliards de F CFA dans le cadre du financement du projet de barrage de Samandeni. En outre, cette coopération a permis la réalisation du quatrième programme saoudien, pour le financement des forages et le développement rural en Afrique d’un montant de 4 millions de dollars US.

Le pays du roi Abdallah a octroyé un prêt d’un valeur de 45 000 000 de riyals saoudiens soit 6 milliards de F CFA pour le financement du projet de bitumage de la route Koudougou-Dédougou. Par ailleurs, le serviteur des deux saintes mosquées a récemment accordé au pays des hommes intègres, une aide urgente constituée de vaccins anti-méningocoques d’une valeur d’un (1) million de dollars US, soit environ 450 000 000 de F CFA en vue de lutter contre la méningite.
"La coopération exemplaire entre nos deux pays ira loin dans la continuité, s’il plaît à Dieu ! Et elle s’étendra à d’autres domaines au profit des deux peuples amis", a conclu le diplomate saoudien.

Ibrahiman SAKANDE (ibra.sak@caramail.com)
Bachirou NANA

Sidwaya